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 You're ugly when you sulk. [with heaven]

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MessageSujet: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptyVen 2 Aoû - 14:56


keegan & heaven.

Et voilà encore une nouvelle journée de passée avec Francesca. Cette fille m'étonnera toujours. Il est vrai qu'au départ, nous ne nous entendions pas vraiment. Faut dire, j'ai lu des trucs que je n'aurais pas dû et elle s'est énervée ; chose tout à fait normal. J'aurais fait pareil à sa place. Seulement, comme je suis têtu, je n'ai pas abandonné mon idée de lui parler et de lui dire qu'elle possède un certain talent pour l'écriture. Puis, de fils en aiguilles, on a fini par bien s'entendre. A présent, je la considère comme ma meilleure amie. Je suis plus proche d'elle que de n'importe qui, si on oublie mon chiot. Ainsi, alors qu'elle est censée rentrer chez elle, car elle a des trucs à faire, je l'attire contre moi pour lui faire un câlin. Hum. C'est fou ô combien je peux être tactile avec certaine personne, quand je ne tire pas une tronche de zombie énervé. Je dépose un bref baiser sur sa joue et lui fais un petit coucou en la regardant partir. Bizarrement, tu as encore foutu un vent à Francesca quand elle a voulu te dire bonjour. Je ne vois pas pourquoi tu la détestes et ça m'énerve tellement que si je le pouvais, je te ferais manger le parquet de la cuisine. Après tout, elle ne t'a rien fait. Ouai. En fait, je crois que tu la détestes parce que tu me détestes. Franchement. Est-ce qu'un jour, tu arrêteras de faire ta gamine ? Je suis sûr que tu pourrais t'entendre avec elle. Après tout, malgré son fort caractère, elle est vraiment gentille. Donc, techniquement, tu devrais pouvoir l'apprécier. Mais comme c'est la personne la plus proche de moi après mon chien, tu te dis que tu dois la détester ? T'es tellement puéril Heaven.

Je ferme finalement la porte d'entrée et envoie un message à mon père pour lui répondre que tout s'est bien passé jusqu'à maintenant. C'est fou. Ils partent un week-end et on dirait qu'ils ont l'impression que je vais tout détruire. Sympa. Ils ont confiance en moi, au moins. Évidemment, c'est ironique. Je hausse des épaules et file dans ma chambre pour m'y enfermer à clef. J'allume ma télévision et ma console pour commencer à jouer Star Wars sur ma Kinect. Geek ? Moi ? Non. Pas du tout. Disons que j'aime passer un peu de mon temps libre sur les jeux vidéos. C'est tout. Phoenix ne cesse de me fixer avec un air de chien battu. Tout ça pour me faire comprendre qu'il veut sortir ou qu'il a trop chaud. Je soupire et mets le jeu en pause pour allumer le ventilateur. « Je te sors dès que je peux. Tu me laisses jouer sinon, je te mords. Grrr. » Je sais très bien qu'il ne me comprend pas, mais je m'en fiche. J'hausse donc des épaules et recommence à jouer, manquant de tomber faisant un geste trop poussé. Putain. Je vais encore avoir des courbatures aux bras, demain. C'est fou ce que c'est crevant, ces jeux-là.

C'est finalement une heure plus tard que je descends les escaliers pour ouvrir la porte d'entrée à Phoe' pour qu'il puisse aller faire ses besoins et s'amuser un peu dans le jardin. Je jette un regard à Heaven et hausse des sourcils en remarquant la tronche qu'elle tire. « Il t'arrive quoi le monstre ? Le mec que tu kiffes t'a dit que t'étais trop moche pour lui ? » Évidemment, tu sais très bien que ce que je dis est faux. Terriblement faux. Je sais que tu te trouves jolie. Sinon, tu ne passerais pas autant de temps à te regarder dans le miroir le matin. Je soupire et hausse des épaules en remarquant que tu ne me réponds pas. Je sors de la maison pour rejoindre mon chiot qui court partout. C'est fou ce qu'il peut être hyperactif, celui-là. Je pars dans le garage pour en sortir mon vélo tout terrain. Besoin d'un peu de sport pour me détendre. J'attache la laisse de Phoenix sur le guidon et lui ordonne de me suivre. Ce qu'il fait sans attendre. Il a tellement l'habitude que je crois que je n'ai plus besoin de lui dire « aux pieds ». Ce n'est que trente minutes plus tard que je reviens, laissant mon vélo dans le jardin par simple flemme de le ranger. Quelqu'un d'autre le fera pour moi. Sûrement mon père quand il rentrera demain soir. Phoe' se dépêche de rentrer, montant les escaliers. Il est sûrement partie se poser devant le ventilateur histoire d'avoir de l'air. Ou alors ... il est parti boire dans la cuvette des toilettes. On a beau l'engueuler, lui donner des tapettes sur les fesses, il ne veut pas en démordre. Boire l'eau des toilettes semblent être un truc qu'il adore faire. Ce qu'il peut être exaspérant lui aussi, parfois.

Je pars en direction de la cuisine pour prendre à boire et remarque que tu es en train de préparer le dîner. J'arque mes sourcils tout en sortant une bouteille d'eau du frigidaire pour boire la moitié de cette dernière d'une traite. Je m'approche ensuite de toi et fronce le nez. « T'as besoin d'aide, grosse vache ? Faudrait pas que tu suffoques par tant d'efforts, mon chou. » Et je souris sadiquement avant de te bousculer pour aller m’asseoir sur l'un des comptoirs de la pièce. Je te fixe alors, attendant que tu réagisses. Bah quoi ? T'as un bâton coincé dans le cul qui t'empêche de parler ou quoi ?
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Heaven E. Hopkins

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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptyVen 2 Aoû - 16:08


keegan & heaven.

Décidément, toi t'es vraiment du genre à tenir tes promesses : alors que l'on venait à peine de se retrouver, il faut que tu invites cette conne de Francesca à venir à la maison. Bon sang ce que je peux la détester celle-là aussi ! Et encore, le mot est faible ! Je pourrai presque dire que je t'aime à côté de ce que je ressens pour elle, c'est dire !

Je ne supporte pas ses manies, sa façon de vouloir copiner avec moi pendant que dans le même temps vous êtes là à minauder sous mon nez. Merde, mais allez vous câlinez ailleurs si vous y tenez tant ! Mais non, c'est plus fort que toi, plus fort qu'elle, il faut toujours que vous me rameniez votre parfaite entente sous le nez, et ce qui m'énerve encore plus, c'est de te voir la blottir contre toi de cette façon, d'embrasser sa joue alors qu'hier soir encore, c'était moi que tu tenais comme ça. Non, je suis pas jalouse, je n'ai juste aucune envie de vous voir vous affichez tous les deux dans une maison qui se trouve aussi être la mienne. Je trouve ça dégueulasse de voir comment tu peux te montrer collant avec elle. Et après t’ose encore prétendre qu'il s'agit juste de ta meilleure amie ? Laisse-moi rire, à voir ces petits regards qu'elle te lance, je mettrai ma main à couper qu'elle peut faire ce qu'elle veut de toi. Et je ne veux absolument pas m'imaginer ce qu'elle veut : trop crade ! Quand je pense qu'hier soir j'étais blottie contre toi, ça lui ferai bien les pieds à cette conne tiens !

