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 [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]

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MessageSujet: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyMer 31 Juil - 18:49


heaven & keegan.

« La nuit est calme. Beaucoup trop pour que cela soit normal. Ma capuche sur la tête, les mains dans les poches de mon long manteau blanc en cachemire, je marche. La tête baissée, les lèvres pincées et les joues rosies à l'idée de ce rendez-vous avec mon amie. Je presse alors le pas, trouvant l'atmosphère trop pesant à mon goût pour pouvoir prendre mon temps. On m'observe, je me sens épié, c'est sûr, je ne suis pas seul dans cette ruelle. Une voiture. Des pneus qui crissent contre la neige. Des voix. Un frisson le long de mon échine. Je jette un regard en arrière, des gens s'approchent de moi. Mon esprit s'affole, ma respiration en fait de même alors qu'une main me tire le bras pour me forcer à courir. Trop choqué pour réagir, je laisse cette personne me tirer tel un pantin au milieu de ce labyrinthe rempli de rues toutes plus sombres les unes que les autres. Ce n'est vraiment pas mon genre d'agir ainsi, mais il semblerait que mon rêve est complètement dépourvu de sens. Un lampadaire, nous voilà au milieu d'un endroit habité. Je continue de courir, trop essoufflé pour retirer ce bras et pour me retourner. Son visage est caché par un masque, je ne peux que détailler ses lèvres et le haut de son cou. C'est frustrant. Pourquoi court-il, fuit-il et ne s'arrête pas de serrer mon bras ? D'ailleurs, pourquoi je n'ai pas mal alors que je suis sûr qu'il me le broie presque ? Un coup de feu, du sang … » et je me réveille en sursaut. Je regarde autour de moi, l'air de rien. Putain. Je me suis vraiment endormi dans la bibliothèque ? Non mais, quel idiot !

Je soupire longuement et passe une main dans mes cheveux pour me recoiffer en vitesse. Manquerait plus que je me trimbale avec une tête de zombie et ma réputation est finie. Un groupe de filles gloussent un peu plus loin et je leur jette un regard noir. Ici, c'est moi qui me moque des autres, pas le contraire. Je me mords la lèvre inférieure, descendant mon regard sur tous les bouquins se trouvant devant moi ; sur la table où je me suis endormi quelques heures plus tôt. D'ailleurs ... quelle heure est-il ? Je sors mon téléphone de ma poche et grogne. Dix-huit heures ? Je devrais déjà être à la maison, affalé sur mon lit. Je devrais déjà être en train de jouer à mon nouveau jeu de zombies. Je me lève et hausse des épaules en remarquant que finalement, je n'ai pas encore terminé mes recherches personnelles sur l'économie du pays. Au pire, ça peut attendre, pour une fois. Je commence alors à ranger mes affaires avant de sentir mon téléphone vibrer. Je le sors et décroche, l'air de rien. « Allo ? (...) Non, je ne suis pas encore à la maison, pourquoi ? (...) HEIN ? Ah oui ... c'est vrai, j'avais oublié ce détail. (...) Mais non, il ne va rien se passer, tu nous connais, on n'est plus des gosses. (...) comment ça ? C'est bon, je n'vais pas la buter parce que vous êtes pas là ce week-end, hein. (...) Ouai, c'est ça, à plus, p'pa et t'as intérêt à profiter de ces deux jours sans moi. » Je raccroche et ignore le regard froid de la bibliothécaire. Non, mais quoi ? Comme si j'allais me taire, simplement parce que c'est écrit dans le règlement. Je n'suis pas la Sainte Marie, moi, hein. Je range mes affaires en vitesse et tente de ne pas penser au fait que je vais me retrouver tout seul avec Heaven ce week-end. On dirait que mon père le fait exprès. Cela fait maintenant plus d'un mois que je tente de l'ignorer, que je tente de l'éviter au maximum et comme par hasard : il part avec Anna en « amoureux ». Quelle blague.

Je bouscule alors quelqu'un sur mon passage sans vraiment le vouloir, mais comme d'habitude ; il est hors de question que je ne m'excuse. Pas besoin de me retourner ; je sais que c'est une blonde qui vient de tomber à cause de moi. Je renifle d'un air amusé, ralentissant doucement. « Tu n'peux pas faire gaffe ? Abrutie. » Et hop, je recommence à marcher à une allure normale. Comme si j'allais l'aider à se relever. N'importe quoi. Style, je suis soumis et tout ça. Laissez-moi rire. Et puis, si elle n'est pas contente, la prochaine fois, elle regardera devant elle au lieu de lire ses messages.

Je sors finalement du bâtiment et me dirige vers le parking où se trouve ma voiture de sport. Ouai. Un Scalabrini fait tout dans la classe. Non, mais c'est vrai. Même mes chaussettes sont aussi classes que ma grande collection de chaussures de marques. Moi ? Narcissique. Oui. Je l'avoue. Alors, maintenant, chut. Je balance mon sac sur le siège passager et m'installe en face du volant. Je démarre avant d'accélérer d'un seul coup, roulant assez vite. L'ai-je déjà dit ? Je veux dire, le fait que je ne respecte presque jamais les règlements ? Oui, j'en suis sûr. Au bout de quelques minutes, j'arrive à destination. Je me gare en vitesse et un peu à la rache, comme j'en ai l'habitude avant de descendre de mon véhicule pour me dépêcher de rentrer dans la maison. Avant, j'aurais hurlé « La grosse, t'es là ? », mais je me contente d'enlever mes chaussures en silence. Je ne veux pas la provoquer. Rien que la regarder m'est difficile. Il y a toujours des tonnes de pensées qui se bousculent dans ma tête à chaque fois qu'elle est dans les parages. Cette situation commence à me soûler grave, mais je ne peux rien y faire. Si ce n'est me trouver une copine et plus vite que ça. Peut-être qu'ainsi, mes stupides sentiments se tairont enfin ? Je suis aveugle d'y croire, mais je garde espoir. Enfin ... encore faut-il trouver une fille digne de moi, et ça ... c'est vachement dur. Je défais ma veste, l'enlève et la pose finalement sur le porte-manteaux à l'entrée. Me voilà en simple débardeur blanc. Je passe une main dans mes cheveux avant de partir dans la cuisine pour attraper un paquet de cookies. Je pars ensuite m'installer sur le canapé en cuir du salon. J'allume la télévision, mettant le film de zombies que j'ai commencé hier, mais que je n'ai pas eu le temps de terminer. J'attrape un oreiller pour le serrer contre mon ventre ; simple habitude.

Quelques minutes passent sans que je ne m'affole. Enfin ... jusqu'à-ce qu'une porte claque au premier étage. Je sursaute et sens mon nez se froncer de lui-même. Merde. Elle est là. J'entends ses pas dans l'escalier et les battements de mon cœur s'accélèrent. J'espère sincèrement qu'elle ne va pas me parler. Oui ... faites qu'elle ne me parle pas. Heaven, tu peux tracer ta route l'air de rien ? Tentant de l'ignorer, j'attrape un cookie entre mes doigts et en mets la moitié dans ma bouche, savourant cette nourriture. Si seulement tous les aliments pouvaient avoir le goût des cookies au caramel ... aaah ~ ce serait parfait.

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Heaven E. Hopkins

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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyMer 31 Juil - 21:34


heaven & keegan.

- « Keegan ne devrait pas tarder à rentrer de toute façon, tu ne seras pas longtemps seule
- Ouai, ouai…Allez, bon week-end maman ! Amusez-vous bien !»

Je claquais la porte sur les sourires confondus de Mattéo et de ma mère tout prêts à partir en amoureux pour le week-end, soupirant tout en m’adossant à la porte fraîche.  Je restais là, complètement stoïque, écoutant le bruit de leurs conversations, de leurs portières claquer, et le bruit du moteur rugir avant d’enfin me décider à retrouver un semblant de mobilité. Je n’arrivais pas à penser, ou plutôt, je ne parvenais à me décider si leur départ me réjouissais ou non. Dans un sens, j’aurai dû me sentir comblée de pouvoir passer deux jours seule en la compagnie de mon crétin de « frère » puisqu’après tout, j’avais besoin de sa présence pour pouvoir le ranimer. Cependant, je ne cessais de me repasser son comportement de ces dernières semaines en mémoire. Et si malgré toutes mes interventions Keegan décidait de rester muet comme une tombe ? Et si les maigres plans que j’échafaudais depuis des jours pour le ranimer n’avaient aucuns effets ? Nous resterions là, à nous regarder dans le blanc des yeux : moi, brûlante de haine, et lui, toujours aussi con.

Quand je pense qu’il y’avait seulement trois mois de cela je me plaignais de l’entendre trop souvent la ramener… Depuis quelque temps, c’était bien simple, il ne m’appelait plus, ne m’insultait plus, et comble du comble, il avait savamment troqué son petit air suffisant contre un regard me fuyant en permanence. Aux premiers jours de cet étrange revirement, j’avais su amplement profiter du calme que cela faisait naître à la maison, cependant, force était de constater qu’à présent, cette situation m’obsédait complètement. Je voulais savoir. Je voulais comprendre. Comprendre pourquoi du jour au lendemain ce que nous vivions depuis toujours avait pris fin. Comprendre pourquoi j’étais la seule à devoir subir son mutisme et son indifférence. Car c’était bien-là le gros du problème : Keegan n’était simplement en train de vivre une mauvaise passe l’obligeant à se couper du monde, non, son silence se résumait à moi, et je n’entendais désormais plus le son de sa voix que lorsqu’il parlait avec nos parents. Cela me rendait folle, j’aurais voulu l’agripper par le col de sa chemise et le secouer de toutes mes forces pour qu’il arrête. Pour qu’il me regarde. Pour qu’il me parle. Je me sentais presque masochiste de ressentir quelque chose d’aussi effrayant, mais c’était bien là la vérité : je préférai mille fois ses insultes et ses coups bas à son indifférence. De ce fait, dès que j’eus réalisé la situation, je pris soin à lui porter une attention toute particulière. J’hurlais, lui tenais tête, piquais des colères à tout bout de champs sans que rien en change. S’il était plutôt simple de vivre avec son répondant acide, devoir me renvoyer moi-même la balle faute de partenaire était en train de m’épuiser et de m’abrutir de colère. Je voyais constamment rouge, incapable de me calmer. J’y pensais constamment, ne pensant plus qu’à lui. Ne voyant plus que lui. Me surprenant presque à glisser son nom dans mes prières. Mais bon sang, qu’est-ce qu’il avait ?! Qu’avais-je bien pu dire ou faire qui ait pu le pousser à agir ainsi ?