Avant de partir, je la vois qui me lance un joyeux « salut Heaven ! » tout en faisant un petit signe. Je la regarde droit dans les yeux et n'esquisse même pas un sourire avant de monter dans ma chambre. J'étais si bien hier soir en allant me coucher, et encore si bien ce matin, mais trop tard, il semblerait que ma bonne humeur se soit envolée en même temps que l'arrivée de la pouf de Keegan. J'enrage, et malheureusement ne peut rien faire pour me calmer. J e ne sais pas ce que fabrique Keegan et je m'en fout. Assise dans ma chambre, je traîne sur internet, cherche des fringues à commander, check les dernières notifications de mes réseaux sociaux, finalement le temps passe assez vite lorsqu'on ne fout rien. Je finis par descendre, m'installant dans le canapé pour faire du zapping quand soudain, la boule de poils de Keegan dévale les escaliers comme un fou. Plus il grandit, et plus je me dis que le chien et le maître se ressemble comme deux gouttes d'eau, au détail près que je n'ai encore jamais croisé Keegan la tête dans les chiottes. Cette pensée m'esquisse un sourire, mais ce dernier s'envole en même temps que l'image de Keegan se noyant dans la cuvette des toilettes. Y'a vraiment rien le dimanche à la télé putain ! Ça leur viendrait pas à l'esprit que les jeunes aussi peuvent rester chez eux le week-end ? Ils s'imaginent quoi ? Qu'on est toujours en train de se déchaîner en boite un dimanche à six heure de l'aprem' ? Quelle bande de brèles...

Soudain, comme si mon humeur n'était pas assez massacrante comme ça, voilà que tu ramènes ta fraise. Forcément si Phœnix est là, le maître ne devait pas être bien loin. Et plutôt que de partir sans demander ton reste, fidèle à ce que tu m'as assuré hier, tu démarres au quart de tour en me demandant si le mec que j'aime m'a dit que j'étais trop moche pour lui. Trop moche ? Je lève les yeux au ciel : y'a vraiment que lui pour me dire un truc pareil. Quand je pense que l'un de ses meilleurs potes m'a un jour proposé de le passer à tabac en échange d'un simple rencard...
Sans le regarder ni même prêter attention à sa remarque aussi conne que fausse, je lui répond d'un tac-au-tac :


« Prend pas ton cas pour une généralité Keegan, le mec que je kiffes se porte très bien »

« Le mec que je kiffes ». Quel terme abruti. J'ai jamais kiffé personne moi, ne me suis jamais intéressée aux mecs et à leurs petites attentions pompées des films à l'eau de rose pour serrer le soir du bal. Non, moi je me suis toujours contenté de laisser les autres le faire pour moi, c'est peut-être pour ça que toutes mes histoires tombent à l'eau finalement, mais au fond, je ne m'en porte que mieux. J'ai Nate pour assouvir mes besoins. Avec lui au moins je me prend pas la tête. Il est beau, drôle, intelligent, et même si je ne comprend pas son côté ultra-possessif c'est jamais désagréable de le voir péter un câble. Tout le contraire de Keegan quoi. Et en plus il se trouve qu'il déteste Kee' autant que moi si ce n'est plus : s'il savait ce qu'il peut prendre dans la gueule parfois avec lui...
Alors non, je ne tire pas la tronche pour un truc aussi futile. A bien y réfléchir, je crois bien que je boude pour quelque chose de plus stupide encore, mais ça c'est mon problème, pas le sien. Il finit par se casser avec le chien, quant à moi, après un nouveau quart d'heure d'ennui profond devant l'écran, je finis par me lever pour nous préparer à dîner. J'adore cuisiner, ça me détend. Et comme il s'avère que je suis plutôt douée, en plus de me faire plaisir, j'ai la chance de souvent recevoir des compliments en retour, de quoi vous encourager à continuer. Seulement, là où je pensais être au calme pendant un bon bout de temps, je vois mon court instant de paix s'envoler quand trentes minutes plus tard, je vois Phœnix redétaler de plus bel dans l'escalier. Merde il est déjà rentré...

Je tente de me faire toute petite tandis que le grand couteau de cuisine à la main, j'émince minutieusement les légumes que je viens de laver. La seconde qui suit tu te tiens à mes côtés tout en buvant à même la bouteille d'eau, un truc qui m'énerve particulièrement quand j'imagine où ta foutue bouche a pu traîner. Tu me demandes si j'ai besoin d'aide. La blague, même si c'était le cas t'es pas foutue d'éplucher une banane tout seul alors quel genre d'aide tu crois pouvoir m'apporter ? Voilà que tu me nargues de plus bel en t'asseyant sur le comptoir, me bousculant au passage. Bien sûr tu ne vois même pas qu'en me poussant alors que j'ai un couteau à la main, tu m'as fais dérapé et donc tout en sentant une sueur froide me parcourir l'échine que je regarde une entaille ensanglantée se former au bout de mon index. Putain ça fait mal ça !... J'arrive même plus à bouger tant je suis choquée par ce qui vient de se passer, même si au fond cela reste un accident. Quand je pense que hier j'étais complètement euphorique à l'idée que tu puisses redevenir ce bel emmerdeur publique, je crois que finalement je suis peut être allée un peu vite en besogne. Et déjà mon doigt commence à pisser le sang.

Je prend une longue inspiration pour résister à l'envie de t'en coller une. Puisque tu me cherches, crois moi que tu vas me trouver. Près de toi je distingue la planche à découper en bois. Vive, sans même lui laisser le temps d'anticiper, je me retourne brusquement et plante le couteau de cuisine venant de me blesser dans la planche, à quelques centimètres seulement de sa main tandis que je garde le poing serrée pour ne pas te laisser voir que t'as réussi une fois de plus à me faire du mal. Au sens propre pour changer.

Je me penche alors juste au-dessus de toi, une main appuyé sur le comptoir de chaque côté de tes jambes. Ton regard me dévisage comme si j'étais une psychopathe, mais après tout à force de rester avec toi c'est peut-être ce qui va finir par arriver. Je t'offre au passage un sourire très tendre, mais les paroles qui l'accompagnent sont bien loin de l'être :


« A l'avenir, sois gentil de garder ce genre de surnom ridicule pour ta petite pouf de Francesca, et au passage, je te le répète encore une fois mais arrête de poser ta bouche sur les produits que j'utilise également. J'ai pas envie de choper une saloperie par ta faute ! »

Je m'écarte, soupire à nouveau, mon sourire a disparu par ta faute. Une fois encore, à la différence . « De toute façon t'es bon à rien, sors de cette cuisine ! »

Piquée au vif, je finis par tirer un torchon du tiroir près de lui et enroule mon doigt dedans. Je jure que s'il me fait une seule remarque à ce propos je m’essuie sur son débardeur blanc !

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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptyVen 2 Aoû - 16:43


keegan & heaven.

Pendant que je suis installé sur le comptoir je repense à ce que tu m'as dit plus tôt. Bordel. Moi qui ne voulais pas y penser et qui avais fait mine de ne rien entendre, me voilà en train de me faire du mal tout seul. Parce que y'a vraiment quelqu'un que tu kiffes ? Rien qu'à cette idée, je sens mon sang bouillir d'un seul coup, mais je me retiens de te poser la question qui me brûle les lèvres depuis tout à l'heure. Je suis tellement dans mes pensées que je ne remarque même pas que je t'ai blessé. Je reste donc assis, balançant mes jambes l'une devant l'autre à un rythme soutenu et énergique. Si je n'avais pas enlevé mes chaussures en rentrant, tu t'en serais sûrement pris une en pleine tête. Cette scène aurait pu être marrante, je l'avoue. Je soupire avant de sourire bêtement en voyant Phoenix sauter sur le canapé, un peu plus loin. Heureusement que tu ne le vois pas. J'aimerais bien qu'un jour, il pisse sur ton lit, tiens. C'est sûrement un truc qui t'énerverait et au moins, ça prouverait que mon chien est de mon côté. Sauf que lui, en bon pacifiste et avide de caresses, il est tout mignon avec toi et n'importe qui. Des fois, je me demande s'il n'est pas débile. Bon ... d'accord. Il te grogne dessus lorsque tu m'engueules trop fort, donc ça prouve qu'il est de mon côté. Heureusement d'ailleurs. Sinon je me demanderais qui est son maître. Tu ne bouges toujours pas et ça m'agace. Je lève les yeux au ciel en attendant une quelconque réaction de ta part. Mais t'as quoi aujourd'hui, toi ? T'as tes règles ou quoi ? Putain. C'que je déteste les meufs qu'on leurs règles. Elles gueulent. Elles puent la transpiration -pour la plupart des meufs qui ne se lavent qu'une fois par jour-, elles deviennent subitement avides d'aliments en tous genres ; chocolat, pizza, fraise. Bref, pire qu'une femme enceinte.

Je te vois tourner ton regard vers moi et un sourire hautain illumine alors mon magnifique visage. Sauf que, je ne m'attendais pas à te voir planter le couteau que tu tiens à quelques millimètres de ma main. Sais-tu à quel point mes doigts sont chers ? Comment je suis censé écrire et jouer aux jeux vidéos si tu me défonces la main ? T'es conne ou tu le fais exprès ? Je tressaute donc en comprenant ce qu'il se passe et te regarde d'un air complètement choqué. Mais bordel. Pourquoi t'es autant brutale ? On dirait un mec. Et je hais les garçons manqués. Au pire, va te faire poser des boules et un engin, fais enlever tes boobs et laisse-moi tranquille. Au moins là, j'arrêterai de t'aimer. Quoi que ... J'en sais rien. Si c'est toi, ça ne devrait ... hmpf. Je pars trop loin, là. Un mince sourire tendre se place alors sur tes lèvres tandis que je fronce mes sourcils. Qu'est-ce que tu me veux, encore ? Ma pouf ? Francesca ? ATTENDEZ ! Tu crois que c'est ma meuf ? Oh god. Une saloperie ? Weeesh, je suis pur, moi. Je n'ai pas de saloperies. Aucune. Mon nez se fronce de lui-même pour montrer mon exaspération tandis que tu t'éloignes un peu de moi. Je suis ... un bon à rien ? Je sais cuir des pâtes et du pop-corn, c'est déjà ça. De toute façon, je suis un homme. Un homme fait du sport pour protéger sa femme et la femme apprend la cuisine pour nourrir son homme. La vie a toujours été ainsi. Macho ? Moi ? Non. Ou alors ... juste un peu ?

Tu attrapes un torchon et c'est finalement maintenant que je remarque que tu saignes. Mes yeux s'ouvrent en grand tandis que je descends du comptoir pour m'approcher de toi. J'attrape ton bras et retire le torchon pour attraper ton doigt entre mes lèvres, te défiant du regard. J'aspire ton sang avant de mordre de ton doigt, puis je te pousse avec assez de force pour que tu ne puisses résister jusqu'au tiroir m'intéressant. De ma main libre, je le tire et attrape un pansement pour finalement le mettre sur ton doigt. J'ouvre ensuite le frigidaire pour en sortir une bouteille de jus de fruits. C'est comme ça que je me rince la bouche pour recracher ton sang à plusieurs reprises en faisant la grimace avant de reprendre ma bouteille d'eau pour boire, l'air de rien. « Paraît que la salive, c'est un bon désinfectant. Désolé, pour ton doigt. » J'hausse des épaules, me maudissant pour mon geste. Putaaaaain ! Pourquoi j'ai fait ça ? Je crois que j'ai vraiment un problème. Je m'approche de toi et à l'aide de ma main droite, je te fais une pichenette sur le bout de ton nez, te regardant d'un air mauvais. « Si tu racontes ce qu'il vient de se passer à qui que ce soit, je te jure que je te casserai le bras droit et que je ferai passer ça pour un accident. Oh ! Et t'éviteras d'appeler Francesca comme tu l'as fait, ce n'est pas une pouf. Ne la rappelle plus jamais comme ça en même présence, compris ? Elle ne t'a rien fait. Ce n'est pas parce que tu me détestes que tu dois t'en prendre à elle, elle ne t'a rien fait. Puis pour ta gouverne, ma bouche doit être beaucoup plus pure que la tienne. » Et je souris sadiquement avant de remettre les deux bouteilles dans le frigo pour finalement prendre une pomme dans le saladier à fruits. Je me réinstalle ensuite sur le comptoir, puis te défie une nouvelle fois du regard. « Travaille ! Femme ! Fais-moi à manger, j'ai faim. » Évidemment, c'est ironique, mais j'espère que tu vas mal le prendre et que tu vas t'énerver, vraiment.
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Heaven E. Hopkins

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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptyVen 2 Aoû - 23:19


keegan & heaven.


Sous le choc. Oui, alors que mon doigt ensanglanté quitte le tissu du torchon pour finir entre tes lèvres je suis complètement choquée, au point que je ne suis pas certaine de continuer à respirer. Pendant cet infime instant, je sens mes joues brûler, et mon cœur cogner comme un fou dans ma poitrine. Mais putain qu’est-ce que tu fais ? Ou plutôt pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi est-ce que ça me troub… Merde, oui ça me trouble. T’es trop proche, et ce que t’es en train de faire là c’est… C’est tout sauf convenant pour des frères et sœurs. Oui je sais bien qu’on est autant apparentés que ne le serait Mike Tyson et un pingouin, mais on a été élevés comme tel alors ça revient au même.

Et moi comme une conne, je reste là, les lèvres entrouvertes de stupeur, le souffle court, je crois même que j’en ai les jambes qui tremblent. Je n’arrive pas à me défaire de ce regard empli de défi que tu me lances,. Lorsque que tu me mords, je n’émets qu’un léger « Aïe ! » sans pour autant ôter mon doigt, et alors que tu me pousses de ton corps vers les tiroirs du plan de travail, je n’essaye même pas de m’échapper de ta prise. Je me sens comme hypnotisée, de dégoût surtout mais aussi…
Je te regarde me soigner, étouffée d’incompréhension envers toi, envers moi, et alors que tu me lâches, je reprends enfin un peu de contenance pour esquisser un geste vif, mettant définitivement ma main hors de ta portée tandis que tu te rinces la bouche au jus de fruits. Abruti, fais pas ce genre de choses si ça te dégoûte… Comme pour te justifier, tu m’assures alors que la salive est un excellent désinfectant. Je lève les yeux au ciel, et commence à te répondre que c’est la salive des chiens et pas celle des humains qui a ce genre de propriétés, mais avant même que j’ai fini ma phrase, je t’entend me couper et me dire que tu es désolé, et ça, ça ne fait qu’amplifier davantage l’état de fébrilité dans lequel je me trouve.