Cognant sèchement le bois de la porte de mon poing, je le retirais tout aussi vivement, surprise par la douleur qu’avait provoquée la violence de mon coup. Mince, il n’y avait vraiment qu’un Scalabrini pour pouvoir me pourrir la vie à ce point sans même prononcer le moindre mot. Agacée, je jetais un œil furtif en direction de la pendule. Seize heure trente. Effectivement, il n’allait plus tarder. Pour une raison quelconque, je pris la direction de la salle de bain, vérifiant à plusieurs reprises la bonne tenue de ma jupe, de mon pull, de mes cheveux. Je corrigeais soigneusement la moindre petite imperfection de mon maquillage, pensa même à me remettre du parfum. Tout était parfaitement en place. Tout, jusqu’aux paroles par lequel je l’accueillerai. Presque dix-sept heures. Il serait là d’une seconde à l’autre.

Dix-sept heure quinze. Trente. Dix-heures. Quinze. Trente. J’avais fini par jeter l’éponge. Si ce connard n’avait même pas les tripes de rentrer quand nos parents partaient, qu’il aille se faire voir ! Furieuse, je regagnais ma chambre avec l’amère impression d’avoir tout bonnement perdu mon temps. A quoi d’ailleurs ? A l’attendre ? Ça certainement pas ! J’avais simplement réfléchit au meilleur moyen de le réveiller, mais je n’en étais pas encore au point d’attendre comme une chienne qu’il n’arrive à la maison. Pourtant, quand à presque dix-neuf heures j’entendis la porte d’entrée se refermer, suivit du bruit de ses pas, je ne pus empêcher mon cœur de battre la chamade. Bon sang c’était pas trop tôt ! J’oubliais tout, prête à lui bondir dessus d’entrée de jeu quand soudain, je remarquai un fil tiré sur mon collant. Le genre de détail qui vous encrasse la plus soignée des allures, et m’obligea donc à le retirer. Au passage, je me passais de nouveau en revue. C’était bien là la seule chose que je pouvais partager avec Keegan Scalabrini : un goût certain pour le paraître. Une fois assurée de ma propre tenue, je calcule jusqu’à l’intensité avec laquelle je claque ma porte pour lui faire savoir que les ennuis commencent. Descendant en trombe les escaliers, j’oublie mes répliques cinglantes, et mes provocations pourtant bien pensées en le découvrant là, affalé devant le canapé devant l’un de ses films abrutissants. Ni une, ni deux, j’attrape le coussin qu’il sert contre lui tel un môme avant de le lui jeter au visage tout en hurlant :


- « T’as vu l’heure qu’il est ? Tu crois vraiment pouvoir rentrer quand ça te chante sous prétexte que les parents ne sont pas là ?! »

Comme j’aurai dû m’en douter, il ne répond pas, se contentant de fixer son écran l’air aussi vide que les zombies qu’il contemple. - « Oh, je te parle ! » Bon sang, voilà pourquoi je suis si fatiguée une fois la journée terminée. C’est bien simple, depuis qu’il est ainsi, j’ai comme le sentiment d’hurler après un mur, attendant inlassablement que ce dernier me réponde. Mais Keegan n’a rien d’un mur, je suis bien placée pour le savoir, et ma patience s’effrite un peu plus à mesure que passe le jour.

De ce fait, c’est sans douceur que ma main vient attraper la sienne, tandis que mes ongles se plaisent à s’enfoncer dans sa chair si chaude et que mes yeux viennent trouver les siens pour le fusiller sur place. Je sens presque son pouls palpiter contre mes doigts tant je le serre tandis qu’à nouveau, ma voix résonne dans la pièce, faisant sonner son prénom en un léger écho.


- « Keegan ! »        


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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyMer 31 Juil - 22:32


heaven & keegan.

J'étais bien, là, sans toi. Affalé dans le canapé en cuir du salon. Tranquille devant mon film de zombies. Je ne t'embêtais pas, il y a deux secondes. Toi non plus, d'ailleurs. Mais il a fallu que tu te ramènes. Faut toujours que tu ramènes ta mangue, n'est-ce pas ? Faut toujours que tu viennes me faire chier, même si je suis calme et que je ne t'insulte pas, hein ? C'est plus fort que toi ? Tu le fais exprès ? J'en peux plus de toi. Rien que le fait de penser que me détestes m'énerve. Et c'qui m'énerve le plus, c'est que t'ouvres ta grande gueule alors que je ne dis rien, alors que je suis devant mon film, alors que j'ai finalement arrêté de t'insulter. C'est devenu une drogue pour toi, de te faire insulter par ma petite personne ? Bah tu peux aller te coucher, je ne suis pas près de te répondre. Et tandis que tu attrapes l'oreiller que j'avais posé contre moi quelques minutes plus tôt, je garde mon regard rivé sur l'écran. Tu me le balances en pleine tête, mais encore une fois, je ne réagis pas. Je serre la mâchoire et tente de garder mon calme. Tu testes vraiment ma patience et crois-moi, je pense que je ne vais pas tarder à exploser. Il te suffit d'une phrase, d'une simple phrase de travers et sois sûr que je te ferai regretter de me chercher. Même si j'ai des sentiments pour toi. Rien à battre, je te ferai regretter les battements accélérés de mon coeur lorsque tu es dans les parages. Parce que ouai, t'en es la responsable et je te déteste encore plus pour ça. Pourtant, je t'aime aussi. Et merde. Tu n'peux pas savoir à quel point c'est chiant d'avoir autant de pensées contradictoires.

Ta voix parvint brusquement à mes oreilles et je grimace. Pourtant, je reprends très vite mon visage impassible et t'ignore du mieux possible. Oui, parce que c'est vraiment difficile de ne pas tourner mon regard vers toi, de ne pas te faire une grimace, de ne pas t'insulter, de ne pas faire en sorte de fermer ton clapet pour que tu me foutes la paix. Bon sang, tu n'peux pas aller jouer à la Barbie dans ta chambre et me laisser tranquille ? Je tente de focaliser toute mon attention sur l'écran de la télévision. Un zombie vient de mordre quelqu'un et la vision est assez … dégoûtante, mais j'ai tellement l'habitude que cela ne me fait plus rien. De toute façon, ce n'est pas du vrai sang, alors il n'y aucune raison pour que cela me dégoûte. Ta voix aiguë retentit une nouvelle fois, mais je ne dis toujours rien. Sérieusement, quand est-ce que tu vas abandonner ? C'est vraiment barbant à la longue. Il est vrai que nos engueulades me manquent, mais jamais au grand jamais, je ne te l'avouerai.

Je soupire lorsque tu attrapes l'une de mes mains avec brutalité. Je serre les dents en sentant tes ongles percés la peau de mon poignet. Putain. Mais je t'ai fait quoi pour que tu t'acharnes autant sur moi ? Je tourne mon regard vers le tien, lentement, mais sûrement. Nos yeux se rencontrent et je soupire longuement, exaspéré par ta façon d'agir. Voilà pourquoi je ne voulais pas que mon père parte. Voilà pourquoi je ne veux pas me retrouver seule avec toi. Tu es tellement têtue que tu ne lâcheras pas l'affaire, hein ? Si la vie était un dessin animé, tu m'auras déjà tué sur place, tant tes yeux sont froids et sombres. Ah ~ S'ils pouvaient lancer des éclairs, je serais déjà mort. Tu dis mon prénom et je me pince la cuisse avec le plus de discrétion possible. Pas moyen que je frissonne juste pour ça. Tu ne dois pas découvrir ce que je ressens pour toi. Je passe ma langue sur ma lèvre inférieure avant de plisser des yeux pour te lancer un regard aussi noir que le tien. « Je t'avais entendu, la première fois. D'ailleurs, je crois que je suis assez grand pour choisir quand est-ce que je peux rentrer. » Je soupire une nouvelle fois avant de tirer mon bras en arrière d'un seul coup pour te faire lâcher.

Je te toise du regard, espérant que tu comprennes ainsi que j'ai envie d'être seul et non en ton exaspérante présence. Je reprends l'oreiller pour le serrer contre mon ventre et retourne mon attention sur le film. J'attrape de nouveau un cookie, faisant mes gestes en t'ignorant, comme si tu n'étais pas là, devant mes yeux. Je soupire avant de mettre le gâteau entier dans ma bouche, le mâchant avec rage. Puis, je me calme et attrape la télécommande pour monter le son. « Bon. Tu peux me laisser tranquille ? J'aimerais regarder mon film. Seul. » J'articule bien sur chaque syllabe, sans pour autant paraître froid. Non, je contrôle parfaitement le ton ma voix ; celui-ci est calme, tout comme je le suis. Finalement, je suis assez bon pour garder mon sang-froid, non ?

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Dernière édition par M. Keegan Scalabrini le Jeu 1 Aoû - 18:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyMer 31 Juil - 23:14


heaven & keegan.

Putain, j’aurai dû m’en douter. Quand j’entends enfin sa voix, cette dernière est calme, contrôlée. Cassante mais sans aucune animosité. Bon sang mais qu’a-t-on fait à mon frère pour que ce dernier change ainsi. Je n’aime pas ça. Non, vraiment pas. Je crois même que je le déteste encore plus à présent. Pourquoi fait-il ça ? Pourquoi ne me regardes-tu pas ? Pourquoi tu ne te contentes pas de te lever férocement, fidèle à ton habitude, pour me soumettre de toute ta hauteur à ta colère si palpable ? Ma gorge se serre. Je finis par le lâcher, exaspérée par son ton si condescendant. Il veut être seul ? Qu’il aille au Diable ! Je ne le lâcherai pas d’une semelle ! S’il se croît têtu, c’est qu’il ne doit pas encore bien me connaître, car il n’y a pas qu’en matière de qualités que je vise le haut du podium. La meilleure, mais aussi la pire de toute. J’excelle jusqu’à pouvoir me prétendre, je le crois, la fille la plus bornée du monde. Le quittant pour rejoindre la cuisine américaine me permettant de garder un œil sur lui, j’ouvre sans douceur les placards, pose bruyamment le saladier en inox sur le plan de travail, et m’affaire à nous préparer un dîner sain de la façon la moins discrète possible. Le son du home-cinéma me renvoie les cris d’épouvante des zombies et de ceux qu’ils dévorent. Ces derniers se calquent parfaitement à mon état d’esprit par ailleurs, mais je me dois de les outrepasser si je veux retrouver Keegan.