Désolé. Tu es désolé. C'est bien la première fois que j'entend ce genre de chose dans ta bouche, ou plutôt, la première fois que ces mots sont pour moi. Mais merde à la fin, qu’est-ce qu’on fout depuis hier ? Quand tu disais que tu serais pire qu’avant, je ne voyais pas les choses comme ça, et voilà que maintenant je commence à me sentir bizarre. A me sentir… gênée, et aussi apeurée, mais surtout… Oh et puis tu ne lis pas encore dans mes pensées donc je peux bien le dire, excitée. Frissonnante. A peine sa bouche que je trouve si répugnante d’habitude s’est-elle posée sur moi qu’un long frisson m’a traversé le corps, électrisant ma colonne vertébrale, m’offrant une sensation de vertige que je n’avais jamais connu jusque lors. Est-ce que je peux dire que j’ai aimé ça ? Je n’en sais rien. Je n’ai pas envie d’aimer ça de toute façon, c’est dégueulasse, point barre.  

Soudain, tu me tires de mon état de faiblesse d’une pichenette sur le nez. Ça fait mal, mais je n’ai clairement pas la force de m’en préoccuper avec ce qu’il vient de se passer. Tu menace de me casser le bras si je venais à en parler à qui que ce soit, mais à qui veut-tu que je raconte un truc pareil ? Tu m’imagines vraiment me pointer devant ma mère et lui raconter que mon détesté frère m’a blessé puis soignée d’une pareille façon ? J’en crèverai de honte, de gêne, et de toute façon, personne ne serait à même de comprendre ce que moi-même je ne comprends que trop peu, alors en ce qui concerne mon silence, pour une fois il est évident que tu peux bien compter dessus ! Et merde pourquoi tu me reparles de l’autre maintenant ? Pourquoi tu la défends comme ça ?! Je te déteste !  Je déteste quand tu me parles d’elle de cette façon ! Le pire c’est que tu t’imagines que je la déteste à cause de toi… M’offusquant, et tirant autant la gueule que tout à l’heure si ce n’est plus, je te fusille aussitôt du regard :


« Arrête de t’y croire, c’est pas à cause de ce que je ressens pour toi que je la déteste, et c’est certainement pas pour toi que j’arrêterai de la traiter de pouf ! Je fais encore ce que je veux en ce qui concerne qui j’aime et qui je hais, tu devrais être bien placé pour le savoir ! » La remarque de trop lorsque tu m’assures que ma bouche est moins pure que la tienne. Honnêtement j’ai beaucoup de mal à croire. Te lançant un regard meurtrier, j’entends ton nom sortir d’entre mes lèvres tandis que je m’approche jusqu’à me retrouver au plus près de toi. De toi coincé entre moi et le comptoir, corps contre corps. Ma main se lève alors, vient caresser doucement cette bouche qui j’en suis certaine a dévoré celles de Francesca Angermüller quelques heures plus tôt. Et imaginer ce genre de scène ça me donne vraiment la nausée. Parce que c’est elle. Parce que c’est toi. Oui, ça me donne la gerbe de t’imaginer la toucher. Je dirai même qu’au fond t’imaginer te comporter comme un homme avec une femme en général me retourne l’estomac. Finalement y’a que quand tu me touches que les choses me paraissent plus saines, mais c’est bien normal, je rééquilibre la balance. Mettant fin à mon geste, je reporte mes yeux sur les tiens pour te dire d’un air ironique : « Plus pure ? Tu me prends vraiment pour une conne ? T’as encore son parfum sur toi, ça empeste ! »

Et c’est vrai : ton t-shirt empeste encore les essences vanillées de cette fille qui m’insupporte. Qui m'insupporte d'autant plus parce qu'elle a laissé sa marque sur toi. Face à ton regard plein de défi, je finis par me retourner et me remettre à l’œuvre quand tu ne peux résister à l’envie de garder pour toi ces foutus commentaires de macho à deux balles. Je lève les yeux au ciel me demandant parfois si tu vis bien à la même époque que nous. Je m’arrête dans ce que je fais, lève les yeux vers le plafond en soupirant longuement. Bon sang ce que tu me fatigues sérieux…

Je tente de ne pas m’énerver mais c’est plus fort que moi, je supporte pas quand tu sors des trucs comme ça, et encore moins quand tu viens de me faire l’éloge de la fille que j’aime le moins au monde. Tapant du plat de la main sur le comptoir, je fait volte/face, te jetant au passage un regard des plus explicites.


« Tu sais que t’es vraiment insupportable quand tu parles comme ça ? Tu te prends pour qui au juste ? Pour mon maître ? Si t’as si faim que ça t’as qu’à te demerder tout seul, ou apprendre à faire quelque chose de tes dix doigts mais je suis pas une esclave à ton service Scalabrini ! » Oups, quand je l’appelle par son nom de famille, il peut être certain que je suis vraiment énervé.

Je ne comprends pas pourquoi même après tout ce temps ça m’affecte autant d’ailleurs. Peut-être parce qu’au fond, malgré tout la colère que je peux déverser sur lui, j’ai toujours le cœur en vrac, et les jambes flageolantes…


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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptySam 3 Aoû - 13:07


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Je me sens bête. Stupide. Con. C'est vraiment dégueulasse ce que je viens de faire. Non mais ... tous les microbes qui ont pu s'incruster dans mon corps, là ... Huh. Je vais mourir. C'est bon. Je suis fichu. Pourtant, je fais style de m'en foutre complètement en te défiant du regard. Je te mords et un simple « aïe » parvient à mes oreilles comme une douce mélodie. Je te fais un sourire sadique pour te faire croire que je me fiche complètement de t'avoir fait mal, mais intérieurement, j'ai envie de me frapper, d'exploser ma tête contre un mur pour me faire souffrir. Oui. C'est bizarre, mais je crois qu'en ce moment, mon cerveau disjoncte très souvent. Trop souvent. Je te mets donc un pansement, prenant soin de ne pas trop appuyer sur ta coupure pour éviter de te faire mal, même si une partie de mon cerveau ne cesse de me dire d'appuyer comme un dingue. Je recrache ton sang, puis te fais une pichenette sur le bout du nez avant de t'ordonner de ne plus parler de Francesca ainsi. Je prends un air irrité pour te faire comprendre que je ne blague pas. Il est vrai que nos engueulades de gamins m'ont manquées, mais jamais je ne l'avouerai à voix haute. En fait, je crois que ça me manquait plus qu'à toi, mais ça, tu ne peux pas le deviner, heureusement pour moi. Ton visage se déforme et tu recommences à tirer une tronche macabre. AHA ! C'est pour ça que tu tirais cette tronche, tout à l'heure ? Je plisse des yeux, regardant tes moindres faits et gestes. Fais gaffe. Tu es surveillée. Tes yeux deviennent subitement plus froid et je recommence à me dire qu'ils m'auraient déjà tué à coups d'éclairs si l'on était dans un dessin animé. Hors, on est bien dans la réalité. Fort heureusement pour moi. Je suis trop important, trop beau et trop sexy pour mourir si jeune. J'hausse des épaules en entendant sa réponse. Alors, c'est comme ça ? J'aimerais bien savoir pourquoi tu la détestes autant, dans ce cas-là.