J’ai le sentiment d’agir telle une exorciste tentant de chasser le démon tandis qu’en quelques tours de main, j’achève la préparation d’une salade Californienne agrémentée de morceaux de poulet marinés. Prenant bien soin de faire claquer les assiettes et les couverts que je presse contre ma poitrine, tandis qu’au bout de ma main valide se trouve le saladier, je passe devant l’écran en prenant tout mon temps, puis repose tout ce que j’avais dans les mains avec la même « délicatesse ». Voyant que Keegan ne semble pas plus coopératif, je chasse ses jambes de la table basse avant d’ôter de sa portée son précieux paquet de cookies. Je sais qu’il adore cette salade en général, et le voir se goinfrer de saloperies m’énerve. Quand je pense qu’avant il passait son temps à m’appeler « grosse vache »… A cette allure-là, j’aurai vite trouvé le taureau qui va de pair avec la vache, et me ferait un plaisir de le lui faire remarquer si mon très cher frère n’était pas si concentré devant les effusions de chaire en lambeaux qui couvrent l’écran. Se ruiner en haute définition pour ça, quelle perte de temps… Sans même lui demander son avis, je commence à remplir nos assiettes : la sienne d’abord, puis la mienne. Vouloir le faire réagir ne me dispense pas de bonnes manières après tout. Soudain, je sens son regard se poser sur moi, encore plus noir que celui auquel j’avais eu droit quelques minutes auparavant.

Quelque chose au fond de moi boue, est en train de trembler d’excitation. Ça y’est, nous y sommes. Je touche au but. Je le sens. Son regard assassin tente à me rappeler ses propres mots : regarder son film. Seul. Je n’ai pas besoin qu’il me le répète , j’ai très bien compris, mais justement, j’ai dans l’idée de faire exactement le contraire, de ce fait, après avoir enfin décroché mes yeux des siens, je finis par me laisser choir confortablement au fond du canapé, collant presque ma cuisse à la sienne, les bras croisés sur ma poitrine, avant de lui dire sur le même ton nonchalant que celui qu’il empruntait :


- « Et moi j’ai bien envie de voir ce film, alors désolé mais pour ce qui est d’être seul, tu devras attendre »

Si tu n’as pas compris que je ne bougerai pas de là, c’est que ta naïveté t’étouffera Keegan Scalabrini ! Cependant, je pense qu’il a nettement compris le message à voir comment il sert ses poings. Tu as envie de me frapper hein ? N’est-ce pas que tu en meurs d’envie ? Je le sens jusque dans la façon dont ta cuisse contre la mienne est tendue : ça t’insupporte, et pourtant pour une raison qui m’échappe, tu continu à t’enliser dans ce rôle abruti du mec cool en toute circonstances. Mais je ferai tomber ton masque Keegan. Oui, je ne te laisserai pas une seconde de répit : tu t’épuiseras à me fuir autant que je m’épuise à te récupérer, et crois-moi que lorsque tu redeviendras toi-même, ce sera un véritable soulagement même pour toi. Mais la partie est bien loin d’être gagnée, de ce fait, dans un soucis de le faire sortir de ses gonds, c’est sur le ton le plus détaché du monde, comme si nous étions vraiment capables de nous apprécier, comme si cela pouvait seulement m'importer, que je demande :

- « Il parle de quoi au fait ce film ? Je veux dire, à part le fait que des zombies attaquent une ville, y’a pas d’autres intrigues ? Il est de quelle année ? »

Je me sens presque cruelle, me rendant compte que les rôles étaient inversés, je n’aurai pas tenu le tiers de la patience que tu appliques. Tu m’impressionnes au moins par ce côté-là, mais avant toute chose, tu me sors par les yeux, alors dépêche-toi de redevenir toi-même Keegan, avant que je ne t’en fasse vraiment voir de toutes les couleurs !  
     


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Dernière édition par Heaven E. Hopkins le Jeu 1 Aoû - 18:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 0:06


heaven & keegan.

J'apprécie très vite le fait que tu ne me répondes pas. Le calme est revenu, malgré que tu sois toujours là. J'espère sincèrement que tu ne vas pas repiquer de crise. Serait-ce trop demandé ? Trop naïf de ma part de penser cela ? Je suppose que oui, mais je garde espoir, vraiment. Tu finis par partir et je soupire de soulagement, posant mes jambes sur la table basse pour plus de confort. Un rictus fier se place alors sur mes lèvres tandis que je garde la télécommande dans ma main pour pouvoir monter le son ; « au cas où ». Je porte donc toute mon attention sur le film se déroulant devant mes yeux, sur le grand écran. Je m'étire ensuite les bras, soufflant un léger « aaah » de satisfaction après que mes épaules aient craquées toutes les deux. Oui, cela peut paraître vraiment déroutant, mais je m'en fiche, complètement. Je sursaute lorsque j'entends un bruit sec provenant de la cuisine. Je tourne légèrement ma tête en ta direction et me crispe. Je sers la mâchoire. Tu le fais exprès, en plus, hein ? Vraiment chiante. Et après, tu oses dire que j'agis comme un gosse ? Tu ferais mieux de te regarder dans un miroir. Tu ne vaux pas mieux que moi. Et c'est l'une des choses que j'aime le plus chez toi ; ton répondant. Hmpf. Je devrais arrêter de penser autant. VITE ! Le film ! Et hop ! Je tourne ma tête vers le grand écran, tentant d'ignorer tout le bruit que tu fais depuis la cuisine. Je monte le son deux fois avant d'abandonner, sachant très bien que tu me pourriras mon film quoi qu'il arrive. Je soupire et m'avoue vaincu, mais ça, tu ne le sais pas. Tu es aussi têtue que moi, peut-être même plus et je le sais très bien. Je regarde une grosse dame se faire dévorer les entrailles par une bonne dizaine de zombies et me retiens de près de faire une remarque te concernant. Non. Je ne tomberai pas dans ton piège ; du moins, pas aussi facilement et débilement que j'ai failli le faire, à l'instant.

Je me demande ce que tu fais à manger, mais préfère ne pas me retourner une nouvelle fois. Manquerait plus que tu me prennes sur le fait ; en train de t'épier. Jamais de la vie ! N'y compte même pas ! Je me gratte la nuque tout en fronçant des sourcils lorsqu'un homme tire sur quelqu'un de saint pendant le film. Pourquoi il a fait ça ? Hum. Je connais déjà la réponse. C'est un être humain. On est tous ainsi. Fourbe. Cruel. Humiliant. Méchant. Mais on a également de bons côtés. Gentil. Drôle. Beau -pour certains-. Intelligent. Seulement, si l'on avait que les points positifs, le monde serait beaucoup moins drôle. Je soupire et me retiens de te balancer la télécommande à la tête lorsque tu passes devant la télévision avec une lenteur fortement exaspérante. Putain. Tu le fais exprès et ça, ça m'énerve encore plus. Je te vois bien, mais il est hors de question que j'enlève mes pieds de la table. Et comme si tu lisais dans mon esprit, tu les vires toi-même tandis que mon nez se fronce de lui-même pour montrer mon exaspération. Je te vois virer mon paquet de cookies loin de moi. J'entrouvre les lèvres et prends un air choqué sans pour autant dire quoi que ce soit. Putain. Tu fais chier. Je souffle bruyamment, reprenant mon visage impassible comme j'en ai l'habitude depuis quelques temps maintenant. Je garde le regard rivé sur la télévision, tentant d'ignorer le fait que tu remplis mon assiette de salade, puis la tienne. Pourquoi la mienne en premier ? Putain. Si tu osais me sortir que ce sont tes bonnes manières, j'en mourrai. Tu n'as pas de bonnes manières. T'es qu'une gamine qui fait chier les gens qui ne te cherchent pas. Je suis une preuve et une victime à la fois. Ouai. C'est ainsi. Je me vois comme une victime, là.

Je capitule alors en posant mon regard sombre sur toi. Tu m'agaces. Tu m'irrites. Tout chez toi m'énerve. Tout chez toi m'attire. Et c'est putain de contradictoire. C'est le foutoir dans ma tête, mais ça, tu ne le sais pas. Alors, vas-y, je te laisse continuer de jouer avec mes nerfs, fais comme bon te semble, mais tu n'auras pas intérêt à te plaindre après si je m'énerve réellement à un moment donné. Tu le fais exprès et ça t'amuse, hein ? Je te l'ai pourtant dit gentiment ; « j'aimerais regarder mon film. Seul. », mais il semblerait que tu l'ignores complètement. Tu tournes ton regard et t'assois à mes côtés. Et lorsque ta cuisse frôle la mienne, je frissonne. Ouai. Pendant quelques secondes, un putain de frisson incontrôlable s'amuse à jouer le long de mon échine. C'que tu m'agaces. Je commence à croire que tu connais mes sentiments. Mais ça, c'est impossible. Comment pourrais-tu t'en douter ? Tu es intelligente, mais pas à ce point-là. Tu ne me connais pas assez pour pouvoir me déchiffrer ainsi, c'est indéniablement vrai. Tu croises les bras contre ta poitrine avant de parler. Je hausse des sourcils avant d'hausser des épaules d'un air complètement indifférent. Allons. Je vais jouer avec tes nerfs, moi aussi. Voyons combien de temps vas-tu tenir avant de t'énerver réellement. « Soit. Si mon film t'intéresse autant. » Ma réponse est courte. Rapide. Elle n'a duré que quatre secondes. J'espère que ça attisera ta rage, tiens.

Je serre mes poings pour garder le contrôle de moi-même. Non. Calme. Il faut rester calme. Ne pas s'énerver. Je vais me battre et ce, jusqu'à-ce que je ne puisse plus rester aussi impassible. A la fin, tu te diras que tu avais eu l'occasion de ne pas t'en prendre pleins la gueule, mais encore une fois, tu seras trop têtue pour l'admettre. Pauvre fille. Je recommence à m'intéresser au film quand ta voix m'interpelle à nouveau. Bon sang. Je ne vais finalement pas pouvoir le regarder tranquille, hein ? Tu ne vas vraiment pas me lâcher ? Je soupire et passe une main dans mes cheveux. Ce geste est nerveux. Un toc qui va sûrement te faire comprendre à quel point tu m'irrites. A quel point tu m'énerves et m'agace. « T'as qu'à aller regarder sur internet. » Je soupire et me mords la lèvre inférieure. Je me penche ensuite pour attraper mon assiette. Je me tourne ensuite vers toi avant de te faire un sourire hypocrite. Oh oui. Tu péteras un câble avant moi, crois-moi. « T'aurais quand même pu me laisser mes cookies. Je … hum .. quoi que .. la salade, c'est bien aussi. » PUTAAAAAAAIN. J'allais vraiment dire ; « c'est toujours meilleur que la merde que tu prépares » ? Bon sang. Faut que je fasse gaffe à mes paroles. Et dire que je suis sur le point de mettre à néant tous mes efforts pour t'éviter, pour ne pas te blesser. Parce que oui, finalement, te faire du mal, ça ne me plaît pas autant que ça. Mais ça, tu ne le sais pas, n'est-ce pas ? Je me lève ensuite du canapé pour aller prendre une canette d'Orangina dans le frigidaire. Je reviens ensuite et m'affale sur le canapé, l'air de rien. Je bois ensuite quelques gorgées en faisant le plus de bruit de bouche possible. Est-ce que ça va t'énerver ? Je n'en sais rien, mais je l'espère.