Tandis que je reparle pour changer de sujet histoire de ne pas m'énerver, je te vois t'approcher avec un regard meurtrier. Me voilà coincé entre le comptoir et ta petite personne. Je serre les dents et sens ma mâchoire se contracter. T'es trop proche de moi, là. Crois-moi. C'est mauvais. Très mauvais. Tu lèves l'une de tes mains et je suis déjà prêt à me prendre une gifle, mais non. Tu te mets à toucher mes lèvres et je fronce mes sourcils pour te montrer ma rage. WHY ? Je n'ose même pas bouger. Sentant un frisson parcourir mon échine avec rapidité. Putain. Faut que je me reprenne. Je plisse des yeux une nouvelle fois, tentant de te faire comprendre par mon regard froid que tu dois arrêter ça de suite. Tu éloignes ta main de mes lèvres et je peux enfin respirer de nouveau. J'ai cru que j'allais crever. J'aurais pu mourir, si tu l'aurais laissée plus longtemps. J'arque mes sourcils en entendant ta remarque. Et alors ? Il est où le soucie ? « Et alors ? Qu'est-ce que ça peut te faire que son odeur soit sur moi ? On a passé la journée ensemble, c'est tout à fait normal. Tu t'imagines des trucs, meuf. Francesca n'est que ma meilleure amie. Et puis, pourquoi tu t'énerves pour ça ? T'es pas mon père ni même ma meuf, bordel. Je fais c'que je veux. » Je te toise du regard tandis que tu t'éloignes. T'as pas intérêt à me répondre. Puis de toute façon, je ne comprends vraiment pas ta façon d'agir. Ce serait plutôt à moi de péter des câbles pour ce genre de choses. Genre. Tu crois que je n'ai pas entendu des histoires sur toi et l'autre là, Nat-je-sais-plus-quoi ? Ce gars-là n'est pas pour toi. D'ailleurs, je penserai ça de tous les gars que tu ramèneras ici. Et même du gars avec qui tu passeras ta vie.

Je m'installe alors sur un comptoir pour te regarder faire à manger. On apprend en regardant, j'en suis sûr. Après ma remarque prouvant mon côté macho, je te vois taper ta main sur le meuble et je sursaute, ne m'y attendant pas. Mais merde. Arrête d'agir comme une furie. Tu te retournes d'un seul coup vers moi et je crois les bras contre mon torse, attendant ta réaction et lorsque tu te mets à parler, un sourire amusé se place sur mes lèvres. Scalabrini ? T'es vraiment énervée ou tu fais semblant ? Je me lève d'un bond et m'approche de toi, attrapant un ustensile pour le regarder de plus près. Je le balance ensuite sur le plan de travail avant de te faire face, te dépassant de quelques centimètres. « Faut bien que tu serves à quelque chose, toi, non ? A part gueuler, foutre en vrac mes affaires et me frapper, la seule chose de bien que tu sais faire, c'est faire à bouffer. Et puis ... » Je place ma main devant mon visage avant de lui faire un fuck. Je souris d'un air pervers, puis reparle ; « Mes doigts ne sont pas fait pour faire à manger, mais pour autre chose, si tu vois c'que je veux dire. » Je hausse des épaules, puis explose de rire avant de lui ébouriffer les cheveux, la décoiffant entièrement. « Et sinon, t'as toujours pas besoin d'aide ? Non parce que je t'ai proposé de l'aide en arrivant, mais tu m'as envoyé boulé comme un chien. Et là, maintenant, tu me dis de me démerder ? On dirait la vieille qui habite au bout de la rue. T'sais, celle qui parle toute seule et qui est horriblement … pas sexy. » Je te tire la langue, puis croise les bras contre mon torse, te regardant d'un air hautain, supérieur.
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Heaven E. Hopkins

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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptySam 3 Aoû - 14:08


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« T’es pas mon père, ni même ma meuf ». A l’entendre parler ainsi je n’avais pu m’empêcher d’arquer un sourcil. Evidemment que je ne suis ni l’un ni l’autre puisque je suis ta sœur, imbécile. Cependant, contre toute attente, ces paroles sonnent en moi comme un reproche, comme si je n’avais pas le droit de détester l’odeur d’une autre sur lui à moi d’être son père. Ou « sa meuf ». Sa meuf. Sérieusement, il faudrait vraiment que je sois tombée plus bas que terre pour qu’un truc de ce genre arrive ! De toute façon, je ne sais même pas pourquoi je pense à ça puisqu’on est frères et sœurs de toute façon. C’est bien la seule chose qui ne changera jamais entre nous. Et puis merde pourquoi je pense à ça de toute façon ?

Je suis là à te fixer de la façon la plus mauvaise qui soit suite à te petite réplique de jeune branleur et toi, tout ce que tu trouves à dire pour te justifier c’est que je ne sais rien faire d’autre. Ma bouche s’entrouvre de surprise. C’est donc la seule chose que tu puisses apprécier chez moi ? Ma cuisine ? Putain, si ma main droite n’était pas déjà entaillée je me serai fait un tel plaisir de te la mettre dans la figure ! Soudain, voilà que tu sautes du comptoir pour te retrouver contre moi. Et je dois admettre que si la position inverse est du genre délectable, me retrouver dans le rôle de celle qui est coincée entre le meuble et toi me déroute complètement. Mon souffle s’entrecoupe à nouveau à mesure que mes joues rosissent de te sentir si près. Ta main vient se saisir du fouet, le balance. Je plisse les paupières, sourcils froncés en entendant le bruit de l’ustensile en Inox cogner contre le plateau. Lorsque je rouvre les yeux, le souffle court, je fais désormais face à ton doigt, à ton sourire de pervers, et à tes mots qui le sont tout autant. Mais j’ai beau avoir le visage en feu, il est hors de question que je me démonte. Tu t’imagines certainement être irrésistible ? Je le suis bien plus que toi ! Et si tu cherches à essayer de te vanter auprès d’une quelconque performance, crois-moi que je vais t’en donner pour ton argent ! Je lève la main vers ton bras, tout prête à me saisir de ton doigt que je comptais mettre entre mes lèvres avant de t’assurer que je voyais très bien ce que tu voulais dire mais voilà que tu éclates de rire, et m’ébouriffe les cheveux. C’est alors que complètement sonnée, je me rends compte de ce que j’étais sur le point de faire. Mais ça tourne vraiment pas rond chez moi ! C’est dégueulasse, immonde, y’a pas de mots pour décrire combien ce que je voulais faire est vulgaire, et immoral ! Bon sang, dire que je pensais que seul Keegan pouvait me donner la gerbe, je me rends compte que malheureusement, j’y arrive très bien par moi-même.

Tu me demandes finalement si je n’ai vraiment pas besoin d’aide, fronce les sourcils. Depuis quand est-ce que tu es sérieux quand tu me proposes ton aide ? Je suis sûre qu’il se fout de moi et qu’à peine lui aurais-je demandé quelque chose il me laissera en plan. Pourtant, hier alors que je pleurais, Keegan est venu me retrouver et m’a pris dans ses bras. C’est bien un signe que parfois il peut se comporter comme un mec normal non ? Est-ce que je peux vraiment me permettre la naïveté d’y croire ? Je finis par hausser les épaules à mon tour, et par dire d’une petite voix :


« T’as qu’à finir d’émincer les légumes ». Je commence à me retourner pour aller chercher le couteau avec lequel je m’affairais avant de te le tendre et d’ajouter le plus gentiment possible. « s’il te plait Keegan ».  Je me retiens, toute prête à imploser. Pourquoi je me rabaisse comme ça ? De toute façon, il va encore finir par me le foutre dans la gueule.

Pourtant contre toute attente, voilà que Kee’ s’empare du couteau et se met à la tâche. J’en crois pas mes yeux, et pour dire vrai, je suis même à deux doigt d’aller mettre un cierge à l’église pour remercier le ciel d’un tel miracle. J’en viendrai presque à penser qu’il n’est pas si mauvais que je peux bien le penser parfois, mais je chasse vite tout ça de ma tête. Keegan restera toujours Keegan. Un crétin pervers, machiste, et sans aucune charme. Alors ça ne sert à rien d’essayer de lui trouver des excuses ou des bons côtés : rien de ce qu’il pourrait faire ne saurer rattraper toutes les conneries qu’il accumule depuis des années. Et j’en parle en connaissance de cause. Le laissant faire puisqu’après tout c’était certainement le truc le plus con du monde, je m’occupe à la préparation de la viande et commence à sortir le nécessaire à la bonne construction de ma recette lorsqu’au bout d’à peine deux minutes je t’entend qui commence à jurer devant une malheureuse courgette qui a apparemment déjà bien mal vécu les premiers coups de lame que tu lui as donné. Je te regarde, si concentré sur ta tâche, en train de t’affairer sans oser reconnaître que t’es un véritable empoté. Et sans que je ne puisse le contrôler, je trouve ça attendrissant. Rare. M’approchant, je pose doucement ma main sur la tienne.


« Arrête je… Je vais te montrer comment faire parce que sinon à ce rythme-là t’es pas près de manger » Merde mais qu’est-ce que j’ai à me montrer si « timide » ? C’est bien la première fois que je me montre si douce avec toi, et je n’aime pas ça. Non, j’aime vraiment pas ça être gentille avec toi. C’est hyper gênant, je me sens tendue comme jamais, du coup, je ne peux m’empêcher de finir par une pique qui me détend un peu. Mais puisque pour la première fois tu souhaites vraiment m’aider tant pis, je me fais violence.  Me plaçant derrière toi, j’essaye d’attraper tes mains pour m’affairer mais connement, je me rends compte que vue que tu es bien plus grand que moi je ne vois rien de ce que je fais.

« Attend » Switchant nos deux places, je me retrouve désormais de nouveau coincée entre le meuble de la cuisine, le dos contre ton torse. Mes mains reprennent leurs placent sur les tiennes, et te font exécuter une première coupe parfaite et bien plus rapide que ceux dans quoi tu te lançais. « Tu dois faire glisser la lame en même temps que ce tu coupes de façon à ce que ce soit régulier et pas prise de tête, tu vois ? » Et tandis que je m’affaire à guider tes gestes, je finis par me rendre compte que tu ne dis plus rien, et m’arrête alors à mon tour pour finalement réaliser ce qu’il est en train de se passer. Seigneur dites-moi que je ne suis pas là, avec lui, dans cette cuisine, dans cette position. Dites-moi où sont ma colère, ma haine, et tout cet amas de sentiments que j’affectionne tant ! Où est passé ce sentiment de dégoût qui me serrait la gorge dès qu’il me touchait ? Dès que je le touchais, et minute, quand ai-je déjà touché moi-même Keegan avant hier ? Fermant doucement les yeux, les mains toujours posées sur celle de Keegan, je réalise pour de bon que depuis hier soir, quelque chose a bougé. Quelque chose qui échappe à mon contrôle, à ma volonté. Quelque chose qui commence vraiment à me faire peur…



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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptySam 3 Aoû - 15:40


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Bon, tu te décides à me répondre ou pas ? Je commence à m'impatienter et si dans les trente secondes qui suivent, tu ne me réponds pas, je ... ah bah voilà ! On y arrive ! J'arque un sourcil, surpris de voir que tu ne me dis pas non. Bah tiens. Où est passé ta fierté ? D'habitude, je n'ai même pas le droit de toucher un couteau pour cuisiner. Bon ... c'est sûrement parce que mon père est généralement dans le coin, mais quand même. J'aurais espéré que la tâche soit plus difficile pour te faire accepter mon aide, mais non. Tu me tends un couteau et je l'attrape entre les doigts de ma main droite, étonné. Ta nouvelle phrase me choque un peu plus que je ne le suis déjà tandis que je me tourne pour faire ce que tu m'as demandé. Merde. Ce n'est vraiment pas drôle. Est-ce qu'au moins tu te rends compte qu'agir ainsi avec moi, ce n'est pas toi ? Bon d'accord. Je viens de te demander si tu n'as pas besoin d'aide, mais ce n'est pas une raison pour être gentille ou je ne sais quoi d'autre ! T'es chiante. Oui. Je ne suis jamais content, mais là, tu me troubles beaucoup plus que d'habitude. Je n'comprends plus rien. C'est vraiment trop ... bizarre. J'hausse des épaules. Finalement, ce n'est pas plus mal. Tant que tu ne gueules pas, autant aider. Bref. Je suis vraiment en train de péter un câble intérieurement. Et dire qu'hier, je t'ai promis d'être pire qu'avant. Faut vite que je trouve un truc de moche à faire. Un truc méchant. Fourbe. OUI ! Mais quoi ? Je verrai plus tard.

Je commence donc à couper son truc là, donc j'ai même oublié le nom. C'est vert, long et … moche. Je soupire longuement, mais sans faire de bruit, histoire de ne pas te montrer que je suis décontenancé à l'idée de faire la cuisine. Non, mais tu dois le savoir que je ne sais que faire cuir des pâtes. Pff. Je tente une première approche avec l'aliment, le coupant d'un coup, sauf que le couteau dérive et finalement, j'ai plus l'impression que ma tranche ressemble à un rectangle qu'à un truc rond. Je sens que tu vas te foutre de ma gueule et je sens que je vais m'énerver très vite. Je déteste montrer mes faiblesses, merde. Si tu rigoles, t'es morte. Je gonfle mes joues avant de réessayer. HOP ! Encore un échec. Lamentable. Je suis lamentable. Je regarde mon poignet, le couteau, le truc tout vert et moche, puis prends un air déterminé. On y retourne. Il est hors de question que je te demande de l'aide. Va te faire. N'y pense même pas. A te voir faire, on croirait que c'est beaucoup plus facile que ça ne l'est. En fait, c'est putain de compliquer de couper c'truc. Bon, c'est surtout parce que je suis une brêle en cuisine et que je n'essaie même pas de me concentrer pour y faire, mais ça, tu n'es pas forcée de le savoir. Je jure entre mes dents, fronçant le nez. J'ignore ton regard posé sur moi, me disant que tu vas rire de mon incapacité à faire quoi que ce soit dans une cuisine. Enfin … y'a bien des trucs que je sais faire dans une cuisine, mais ça non plus, tu n'as pas le droit de le savoir. C'est ma vie privée et surtout MES putains de pensées qui partent en couille parce que je commence à devenir timbré à trop penser.

Je sursaute lorsque tu poses ta main sur la mienne et me fige. Bordel. Tu fous quoi là ? Casse-toi. Lâche-moi. Il faudrait peut que j'hurle ça, mais pour l'instant, je suis dans l'incapacité de réfléchir. J'entends ta phrase, mais ne la décrypte pas. Manger ? Ah ... mais t'as dit quoi avant ? Répète-moi ta phrase, bon sang ! Je me mords la lèvre inférieure et fixe ta main posée sur la mienne. Ouai. Décidément, t'es trop bizarre. Et là, je me dis que si ta mère et mon père rentre à l'improviste, on aura l'air bien cons et bizarres. Hmpf. Tu me soûles. J'attends une insulte, une phrase montrant que tu te fous de ma gueule, mais rien ne vient. Tu te places derrière-moi et je me retiens de rire lorsque tu remarques finalement que tu es trop petite. Manquerait plus que ça. Que je rigole. Décidément, en ce moment, il nous arrive des trucs trop bizarres et je crois que c'est entièrement ma faute. Tu parles avant de passer devant moi, ton dos contre mon torse. J'écarquille les yeux ; réaction que tu ne peux pas voir, fort heureusement pour moi. Je fixe tes cheveux d'un air perdu. Tu attrapes mes mains et coupe le légume avec la vitesse de l'éclair. Je regarde la scène en passant mon visage au-dessus de ton épaule et soupire. Je t'entends me conseiller sur « comment couper un légume tout moche » et souris faiblement avant de lever les yeux au ciel, ne prêtant guère attention à ce que tu fais. Non. Là, j'ai un autre problème à gérer. Je me mordille la lèvre inférieure tandis que mes mains me piquent légèrement. OK. J'ai découvert ton plan. T'essaies de me tuer ? Tu t'arrêtes soudainement et ne bouges plus. Je serre la mâchoire avant de poser mon menton sur ton épaule, une idée derrière la tête. « Heaven ... » Je murmure avant de te mordre l'oreille doucement. Mon geste est déplacé ? Justement, c'est mon bute. Il faut que tu sois totalement désemparée pour ne pas réagir directement et c'est ce que je cherche à faire. Même si ce geste pourrait dire autre chose, de mon point de vue.