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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 10:37


heaven & keegan.

Alors que je vois sa main passer nerveusement dans ses cheveux, je ne peux m'empêcher de jubiler. Depuis le temps que nous travaillons à nous pourrir l'existence, j'ai eu le temps de l'apprendre par cœur, comme une mauvaise chanson populaire que l'on déteste mais dont on finit par retenir inconsciemment les paroles à force de l'entendre à tout va. Oui, je le sens, il est à bout, et ce n'est que par une indémontable volonté que je ne lui connaissais même pas que, désormais, mon cher demi-frère se retient d'exploser contre moi tout en m'assénant d'aller chercher sur internet. Pas très coopératif, mais après tout c'est bien comme ça que je le préfère. Il ne manquerait plus qu'il se mette à me répondre mièvrement : on aurait vraiment touché le fond ! Il soupire, mordille sa lèvre inférieure. Ma meilleure amie, Éris, grande témoin de nos querelles, fantasme complètement sur cette manie qu'il a de se mordre la lèvre lorsqu'on s'engueule comme des chiffonniers : je vois vraiment pas ce qu'elle lui trouve. Ni à cette manie ni à tout le reste d'ailleurs ! C'est totalement con, ça fait enfler légèrement sa lèvre, tandis qu'à jouer de ses dents sur sa bouche il passerait presque pour un animal tout prêt à attaquer. Et moi, à force de le casser dans ma tête, je ne réalise même pas que depuis plusieurs longues secondes je suis en train de le dévisager, les yeux rivés sur sa bouche qu'il mord de plus belle. Comment peut-elle trouver ça sexy sérieux ? Comment elle...

Je redresse la tête, tirée de mes pensées par le son de ta voix qui commence à m'agresser en me disant que j'aurai pu te laisser tes cookies. Oui, allez Keegan énerve toi, insulte moi, je sais que ça te démange ! Je suis au bord de l'extase, entendant déjà sonner les cloches de ma victoire quand soudain, ta phrase, ta voix, tout retombe pour commenter bêtement que finalement la salade c'est pas si mal. Bon sang, une envie de lui planter mes ongles dans les yeux vient me chatouiller le bout des doigts. Mais merde, c'est quoi son problème à ce type ?! Pourquoi est-ce qu'il fait ça ?! Je n'en peux plus, j''en pleurerai presque de rage et de frustration si l'éventualité de m'imaginer larmoyante devant lui ne me retournai pas les tripes à ce point. Bon sang, je le hais ! Je te hais Keegan, je te déteste ! Pauvre mec, pourquoi est-ce que tu joues avec moi comme ça ? C'est un jeu pour toi ?

Soudain, je me sens comme illuminée dans mon raisonnement : voilà. C'est certainement ça la solution ultime, la raison qui pousse ce crétin à agir de la sorte. Je le sais, il me déteste autant que moi. Il aime me faire mal, me tourner en bourrique. J'ai eu assez d'occasions pour voir qu'au fond Keegan Scalabrini est un mec sadique, vicieux. Et je suis presque écœurée de l'admettre mais finalement j'aime cet aspect. Seulement, dans le jeu du vice, ce salaud a décidé de pousser les choses plus loin encore. Il le sait. Il sait très bien me rendre folle, et m’aliéner avec son petit sourire hypocrite qui laisse sous-entendre que tu pourrais m'apprécier un tant soit peu. Je ne suis pas dupe, mais ça aussi tu le sais. Tu ne fais que jouer, jouer au mec qui désormais ne me déteste plus parce que tu sais combien ça me fait mal, combien ça me pousse à te haïr encore plus. Tu auras finalement su trouver un moyen vile et discret de me rendre le quotidien invivable, mais je ne te laisserai pas faire ! Ça n'a déjà que trop duré ! Tandis qu'il se lève pour sortir un soda du frigo, je jure intérieurement que s'il veut jouer au con avec moi, il va s'y casser les dents. Puisque tu veux jouer les indifférents avec moi, très bien, je vais te prouver par mimétisme combien ce que tu fais est insupportable. Profitant de son retour sur le canapé, je me serre un peu plus encore contre lui tandis qu'il avale bruyamment sa boisson. Je ne peux empêcher un petit rictus dégoutté de venir se dessiner sur mon visage.

Bon sang, comment peut-il être à la fois maniaque et si dégueulasse parfois ? Un vrai paradoxe ce mec ! Plaquant ma main contre la sienne, je l'empêche sans le regarder de reporter la canette à ses lèvres en ramenant son bras vers moi. J'attrape la canette, en vide ce qu'il restait, et la renvoi sur ses genoux d'un air nonchalant sans avoir décroché mes yeux une seule seconde de l'écran. Voilà ainsi deux problèmes résolus : celui de ses bruits atroces et dégoûtants, et la déclaration de guerre signée.
Moi aussi je vais jouer à l'indifférente, lui rendre la monnaie de sa pièce, de ce fait, c'est toujours collée à lui que je finis par m'étirer longuement les bras, lui cognant le visage au passage sans même lui jeter un regard. Je l'entend qui commence à râler, mais la règle est de ne pas répondre. Faire comme s'il n'existait pas. Comme s'il n'existait pas. J'attrape alors la télécommande, feint un bâillement, et avant même qu'il n'aie eu le temps d'anticiper mon geste, coupe court à son précieux film pour commencer à zapper à la recherche d'un bon programme. Comme s'il n'existait pas.

Voyons voir si tu vas rester longtemps silencieux face à ça !  

     


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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 13:50


heaven & keegan.

Je sais très bien que tu me fixes. On dirait que c'est ton passe-temps en ce moment. Tu ne sais pas à quel point c'est déstabilisant, chiant, énervant, déroutant et j'en passe, des adjectifs de ce genre. Non, mais tu verras, peut-être que ça t'arrivera un ... non, c'est impossible. Tu ne connaîtras jamais ce sentiment, parce que tu ne vivras jamais la même chose que moi. Je parle donc de mes cookies, parce que, oui, si j'aurais pu, je me serais enfilé le paquet devant mon film de zombies. Mais comme ici, je ne peux rien faire sans que tu y ramènes ta mangue et bien ... mon paquet, il est loin de moi. Je soupire et me retiens de rire sadiquement. Je tourne mon regard vers toi et je remarque ton air excédé. Hein, hein. Ça t'échappe, hein ? Tu te demandes pourquoi j'agis ainsi avec toi ? Tu ne trouveras pas. C'est impossible. Ton esprit n'est pas assez fourbe pour penser que je te vois autrement qu'avant. Non.

Je pars donc prendre une canette pour boire un coup. Oui ; il est hors de question je boive de l'eau. Et puis quoi encore ? Tu veux m'envoyer au couvant et me transformer en femme ? Il ne faut pas abuser. Tant que je ne prends pas de poids, je continue de bouffer comme un porc et ça, il va falloir t'y faire, ma p'tite. Je fais le maximum de bruits avec ma bouche. Énerve-toi, aller. Maintenant, il me faut une bonne raison pour t'insulter. Je ne compte plus te blesser comme avant. Alors, pourquoi tu me cherches ? Je crois le savoir. Je ne te porte plus du tout d'attention. Est-ce que c'est ça qui t'énerve ? T'es sadomasochiste ou quoi ? Tu devrais être contente que je te lâche, que j'arrête de t'insulter, de te chercher, de te faire du mal. Ah ... Si seulement mon père était là. Il t'aurait viré de mes pattes en te faisant la morale. J'en aurais même ri intérieurement, sans pour autant montrer un quelconque amusement. Seulement ... tout ça ne se passe pas. Au contraire. Mon père ne se pointe pas et toi, t'es toujours là, à me faire chier.

Je manque de m'étouffer avec ma boisson lorsque tu te serres contre moi. Bordel. Il t'arrive quoi ? Je me mords le creux de la joue pour me remettre les idées en place. Heureusement que tu n'es pas capable d'entendre mon coeur, d'entendre ma respiration, ni même mes pensées. Sinon ... je serais un homme mort. Tu attrapes ma main et porte la canette à tes lèvres. Je tourne mon regard vers toi pour te fixer d'un air complètement choqué. Alors que je m'apprête à parler, tu balances le petit objet sur mes genoux sans quitter l'écran des yeux. Mon nez se fronce et ma lèvre supérieure se retrousse. Ouah. Je dois avoir l'air d'un psychopathe. Et intérieurement, j'ai l'impression d'en devenir un. Voilà que je mets à imaginer toutes sortes de choses cruelles. Je t'imagine en train d'agoniser sur le sol, me suppliant de t'aider, alors qu'un rire sadique s'échappe de mes lèvres tandis que je te fixe en train de pleurer. Putain. Si tu pouvais pleurer une seule fois devant moi, je n'ose imaginer tous les chantages que je pourrais te faire. Je secoue ma tête de gauche à droite pour arrêter de penser.

Hop. Allez. On repose son regard sur l'écran. Je ne m'énerverai pas, non. Il faut que je reste calme. C.A.L.M.E. J'attrape la canette et la pose doucement sur la table basse comme si de rien était. Oui. Je dois jouer l'indifférence totale. Peut-être arrêteras-tu enfin de me pousser à bout ? Tu t'étires brusquement et me frappe le visage. Je laisse un juron s'échapper d'entre mes lèvres tandis que je frotte ma joue endolorie. Tu veux me défigurer ou quoi ? ON NE TOUCHE JAMAIS LE VISAGE ; règle de base. Le pire, c'est que tu as de la force quand tu t'y mets, mais ça aussi ; je ne te l'avouerai jamais. Je grimace et serre les poings.

Lorsque tu attrapes la télécommande et que tu zappes pour changer de programme, mes yeux sont tellement grands ouverts qu'on dirait qu'ils vont tomber de mon visage. Encore une fois, ma lèvre supérieure se retrousse légèrement pour montrer toute la rage que je retiens en moi. C'est bon. J'abandonne. Je pose mes doigts sur la télécommande que tu tiens toujours avant de te l'arracher des mains. J'éteins la télévision sans plus attendre avant de te repousser brutalement. Tu fais chier. Je sens mes joues s'empourprer. Ouai. Je dois être rouge de colère, là, maintenant. Je suis près à m'énerver contre toi, mais je me mords la lèvre inférieure et me relève lentement du canapé. Au pire, je vais aller me caler dans ma chambre. Je vais fermer ma porte à clef, mettre la musique à fond et comme ça, j'oublierai ta présence. Je croise les bras contre mon torse et me tourne vers toi, lentement. « Tu te fous de ma gueule, là ? Heaven. Je n'ai vraiment pas envie de rentrer dans ton jeu. Le fait que je ne te porte plus d'attention t'énerve à ce point ? Crois-moi, je ne m'énerverai pas, si c'est ce que tu cherches à faire. Va jouer aux Barbies et laisse-moi tranquille, s'il te plaît. » C'est fou à quel point ma voix est calme, à quel point je garde le contrôle. Demain ... quelqu'un prendra pour toi, j'en suis sûr. Demain, je frapperai sûrement la première personne à me faire chier hors de cette maison. Et ça, c'est mal, très mal, mais je ne peux rien y faire. Je suis impulsif et si je contiens trop longtemps ma colère ; j'explose.

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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 15:12


heaven & keegan.

Alors que je savourais à peine mon nouveau rôle, voilà qu'enfin le lion se réveille, et vient m'arracher la télécommande pour arrêter la télé, laissant place au silence dans le même temps. Tu te lèves, et je ne peux m'empêcher de détailler chacun de tes mouvements, la façon dont tu te lèves, dont tu te tournes. Les veines de tes bras qui se gonflent quand tu les croises. Ma contemplation ne trouve pas de fin jusqu'à qu'enfin tu n'exploses. D'entendre ta voix monter le ton, j'en ai le cœur qui bat jusqu'à pouvoir le sentir cogner sur mes tempes. Ton visage écarlate m'amuse, bon sang ce que tu as du retenir comme colère pour prendre un teint pareil ! On croirait voir un mec devant son premier béguin, et t'es tellement lamentable que pour peu, je serai presque prête à te prendre dans mes bras pour te consoler. Le visage effacé de toute expression je t'écoute, ravie, me demander si je me fout de ta gueule. C'est le cas comme tu n'as pas idée. T'entendre prononcer mon nom, c'est presque comme une bouffée d'oxygène, comme si enfin tu reconnaissais mon existence. Cela fait un bien fou, je vois d'ici nos querelles reprendre, nos cris, nos coups-bas, tout cela me manque tellement.

Je dois être une sacrée masochiste au fond, mais en ce qui te concerne, c'est encore quand on s'engueule que tu t'emmerdes le moins. Mais ça, je ne le reconnaîtrait jamais, et surtout pas devant toi. C'est alors que le ton change, que ta voix se radoucit. Non, non ! Je t'en prie, arrête ! Pas ça, pas encore ! Merde, voilà que c'est reparti, et en beauté cette fois puisque c'est du bout de cette insupportable voix calme que tu me demandes si c'est le fait que tu ne fasses plus attention à moi qui me met dans cet état. Merde, je me sens piquer un fard à mon tour, et détourne les yeux avant de croiser les bras à mon tour  sur ma poitrine. Putain ce que tu peux être con et manquer de tact ! Ou plutôt... Non, tu t'y prend comme un chef pour me foutre mon propre désespoir au visage. T'as toujours été tellement pro pour ça de toute façon... Soudain, tu me demandes de te laisser tranquille, et me fait lever un sourcil de surprise devant un s'il-te-plaît auquel je ne m'attendais pas. Je ne répond pas. Que suis-je censée répondre à ça ? Et puis merde, je suis tellement sur les nerfs à cause de ce que tu viens de dire... Nous voilà à nous regarder comme deux cons sans rien dire : toi pendus à mes lèvres, et moi aussi muette que toi. Autant dire que mon plan a échoué en beauté mais alors que tu me tournes enfin le dos, que tes yeux se détachent des miens, c'est comme si le poids de la culpabilité et de la frustration s'effaçaient. Je me redresse, droite sur mes deux jambes, et t'interpelle alors d'une voix glaciale :


- « C'est ce que t'aimerais croire n'est-ce pas ? Tu te crois vraiment assez important pour que j'en vienne à ce genre de choses, pour que j'ai besoin de toi ? T'es tellement loin du compte que ça en est pitoyable Keegan ! »

Je mens. Je mens d'une telle évidence à mes yeux que j'en finis par me demander lequel de nous deux je déteste le plus. Au fond, jouer avec lui c'est assez simple : il suffit  de constamment dire le contraire de ce qu'on pense... Je m'arrête sur cette pensée pour me rendre compte combien elle peut-être conne. Non, ça ça ne marche qu'en de rares occasions, car finalement la plupart du temps je ne fais que lui dire ce que je ressens. A savoir que je le déteste et non l'inverse.

Arrivant en trombe vers lui, toujours stoïque, je passe ma main sur son bras, pour le forcer à se retourner et à me faire face. Son regard noir ne me fait plus peur, il m'encourage même à me poursuivre, à savourer ma confiance retrouvée tandis que du même ton cassant, je tente de justifier ma conduite de façon convaincante.


- «  La vérité c'est que pour une fois j'essayais de t'aider. De t'aider à retrouver tes couilles que t'as du perdre en chemin depuis plusieurs semaines ! J'ai pas besoin de toi, je veux juste qu'on me rende le Keegan que je connais ! Celui qui s'affirme et se conduit en mec plutôt que de baisser la tête et fuir constamment ! Mais j'ai pas besoin de toi, t'es rien pour moi, alors arrête de t'y croire avec tes suppositions à la con ! »

Je reprend mon souffle après les cris, mes yeux toujours plongés dans les siens. C'est dingue, j'ai toujours cru qu'il avait les yeux bleu alors qu'en fait dans cet océan clair se trouve de légères nuances de vert. Sa lèvre est encore enflée du traitement qu'il lui a fait subir par ma faute, et moi, je ne comprenne même pas comment ni pourquoi j'en viens à penser à ce genre de choses. J'ai insisté comme jamais sur le fait que je n'avais pas besoin de lui, et c'est vrai. Au fond je me fout de ce type. Qu'il m'insulte ou non qu'est-ce que ça peut bien me faire ? Non, je m'en tape complètement. C'est lui qui est en tort, pas moi, et pourtant je n'arrive pas à calmer ma respiration, ni à quitter son regard.

J'attends. J'attends qu'il me réponde en m'appelant « la grosse », ou qu'il me pousse contre le mur comme il le faisait avant. J'attends qu'il me jure qu'il va arrêter de me torturer comme ça, et prie pour à peu près toute autre solution du même genre. Tout, sauf son putain de mutisme.



     


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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 16:09


heaven & keegan.

Bon sang, mais tu vas arrêter de me fixer, de me dévisager comme tu le fais ? C'est vraiment stressant, tout ça. Je soupire longuement avant de parler. Ma voix s'élève lentement avant de reprendre un ton calme. Oh non, je ne te ferai pas ce plaisir, sois en sûre, ma p'tite. Je ne veux pas m'énerver contre toi, non, non et non. Plutôt frapper le voisin, tiens. Je devrais aller faire ça. La dernière fois, son chien a fait ses besoins sur notre terrain, l'enfoiré. Pas que je n'aime pas les chiens, sinon, je n'aurais pas Phoenix. D'ailleurs, il paraît que mon père l'a pris avec lui ce week-end. Comme s'il avait besoin d'aller voyager un peu. Le pauvre, il n'aime pas les longs voyages. Il va me manquer, mon chiot. Je crois qu'ils le font exprès. Si Phoe' aurait été là, il aurait grogné sur Heaven, je l'aurais pris dans mes bras et je serai partie l'air de rien, ignorant ma demi-soeur comme je le faisais si bien il y a encore quelques heures. Je te demande donc de me laisser tranquille, accentuant bien sûr mon « s'il te plaît » pour te prouver que je ne te veux pas de mal et que je ne veux pas m'énerver contre toi. On se fixe pendant quelques secondes, peut-être même des minutes, je n'en sais rien, puis je me tourne pour commencer à me diriger vers les escaliers. Oui. Je dois partir et vite. Avant que ça ne dégénère. Avant que tu ne m'énerves pour de bon et que je pète ma crise.

Je pose un pied devant l'autre, les yeux plissés et la mâchoire serrée. Je prie intérieurement pour que tu ne me retiennes pas, pour que tu te taises et que tu abandonnes comme tu aurais dû le faire depuis longtemps maintenant. Malheureusement, je t'entends me parler à nouveau, ta voix est froide et mon nez se fronce de lui-même en entendant tes paroles. Mais oui. Mais oui. J'aurais aimé ne pas entendre ses paroles, mais c'est plus fort que toi, hein. Même quand je ne te blesse pas, faut que tu me fasses comprendre que tu me hais plus que tout au monde. Je sais très bien que tout ça, c'est de ma faute. Que j'ai été le premier à te chercher, quand on était gosse. T'avais rien fait de mal et pourtant, tu t'en étais pris pleins la gueule le jour où mon père nous a présenté. Parfois, je me demande où l'on en serait si j'avais été moins égoïste, moins détestable. Mais quand on est gosse, on y comprend rien. Pourtant, même encore aujourd'hui, je n'apprécie pas ta mère ; pour moi, elle est toujours la femme ayant pris la place de ma mère. Cette maison, elle est la sienne, c'est ce que je pense et je sais très bien que tu le sais.

Je soupire d'un air exaspéré, mais ne te réponds pas. Je suis censé m'enfermer dans mon mutisme lorsque c'est toi qui me parle. Avant, tu me disais de te lâcher, d'arrêter de te faire chier, de me montrer plus sensible et moins égoïste et maintenant, tu m'obliges presque à m'énerver contre toi. Sais-tu à quel point tout ça est contradictoire ? A quel point tout ça m'affecte ? En fait, je crois que tu t'en fous complètement. Ouai, c'est ça. Tant que tout ne tourne pas autour de ta personne, tu pètes ta crise, non ? Ne me dis pas le contraire, je te connais. Je recommence à marcher lentement. Je ne te répondrais pas, mais crois-moi, je me force à t'ignorer. Si ça ne tiendrait qu'à mon côté impulsif, tu serais déjà contre un mur en train de te prendre des tonnes de phrases infâmes en pleine gueule. Mais comme je ne ressens plus autant de haine à ton égard, je ne fais rien, ne dis rien. Non, je m'éloigne même de toi pour que tu me laisses, seul.