Je ris sadiquement avant de retourner la situation. Je te pousse jusqu'au mur le plus proche et pose mes mains de part et d'autre de ton visage, te regardant d'un air sombre. Je te fixe pendant quelques secondes, ne disant rien. Je suis partagé entre deux envies. La première étant de t'embrasser sans penser aux conséquences. La seconde étant de t'insulter et de te faire des menaces. Après quelques secondes, j'opte finalement pour la deuxième. Je renifle d'un air amusé avant de contracter les muscles de mes bras ce qui pourrait te faire croire que je suis énervé. « T'as perdu une case, toi ou quoi ? Ce n'est pas parce que je t'ai prise dans mes bras parce que tu chialais hier qu'il faut que tu te mettes à croire que tu ne me dégoûtes pas. Est-ce que je t'ai demandé une seule fois de l'aide ? Non. Alors, ne viens pas me faire chier. Me touche pas comme ça. Si mon père rentre à l'improviste, il se posera des questions et crois-moi, j'ai pas envie de lui dire que … que j'ai voulu t'aider et que je me suis encore planté. Maintenant, démerde-toi toute seule, tu m'as soûlé. » Ma lèvre supérieure se retrousse d'elle-même tandis que je m'éloigne de toi, donnant un coup de pied dans le frigidaire. J'ai vraiment failli dire une connerie, encore une fois. Putain. Faut que je fasse gaffe à ce que je raconte. Je sors une bouteille d'alcool peu forte avant de m'en servir un verre. Un seul verre. Dieu sait ô combien je ne tiens pas à l'alcool et ô combien je deviens quelqu'un d'autre quand je bois trop. J'attrape donc le verre entre les doigts de ma main droite puis me déplace jusqu'à l'ancien comptoir où j'étais installé. Je m'assois sur celui-ci avant de sortir mon téléphone de la poche de mon jean pour faire un jeu en attendant que tu termines de cuisiner. Si évidemment, tu termines de cuisiner. Mais j'espère sincèrement que tu vas t'énerver encore une fois. Je ne t'ai pas parlé pendant près d'un mois, alors il faut que je rattrape tout ce temps perdu, n'est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptySam 3 Aoû - 18:45


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Quand est-ce que ça a merdé au juste ? Quand est-ce que j’ai perdu assez de ma haine pour en être arrivé là ? Je me déteste. Quant à toi, je te déteste encore plus, parce qu’au moment où je sens ton menton reposer sur mon épaule, mes mains tremblent tellement que je suis obligée de lâcher vivement les tiennes pour ne pas que tu le sentes. Parce que je sens mon cœur cogner comme un malade contre ma poitrine, et que j’ai jamais eu ce genre de réaction avec personne auparavant. J’arrive même pas à savoir ce que c’est. Est-ce qu’il s’agit d’une forme de dégoût tellement prononcé qu’il m’oblige à rester pétrifiée de la sorte ? Ou est-ce qu’au contraire…

Non. Non putain ça jamais ! Je refuse d’apprécier qu’un mec comme toi me touche. Que toi tu me touches, mais bon sang t’es tout ce que je peux pas blairer alors pourquoi je te vire pas ? Pourquoi je suis celle qui vient vers toi ? Et pourquoi faut que tu prononces mon nom de cette façon. Quand je pense qu’auparavant on entendait jamais le mot « Heaven » dans ta bouche qu’à grands coups de cris, l’entendre dire d’une façon si suave m’en rendrait presque blême. Presque, car ce qui suit dépasse toutes les frontières de ce que j’aurai cru capable de supporter. Ta bouche s’empare de mon lobe pour le mordiller, me volant un court gémissement. De surprise, de douleur un peu oui, mais surtout d’appréciation. Et à mesure que je réalise ce que tu viens de faire, je me dis que soit tu as un excellent instinct, soit pour une raison qui m’échappe tu sais que la zone entre le cou et l’oreille est ma zone la plus érogène. Et tu en profites salement. A ce moment je me réveille enfin, et m’apprête à te repousser, mais déjà mon corps se trouve coincé entre le mur et le tien, ton souffle sur ma peau, tes mains qui m’encadrent. Mais attend t’es en train de faire quoi là ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Oh et puis merde je suis pas conne à ce point-là, je sais bien ce que t’es sur le point faire, et je te l’interdit ! Je te mordrais comme un chien enragé si tu fais ça ! Arrête de me toucher ! Arrête de me faire ça ! Arr…

Ok. Là je crois qu’il va falloir que tu me pinces parce qu’où je suis en plein milieu du pire cauchemar qu’on puisse imaginer, soit je vais mourir de honte. Humiliée. Je suis humiliée. Parce que j’ai cru ne serait-ce qu’un seul instant qu’il existait une part d’humanité en toi, parce que pendant une seconde j’ai eu le malheur de croire en toi, voilà le résultat. Voilà ce que tu me fais ? Si l’on m’avait dit qu’un jour Keegan Scalabrini me rabaisserait ainsi, plus bas que terre, je crois que je ne l’aurai pas cru possible. Pourtant c’est bel et bien le cas. Le jet d’eau glacé que tu m’as envoyé hier soir n’est rien comparé à la sensation qui est en train de m’étouffer. Je vais te tuer. Putain mais je vais vraiment finir par te tuer et par finir en taule à cause de toi ! Je te déteste. Pire, je te hais, je te hais comme je n’ai jamais haïs quelqu’un. Comme je ne pensais pas qu’on puisse haïr un jour ! Mes mains me démangent de te frapper lorsque tu t’éloignes enfin après m’avoir complètement détruite. Tu disais que tu serai plus méchant qu’avant ? Tu ne connais pas encore le sens du mot méchanceté. Oh non Keegan, tu sais pas ce que c’est, tout comme t’as pas idée de ce qu’une telle humiliation peut provoquer chez moi. Mais crois le bien Kee’, tu vas bien vite le découvrir ! Hurlant à m’en écorcher la voix, je réponds à tes insultes avec, désormais, la volonté de faire de mes mots des lames :


« T’es qu’un salopard Scalabrini ! Tu le sais ça ? Un salopard, un vrai connard de première ! Il me manque pas une case, j’ai juste eu le malheur de croire qu’après la façon dont tu t’étais comporté hier je pouvais enfin penser que t’avais un peu appris l’humilité, mais t’as rien chez toi qui puisse être comparable au respect, t’as même rien d’humain ! T’es qu’un enfoiré, le pire de tous ! »

Je suis complètement essoufflée d’avoir ainsi crié, mais le fait que tu me tournes le dos, t’arrêtant net dès lors que je me suis mise à hurler, ne fait que m’énerver davantage alors bien loin de m’arrêter là, c’est à grandes enjambées que je viens me placer devant toi et que j’appuie encore plus fort.