Je ne t'entends même pas arriver vers moi d'un pas lourd. Pourtant, lorsque tu me forces à me retourner en attrapant mon bras, je grimace. Mais tu vas me lâcher, oui ? Je te lance l'un de mes regards les plus noirs, mais tu ne sembles même pas impressionnée. Tu essaies de m'aider ? Laisse-moi rire. Mes couilles sont toujours à leur place, pourtant. Je me crispe à sa dernière phrase. Non. Stop. J'inspire et reprends mon visage impassible. Putain. Manquait plus que ça. Que tu me sortes cette phrase, là, maintenant. Je plisse des yeux et m'approche de toi d'un air assuré. Mon visage ne se stoppe qu'à quelques centimètres du tiens tandis que ma lèvre supérieure se retrousse une nouvelle fois. Je te regarde de haut en bas avant d'exploser de rire. Je m'éloigne doucement et hausse des sourcils d'un air hautin. « Tu m'exaspères, Heaven. M'aider ? Ne me mens pas. Tout ce que tu veux, c'est faire ton intéressante. Tu veux me prouver quoi là ? J'en sais rien, mais crois-moi, arrête. Faut que t'arrêtes de jouer à ce jeu. Pitoyable ? Je suis sûrement moins pitoyable que toi en cet instant. Pour ta gouverne, mes couilles vont très bien. Je ne fuis personne. C'est juste que je n'ai pas envie de me prendre la tête avec toi. Tu me donnes mal au crâne. Tu me soûles. » Je fais craquer mon coup dans l'élan, histoire de calmer mes nerfs, puis je replonge mon regard dans le tien. « Et je ne crois rien du tout. Si ça peut te réconforter, toi non plus, t'es rien pour moi. T'es qu'une égoïste qui ne pense qu'à sa petite personne. Si t'as pas besoin de moi, pourquoi t'es encore là, à me faire chier ? T'attends quoi ? Que je te plaque contre ce putain de mur et que je te frappe comme le premier des enfoirés ? C'est ça que j'suis pour toi ? Et bah putain. Bref. T'as terminé ton discours ? J'peux me casser et arrêter de te parler ou tu dois encore m'en mettre pleins la gueule histoire de tenter de m'énerver ? Je crois que t'as pas encore compris Heaven. Je ne vais pas m'énerver. Tu vois, là, je suis calme et crois-moi, je resterai calme. » Je hausse des épaules tout en me décalant pour attraper mon paquet de cookies, en mettant un dans ma bouche, te défiant de me répondre du regard.

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Heaven E. Hopkins

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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 16:56


heaven & keegan.

Comment décrire ce que je ressens à mesure que ta réponse me tombe dessus ? Moi qui me sentais si forte il y'a quelques secondes, ait désormais l'impression de sentir la terre se défaire de sous mes pieds. Tes paroles me coupent le souffle comme si ta main venait resserrer son étau autour de ma gorge. Lui donner mal au crâne, le saouler. Merde c'est pourtant pas grand chose, au contraire, avant il me le disait tout le temps, mais dis avec ce ton calme et perdant patience, cela me fait l'effet d'une claque. Et ce n'est pas fini. Tu me traites d'égoïste, me dit que moi non plus je ne suis rien pour toi. Je le sais. Putain, mais je le sais très bien, sinon pourquoi me tournerais-tu le dos de la sorte depuis des semaines ?! T'as pas besoin de me le répéter, je sais bien que t'en a rien à foutre de moi, et que me voir disparaître te ferait le plus grand bien. Mais on efface pas Heaven Hopkins comme ça !

Je réalise soudain combien nous sommes proches l'un de l'autre. A mesure que son venin se déverse, je sens son souffle venir caresser mon visage. Et pour finir, il jure qu'il restera calme. Ça veut dire quoi ça ? C'est une façon de me dire que Keegan a tout simplement disparu, comme ça, sans même prévenir ? Qu'il ne reviendra jamais ? Non ! Je refuse ! Tu vas me rendre le Keegan que je veux, et tout de suite ! J'en ai tellement ma claque de l'entendre parler avec cette voix morne, je suis tellement épuisée de devoir crier pour deux qu'avant même d'avoir pu prendre en compte le fait qu'il vient de remettre l'une de ses saloperies de cookies dans sa bouche en me défiant du regard, ma main vient s'écraser sur sa joue en un claquement net qui fait tomber le biscuit par terre. J'ai la gorge serrée. Très serrée. J'ouvre la bouche presque surprise de me sentir si incapable de parler et dois me faire violence pour ne pas laisser transparaître les trémolos de ma voix, et pour crier de plus belle.


« Pourquoi tu fais ça ?! C'est toi qui a provoqué tout ça y'a dix ans, toi qui en est la cause ! Si je te saoule, si tu me trouves égoïste, si je suis tellement rien pour toi t'as qu'à t'en prendre qu'à toi-même... »

Merde, ça se sent à dix mètre que je suis sur le point de chialer. Non. Non, ça je le refuse ! Je ne me rabaisserai jamais à ce point là, jamais ! Pas devant lui, surtout pas maintenant. Surtout pas quand il vient me dire que je suis encore plus pitoyable que lui. Je lui donnerai presque raison pour une fois, mais je n'ai pas le temps. J'achève de lui dire ce que j'avais à dire d'une voix ayant perdu tout son volume de peur d'être trahis, et toute sa force.

«  C'est de ta faute si les choses sont comme elles le sont aujourd'hui, alors t'as pas le droit de décider tout seul quand le jeu s'arrête ! T'as pas le droit de me dire que tu vas rester calme, et que le Keegan que je connaissais n'existe plus... »

Je le retape, sans aucune force d'un poing contre le torse. Je me sens tellement minable dans ma défaite... Je répète « T'as pas le droit... » avant de plaquer mes mains sur son torse pour le pousser de toutes mes forces et monter l'escalier en trombe tandis que la première larme brise mes barrières pour couler sur ma joue. Je manque de trébucher dans ma course, mais au fond je suis déjà tellement ridiculisée que je n'en tiens même pas compte. Ma chambre est tout au bout du couloir, trop loin pour me permettre de me cacher avant que Keegan ne me voit pleurer, alors tant pis, j'ouvre la première porte qui se trouve sur mon chemin et claque violemment la porte de la salle de bain avant de me laisser choir sur le sol de cette dernière, la tête dans les bras. Je n'entend rien pendant un bon moment, mais finalement, le bruit de ses pas finit par résonner de nouveau dans les escaliers, et se rapproche dangereusement de là où je me trouve. Je me redresse, croise mon regard dans le miroir. Quand je pense au soin que j'ai mis à me maquiller... Quel gâchis de voir ainsi mon noir s'effriter autour de mes yeux, et mes cils tout humide. C'est ridicule. Indigne de moi. J'ai beau être à bout de force, j'en ai encore assez pour me dire que je ne l'ai jamais détesté si fort qu'en ce jour. Putain ce que je peux le haïr ! Pourquoi est-ce que je suis obligée de vivre dans la même maison que lui, de lui faire à manger, de le voir ? Pourquoi est-ce qu'il me fait ça ? Pourquoi est-ce qu'il a décidé de changer ? Toutes les questions auxquelles je pensais avoir trouvé une réponse finissent par devenir floues et disparaissent Je suis revenue au point de départ, à la différence que désormais, mon maquillage, mes nerfs, mon amour-propre, et mon cœur sont flingués.



     


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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 19:22


heaven & keegan.

J'espère sincèrement que tu vas enfin comprendre que j'en ai marre de te faire la guerre. Si l'on était moins têtu, je suppose qu'on pourrait s'entendre, mais moi comme toi, il nous est impossible de faire le premier pas pour enterrer la hache de guerre. Je parle donc, tentant de mettre autant de froideur possible dans mes propos. Putain. C'que ça me brûle la gorge de te dire que je te déteste et que tu n'es rien pour moi. Si tu savais à quel point ce mensonge est gros, à quel point je me hais de devoir te dire ça. Peut-être que finalement, on devrait garder notre relation de gamins s'envoyant tout le temps des insultes ? C'est sûrement mieux ainsi. Je termine mon monologue en te regardant d'un air fier, enfilant un cookie dans ma bouche pour commencer à le mâcher fièrement. Sauf que … l'une de tes mains s'abat sur ma joue. Ma tête part vers la droite tandis que je recrache l'aliment sans vraiment m'en rendre compte. Je tourne mon visage vers toi, complètement choqué. Pourquoi tu m'as giflé ? Je pensais que tu voulais entendre ça, moi. Je t'ai bien envoyé boulé, non ? Putain. Tu me fais chier. Je passe les doigts de ma main droite sur ma joue, la caressant doucement. Bon sang. Quand est-ce que tu vas arrêter de me frapper pour un rien ? Oui. Je ne me sens pas du tout coupable. Je n'ai fait que répondre à tes questions. Aussi bête que cela puisse paraître. Et voilà que tu te remets à gueuler. Je grimace et me masse les tempes. Aaaah. J'vais finir par avoir mal à la tête, moi. Et voilà. Aller hop ! On remet toute la faute sur Keegan, évidemment. Non justement, tu n'es pas rien ; et tout ça, c'est de ta faute. De la faute de ton caractère, de ta tronche, de ta façon d'être. Tu m'exaspères rien qu'en respirant. Rien qu'en posant ton regard sur moi. Ouai. Mais ça, tu ne le sais pas. T'façon, tu n'comprends jamais rien et il est hors de question que je t'en parle. Tu pourrais très bien m'envoyer complètement bouler ou te foutre de ma gueule et ça, c'est bien la dernière chose dont j'ai besoin venant de ta part. Alors, soit. Je te dirai tous les jours combien je te hais. Je cracherai toute ma haine sur toi, si c'est ce que tu veux.

De ma faute ? Oui. C'est toujours de ma faute. Le jeu ? Parce que putain ! C'est un jeu pour toi ? Alors, t'as jamais pris au sérieux mes menaces, mes insultes, mes mots vexants ? « T'as pas le droit de me dire que tu vas rester calme, et que le Keegan que je connaissais n'existe plus. » Et depuis quand je n'ai pas le droit de faire ce qui me chante ? Je soupire et te laisse faire lorsque tu frappes mon torse d'un poing léger. J'arque un sourcil, complètement choqué par ta façon d'agir. Pourquoi t'es comme ça ? Si. J'ai le droit, justement. Tu me pousses brutalement avant de partir en vitesse vers l'escalier. Je reste pantois, ne bougeant plus et les bras ballants. Je cligne des yeux et me retiens de rire en te voyant trébucher. Non. Ce n'est pas le moment de me foutre de ta gueule. Je me gratte la nuque et soupire longuement, ramassant le gâteau se trouvant par terre pour le jeter à la poubelle.

J'y vais ? Je n'y vais pas ? J'y vais ! Je commence alors à monter les escaliers pour vérifier que tu vas bien ; sait-on jamais. Je me rapproche lentement de ta chambre avant d'entendre du bruit à ma droite. Je me stoppe d'un seul coup, les sourcils froncés. Pourquoi la salle de bain ? Je déglutis et m'approche de la porte, posant ma main sur la poignée, sans pour autant continuer dans mon élan. Je me bloque, ne sachant que faire. Je prends une grande inspiration, puis j'ouvre la porte d'un seul coup et la referme derrière moi, m'appuyant sur cette dernière. Je te fixe sans rien dire pendant presque une minute. T'as pleuré ? Je me mords nerveusement la lèvre inférieure, ne comprenant pas pourquoi tu réagis de la sorte. Je m'accroupis lentement en face de toi, les sourcils arqués. « Tu peux m'expliquer pourquoi t'es comme ça ? Pourquoi tu chiales comme un bébé pour une histoire aussi pourrie ? Tu m'fais pitié, là. Tu sais à quel point t'es moche quand tu tires c'te tronche ? Eh oh ? Tu m'écoutes ? » Je secoue ma main devant tes yeux, mais tu ne me réponds pas. QUOI ? T'es devenue muette à ton tour ? Non, mais me pique pas mes idées bon sang. Moi, j'ai une bonne raison de ne pas te parler … enfin j'avais, maintenant que je me sens obligé de recommencer à agir comme avant. Putain. Je veux comprendre pourquoi t'as agis comme ça, merde. Je soupire longuement et passe une main dans mes cheveux. « Putain. Tu m'fais chier, Heaven. » J'attrape ton poignet et tire sur ce dernier pour t'amener contre moi. Je me laisse tomber sur les fesses et serre ton corps contre le mien, caressant tes cheveux comme si c'était normal. Voilà. Maintenant, j'ai brisé l'une des règles que je m'étais imposé ; ne jamais te toucher de la sorte. « Si tu chiales encore une fois, je t'arrache la tête, compris ? On va encore dire que c'est d'ma faute après. » Mais c'est de ma faute. Et j'en suis bien conscient. Mais tu veux que je redevienne aussi con qu'avant, alors je fais un effort, tu devrais être contente. Putain. Mon cœur se serre. Je déteste te voir comme ça, surtout en pensant que c'est à cause de moi.

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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyJeu 1 Aoû - 23:41


heaven & keegan.

Ce que je redoutais le plus est finalement arrivé. Alors que cette fois j’étais celle ayant besoin de paix, voilà que Keegan rentre en trombe dans la salle de bain, s’adossant aussitôt à la porte, ne me laissant de ce fait aucune possibilité de le virer. Je n’en ai même pas la force de toute façon. J’ai l’impression d’être retenue contre mon gré avec lui alors que dans le même temps, je suis celle qui cherche par-dessus tout à le retenir à moi. Je suis vraiment déglinguée dans mon genre. Tout est de sa faute, c’est à cause de lui que je suis comme ça, je le sais. C’est parce qu’il change les règles sans prévenir que je deviens folle, parce qu’il m’insulte que je réponds. Et même si je n’ai pas été plus intelligente que lui en répondant aux premières misères qu’il m’a faite quand nous étions gamins, je sais bien que je ne serai pas la teigne que je suis s’il avait fait preuve de bonne volonté, alors qu’il ne me traite plus jamais d’égoïste ou de je ne sais quoi d’autre !

Le voilà qui s’accroupit face à moi et me demande pourquoi je chiale comme une gosse. J’ai envie de lui hurler que pour ne pas changer, c’est de sa faute, mais je lui en ai déjà tellement mit dans la figure tout à l’heure et finalement, même ça, je n’en ai plus envie. Puis, soudain, sa voix reprend un ton qui m’est plus familier pour me dire que je suis chiante, que je suis moche quand je pleure, que je fais pitié. Mes yeux s’écarquillent de surprise mais je suis toujours incapable de le regarder dans les yeux. Je ne vois même pas la main qu’il passe devant moi : je crois avoir rêvé. Je n’ose même plus croire que finalement ce cauchemar va prendre fin, totalement immobile et muette. Bon sang, tu m’as complètement vidée de mes forces. J’ai sommeil, et mes larmes qui me foutent les idées en vrac n’ont fait qu’accentuer cette sensation d’épuisement. Si t’étais pas là, à côté de moi, je crois bien que je me serai endormi sur le tapis de bain, mais voilà que tu tires sur mon poignet, et qu’avant même de réaliser ce que tu comptes en faire je me retrouve dans tes bras, ta main dans mes cheveux.

Je crois bien qu’on nage en plein délire là… Depuis quand Keegan Scalabrini se préoccupe-t-il de mes larmes, de mes angoisses ? Depuis quand sommes-nous assez liés pour que je le laisse m’enlacer ainsi ? C’est… Putain mais c’est totalement ridicule, pour ne pas dire que c’est complètement anormal. Quelque chose cloche. Tu menaces de m’arracher la tête si je pleure encore, mais pour une raison qui échappe à toute logique, à tout jugement, j’ai le sentiment que mes pleurs ne vont pas tarder à redoubler d’intensité. Mais qu’est-ce qui me prend ? Qu’est-ce qui te prend ? Qu’est-ce qu’on fout là, par terre, dans les bras l’un de l’autre ?

Pour toute réponse à ta menace, je me contente d’un sec
« ta gueule Keegan ! », puis mes bras viennent s’enrouler autour de ton cou tandis que mon visage les rejoint, le menton posé sur ton épaule. Je ne comprends vraiment plus rien à ce qui se passe, à ce que je fais, à ce que tu dis, à ce que je dis. A ce qu’on fait. Je ferme les yeux, inspire profondément. L’odeur de ton parfum me tourne la tête, mais pour la première fois, je la trouve presque agréable. Oui je… Je crois que je me sens bien. Je n’ai plus envie de bouger en tout cas. J’ai l’impression que tout ça n’est pas réel, et que d’une minute à l’autre je vais me réveiller en sursaut dans mon lit, mais non. Je suis bel et bien là, à même le sol, à te serrer contre moi comme si j’avais manqué de perdre l’être le plus cher qui soit. Mais tu ne m’es pas cher. Tu es même tout le contraire. Mais bordel pourquoi est-ce que je fais ça ? Et puis après tout, je m’en tape… C’est la première fois que l’on se touche ainsi, que malgré nos paroles un tant soit peu de tendresse transparaît. Ce sera certainement la dernière fois aussi, alors autant graver ce moment. De toute façon, si tu oses un jour remettre cette nuit sur le tapis, je me ferai une joie de te rappeler que tu es celui qui a commencé. Comme toujours.
Alors inlassablement blottie contre toi, bercée par les mouvements de ta main dans ma chevelure, je finis par me détendre pour de bon. J’attrape à mon tour les quelques mèches courtes qui se balancent dans ton cou et les caresse du bout des doigts sans les voir, tandis que ma voix reprenant quelque peu son assurance t’interpelle doucement, d’une façon que tu ne m’as certainement jamais connu jusqu’à ce jour pour répondre enfin à la question que tu m’as posée :


- « Je suis comme ça parce que t’es le pire des sales types, qu’il y’a que toi pour penser des trucs aussi vicieux, et moi, je te comprends pas, et… » Je soupire et m’accroche un peu plus fort à toi, puisant ainsi le courage nécessaire pour continuer : « S’il te plait… Redeviens comme avant. Je m’en fous que tu me fasses mal, ou que tu m’appelle la grosse, et je m’en fous que tu me détestes parce que… » Mes bras finissent par te lâcher, fatigués de rester en hauteur. Me laissant totalement choir dans tes bras, la tête logée au creux de ton épaule, j’ai l’impression d’être dans une bulle de bien-être profond dont je n’aurai jamais pu déceler l’existence, et poursuis alors d’une voix teintée de sommeil : « …Quand tu m’ignores ça fait vraiment mal. Vraiment… Pas comme quand tu me pousses, ou que tu me rabaisses, mais vraiment… » Je respire doucement, les yeux toujours clos. Au fond je ne sais pas à quoi je m’attendais avec lui…

«Si tu continues,  je ne te le pardonnerai pas… » Voilà tout ce que je suis capable de lui dire avant que mes yeux ne se ferment de façon irrémédiable. Je sais bien qu'il n'en a rien à foutre de mon pardon, tout comme il se fout certainement de me blesser. Je l'ai certainement plus encourager à continuer qu'au chose en lui parlant ainsi mais tant pis, je ne peux pas revenir dessus. Je me gifle intérieurement moi-même d’oser penser que ce serait bien que l’on passe la nuit ici, juste comme ça, sans se parler, juste en se tenant. Ça changerait. Ce serait dégueulasse, contre-nature, et complètement stupide, mais ce serait bien.



     


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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyVen 2 Aoû - 12:39


heaven & keegan.

Je ne sais vraiment, mais alors vraiment pas pourquoi j'agis ainsi. On est pourtant censé se détester ... enfin, je suis censé te détester. T'en faire baver, alors putain. Pourquoi je te prends dans mes bras alors que t'es dans cet état-là ? Je devrais en frissonner d'excitation, d'amusement, mais non. Là, je frissonne plutôt parce que je sens ton parfum éveiller mes sens. Je me mordille la lèvre inférieure, me disant que je devrais sûrement te repousser, là, maintenant. D'ailleurs, pourquoi tu ne réagis ? Mais bordel, repousse-moi ! Frappe-moi ! Je n'en sais rien, mais réagit comme t'en as l'habitude au lieu de rester là, sans bouger ! Je sursaute en entendant tes paroles. Oui. Je dois fermer ma gueule. Pour une fois, je suis d'accord avec toi. Je prends sur moi et lève les yeux au ciel, m'insultant de tous les noms intérieurement. C'est vrai. Je suis stupide. Bête. Idiot. Con. Abruti. Égoïste, et j'en passe. Je ne devrais pas faire ça. Pas du tout même. Tes bras viennent s'enrouler autant de mon cou, mais je ne réagis pas, toujours choqué de mon geste envers toi. Merde. Je n'aurais jamais dû faire ça. Les sentiments ; c'est des conneries. Je ne suis jamais tombé amoureux, alors pourquoi faut-il que ça tombe sur toi ? Pourquoi faut-il que je me sente ainsi, seulement en ta présence ? Tu me fais chier. Tu n'aurais pas du entrer dans ma vie. Ta mère n'aurait pas dû rencontrer mon père. Ils n'auraient pas dû se marier et JAMAIS je n'aurais ressenti ça. Ouai. Mais comme d'habitude, la vie n'en fait qu'à sa tête, hein. Je soupire longuement, restant là, te tenant dans mes bras sans bouger, sans parler. C'est limite si j'arrive à respirer.

Je gonfle mes joues en sentant tes doigts caresser quelques mèches de mes cheveux. J'ai tellement l'impression que tu es au courant, que tu fais tout pour me blesser que ça m'énerve. Il ne manquerait plus qu'un long frisson me prenne et c'est bon, je suis mort. Mais heureusement, j'arrive à me contenir, comme d'habitude. Puis tu reparles et là, je soupire longuement, plissant des yeux. Je pense à des trucs vicieux ? De quoi ? Ah. Ouai. Tu crois que c'est pour te faire du mal et pour t'énerver que je t'ai évité pendant un mois ? T'es tellement loin du compte que ça me donne envie de rire. Désespérant. Je suis tellement désespérant. Et j'en viens même à penser que je commence à devenir timbré. Mes sourcils se froncent en entendant ta phrase suivante. Pourquoi tu ne la termine pas ? Merde. Mais finis ta phrase. Maintenant que tu as attisé ma curiosité, réponds à ma question entièrement !

J'arque mes sourcils en entendant la suite. Mal ? Euh ... je ne comprends pas tout. Si quelqu'un pouvait m'expliquer, ce serait cool. Vraiment cool. Je soupire tout en resserrant mon étreinte, te serrant un peu plus contre moi. Juste une fois. Laisse-moi être aussi proche de toi. Je ferme les yeux et me jure de faire plus attention la prochaine fois, car oui, il n'y aura plus de câlins, crois-moi. Jamais au grand jamais je ne me montrerai une nouvelle fois aussi ... affectueux à ton égard. Ce serait trop bizarre, trop déplacé, trop ... trop ... pas moi. Je souris d'un air amusé à ta dernière phrase. Parce que t'es censé me pardonner quoi ? Je te relâche lentement avant de reculer mon visage pour plonger mon regard dans le tien. T'es trop proche, là. Vraiment trop. Je te souris faiblement. « Tu as vraiment besoin que je sois méchant avec toi ? Je pourrais tout aussi bien continuer de t'ignorer, tu sais. J'ai moins de maux de tête quand on ne s'engueule pas à longueur de journée. Je suis plus tranquille et ne pas voir ta sale tronche, ça me fait vachement plaisir. Mais ... d'accord. Mais crois-moi Heaven. A présent, je serai pire qu'avant. Pire. » Pourquoi ? Juste pour te faire regretter de m'avoir fait tomber amoureux de toi. Oui. C'est de ta faute. Je te repousse doucement. Dernier élan de douceur venant de ma part à ton égard ; sûrement. Je me lève avant de reprendre mon air hautain. « J'espère que t'as bien profité. C'était ton premier et dernier câlin venant de ma part. » Mensonge. Si tu savais à quel point ça me brûle les doigts, le fait de m'être éloigné si subitement de toi. J'attrape la douchette se trouvant dans la douche et appuie sur le bouton l'enclenchant. Directement, de l'eau en sort et je la tourne vers toi pour t'arroser en prenant un regard froid. Je laisse l'eau te mouiller entièrement avant de balancer la douchette dans la cabine, puis je me décale vers la porte. « C'est fou. Tu te rends compte que tu m'as supplié de redevenir l'enfoiré que j'ai toujours été ? T'as intérêt à ne pas me foutre tout ça sur la gueule. C'est de ta faute. Et maintenant. Je crois que t'as besoin d'une douche, t'empeste le chien mouillé. » Et voilà que j'attrape la poignée pour ouvrir la porte et sortir de la salle de bain. Je referme cette dernière derrière moi et serre les dents. Je pars dans ma chambre et m'y enferme à clef avant de frapper dans le mur avec force. Je grimace ensuite de douleur, puis m'affale sur mon lit. Tu fais chier.

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MessageSujet: Re: [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven]   [terminé] I feel like, I am totally crazy. [with Heaven] EmptyVen 2 Aoû - 14:33


heaven & keegan.

Allez savoir pourquoi, mais lorsqu'il me demande si j'ai réellement besoin qu'il soit méchant avec moi, un gros « oui » me brûle les lèvre. Bien sûr. Bien sûr que j'ai besoin de ça, que pourrait-il y avoir d'autre entre nous ? Pas d'indifférence. Non, ça plus jamais. Ce serait trop facile, trop con, trop douloureux. Et même si cela signifie que tu aies moins mal à la tête, moi ça me blesse jusque dans les tripes, alors je ne supporterai pas qu'une telle chose recommence. Pourtant tu n'arrêtes pas d'enchaîner les arguments en faveur de ce comportement, à tel point que je commence à craindre que tu refuses. Pourtant, la minute suivante, tes paroles me délivrent quand tu assures qu'à partir de maintenant tu seras bien pire que tout ce que j'ai connu jusque lors. Je doute qu'une telle chose soit possible, mais tant que ce n'est pas des regards fuyants et des non-dits, je crois que tout pourrait me convenir. Après tout, t'as toujours été con, mais t'es loin d'avoir les idées aussi tordues que peut les avoir Nate, alors en ce qui concerne le fait que tes vacheries empirent, je ne me fais pas trop de soucis.

Soudain, tandis que je me laissais bercée par ta voix, par le rythme de ton pouls contre mon oreille, par la chaleur de tes bras, cette dernière me quitte doucement. Merde, je sais pas ce qui me prend. J'ai envie de le retenir, d'attraper ce bras recouvert de tatouages et de le tirer vers moi pour qu'il m'enlace à nouveau. Putain mais je suis en manque ou quoi pour avoir tant besoin qu'un type pareil me prenne dans ses bras ? Non, ça sert à rien de paniquer. Je me connais. J'étais bien parce qu'il reste un homme, que je suis épuisée, et qu'en toute logique être dans ses bras me reliait à une notion de confort, comme lorsque l'on est confortablement installé dans son lit et qu'on ne veut pas en sortir. Oui, c'est forcément ça. Ça ne peut être rien d'autre de toute façon. Je l'entend me dire que c'était le premier, et le dernier de ses instants de tendresse. Je hausse les épaules, désormais séparée de lui. De toute façon, c'est pas comme si je désirais en recevoir d'autre. Je ne le laisse faire que parce que je suis en position de faiblesse, rien de plus, alors qui ne pense même pas recommencer un truc de ce genre où ce sera directement mon point dans la figure !

Mais pour l'heure, je suis toujours vidée. Enfin... Plus pour longtemps, car à peine as-tu achevé ta phrase que la sensation d'un jet d'eau glacée vient me secouer. Merde mais ce que tu peux être con ! Je ne peux retenir un cri lorsque l'eau vient choquer ma peau que la tienne avait délicieusement réchauffée, tout en me redressant vivement sur mes jambes.


« Putain Keegan ! » Je jure, mais je n'ai pas le temps de t'arracher la pomme de douche des mains que tu as déjà rejeté cette dernière dans la baignoire sans prendre le soin de l'éteindre. A nouveau je sens en mois cette vague de colère typique de celles que tu sais me faire ressentir, et c'est comme reprendre son souffle après de longues minutes passées en apnée. Tu te casses, j'entends tes pas aller vers ta chambre, le bruit grinçant de ton verrou que tu claques. C'est vrai je l'ai supplié, je suis dans une colère noire, je le déteste. Mais tout à coup, alors que le silence de la maison n'est plus couvert que par le bruit de l'eau qui ruisselle, j'éclate de rire. J'y peux rien, c'est nerveux. C'est juste que je réalise. J'ai réussi. J'ai ramené Keegan. Si j'étais plus honnête je dirai que c'est presque une faveur de sa part que d'avoir accepté, mais je préfère me lancer cette fleur plutôt que la lui tendre. Oh et puis on s'en tape au fond. Je suis trempée. Gelée, mais Keegan est redevenu Keegan.

Je dois être vraiment complètement cinglée parce qu'au fond ça me rend heureuse. Je sais que je vais certainement regretter amèrement de l'avoir poussé à agir de la sorte, peut-être même que je le regretterai plus tôt que prévu, mais pour l'heure je m'en fout. Je suis heureuse. Heureuse que les choses redeviennent normales entre nous même si cette soirée était vraiment tout sauf normale. Et tandis que je me déshabille pour me réchauffer sous l'eau chaude cette fois, je n'arrive pas à faire partir ce foutu sourire collé sur mon visage. Je me sens soudain plus légère, plus détendue. La boule qui me tiraillait le ventre a disparu également. Je jette un œil à ma montre restée sur le lavabo, et une sale idée me vient en tête. Alors que je sors de la baignoire, propre et réchauffée, je prend soin d'éteindre le robinet d'eau froide, et de laisser couler celui d'eau chaude. Demain matin, tu connaîtras toi aussi le plaisir de te faire rafraîchir Keegan.

Fière de ma connerie, c'est enroulée dans une serviette que je passe devant la porte de ta chambre. J'ai beau tendre l'oreille, je n'entend rien : ni musique, ni télé. J'ai du mal à croire que tu sois déjà en train de dormir, mais finalement ça vaut peut-être mieux. Je m'apprête à continuer mon chemin jusqu'à ma propre chambre, puis rebrousse chemin jusqu'à me reposter devant ta porte. Une main postée de part et d'autre de ma bouche, je me colle à ta porte et dit aller alors assez fort pour que tu l'entendes :


« Je te détestes Keegan ! »

Ma voix sonne comme si je venais de lui dire merci. Elle est de nouveau enjouée, un ton que je réalise avoir perdu en même temps que l'attention de Keegan. Mais que grâce au ciel, j'ai finalement retrouvé, et que je ne suis pas prête de lâcher. Enfin, pour l'heure, je regagne enfin ma propre chambre afin de pouvoir me remettre de tout cela, en sachant cordialement qu'il vaut mieux pour moi que je me repose si comme promis, Keegan décide de mettre les bouchées double désormais !








[[ Fin du RP ]]

     


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