« Tu disais que tu me le ferais payer si je parlais de ce qui s’est passé hier soir et t’es le premier à refoutre ça sur le tapis ! T’es tellement bas comme mec ! Tu peux jouer les machos, les mecs durs tant que tu le voudras tu resteras toujours aussi bas et mauvais ! Si ton père était rentré tout ce qu’il aurait vu c’est un fils avec trois grammes de sympathie, mais non, ça c’est pas de ton ressors ! Toi tu sais que jouer au con quand t’es pas en train de simplement me fuir comme un lâche ! Tu sais quoi ? Oublie tout ce que je t’ai dit hier, et redeviens ce type muet et fuyant : si j’avais su que t’avais si peu de valeurs je me serai jamais fatiguée à essayer de te retrouver ! »

J’ai le visage brûlant, les yeux humides de m’exténuer ainsi en hurlements, pourtant j’ai besoin de ça. J’ai au moins besoin de ça pour te faire payer ce que tu viens de me dire ! Et encore, j’ai le sentiment de ne pas avoir été assez loin encore. Non, je le sens, t’es pas encore blessé, t’es pas encore à vif. A tout ça tu me répondras d’aller me faire foutre mais ça me suffit pas. Je veux te blesser, te faire mal comme t’as jamais eu mal encore, que tu te mettes à chialer et que tu te plies de douleur en pauvre minable que tu es ! Ma voix est soudain plus calme, je ne crie plus, mais l’expression de mon visage, le ton qui en ressort, tout est tellement amer désormais que c’est bien plus parlant que des hurlements.

« Tu me dégoûtes Keegan.  Je pensais que je te détestais juste parce que t’es con et immature mais en fait ça va bien au-delà. Tout ce que tu es est répugnant, t’as pas une once de morale, ni de clémence. Tu te contentes de taper là où ça fait mal parce que c’est tout ce que tu sais faire pour te défendre finalement. Et je vais te dire quand je te vois, parfois je me demande si la disparition de ta mère est bien due à un accident, parce que clairement si j’étais à sa place, je préférerai me foutre en l’air plutôt que d’assumer un fils comme toi… »

Je me stoppe, me fige, les yeux écarquillés. Merde. Merde. MERDE. Mais qu’est-ce que je viens de dire là ? Non pitié, dites-moi que j’ai pas dit ça, j’ai pas pu faire ça, j’ai pas… Je me recule, la gorge serrée. Non Heaven, t’as pas pu dire un truc aussi effroyable c’est pas possible. Alors que j’étais celle le traitant de monstre une minute plus tôt, je sens ma propre culpabilité monter jusqu’à en venir à penser que tout ce que je viens de lui foutre dans la gueule valait autant pour moi. Le pire c’est que sur le coup, je ne pense même pas à m’excuser. J’ai pas réfléchi. Je suis médusée par mes propres propos, et m’éloignant pour retourner dans la cuisine, je ne pense même pas à m’excuser alors qu’au fond, à la seconde qui a suivi ce que je viens de dire, j’aurai fait n’importe quoi pour l’entourer de mes bras et lui jurer que je ne le pensais pas, que c’était une erreur. Une erreur que j’avais commise en voulant le blesser. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’était réussi. Le problème, c’est qu’au passage, je m’étais blessée tout autant que lui.


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Dernière édition par Heaven E. Hopkins le Dim 4 Aoû - 0:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptySam 3 Aoû - 20:59


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Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. Peut-être pour te prouver quelque chose ? Oui, mais quoi ? Je n'en ai aucune idée. Tu sais très bien que je n'ai aucun tact et qu'en général, je ne pèse pas mes mots avant de les dire et là, je regrette un peu mes paroles. C'est un peu moche ce que j'ai dit. Surtout quand je sais que c'est loin de la vérité, tout ça. Sur ce coup-là, je me déteste, mais je fais semblant d'être totalement sérieux. Je sais ce que tu vas dire. Que je ne suis qu'un con. Que j'abuse. Que je suis pitoyable. Et c'est sûrement le cas. C'est ce que je veux te faire croire. Il faut que tu me détestes. Plus tu m'es inaccessible, mieux c'est. Enfin … je crois. Au moins, si tu me détestes, tu ne me laisseras pas t'approcher et comme ça, jamais tu n'apprendras mes réels sentiments à ton égard. J'arque mes sourcils en t'entendant hurler d'un seul coup. Bien sûr que je le sais ; je ne suis qu'un salopard. Combien de fois ce mot est-il sorti de ta bouche en me concernant ? Tellement de fois que j'ai arrêté de compter depuis bien longtemps. Rien d'humain ? C'est à cause de toi si je fais ça. Tu m'as dit d'être encore plus méchant. Je le suis. T'es conne ou tu le fais exprès ? Cette situation m'agace. Qui aurait cru que tu t'énerverai sur moi pour ça ? Pas moi, en tout cas. Je me répète une nouvelle fois tes paroles ; « t'as même rien d'humain ». Si. Justement. Et c'est encore à cause de toi si je ne suis plus aussi « sans sentiments » qu'avant. Si t'existais pas, je n'aurai jamais ressenti ce sentiment que les gens appellent « l'amour ». Et merde. C'que ça peut être chiant, énervant et mièvre de ressentir ce truc. C'est débile. Tu te places ensuite devant moi.

Et voilà que tu gueules une nouvelle fois. Tu n'as pas terminé ? Non ? Il faut encore que j'endure tes cris … t'es chiante. Ouai bah justement. Il n'est pas censé voir ce côté de moi en ta présence. Il trouverait ça trop bizarre ; que je me comporte gentiment avec toi pour la première fois depuis toutes ces années. T'es vraiment trop bête. Un sourire amusé étire mes lèvres tandis que je te regarde droit dans les yeux. T'es vraiment en train de te contredire ? T'abandonnes vraiment ? Je t'ai vraiment blessé à ce point ? Au point que tu me demandes de faire la chose que tu m'as dit détester le plus hier soir ? Je remarque que tes yeux se noient tout doucement. Tu vas encore pleurer ? Je déteste quand tu fais ça. Je devrais peut-être m'excuser ? J'y suis sûrement allé un peu trop fort, vu ta réaction. Et voilà que j'ai des remords … C'est pas étonnant, mais bon. Je n'aime pas ça. Vraiment pas. Tu te calmes brusquement et j'entrouvre les lèvres pour parler, mais tu me devances. Évidemment, faut que tu me sortes que je te dégoûte. Je crois que je l'ai compris ça, pas besoin de me le répéter cent fois ! Mon sourire s'efface brusquement en entendant les derniers mots de ton monologue. Je me fige et tout mon corps se crispe. Oh non ! T'as pas osé ? Jure-moi que t'as pas dit ça ? Mes yeux me piquent, mais je me reprends. Je ne te ferai pas ce plaisir, crois-moi. Comment oses-tu t'en prendre à ma mère ? Bordel. Mais t'as vraiment un grain, ce n'est pas possible autrement. Je suis partagé entre l'envie de te tuer d'un coup, ou te tuer avec lenteur et sadisme. Je serre les dents et sens ma lèvre inférieure se retrousser.

Je te regarde te retourner et repartir vers la cuisine. Je déglutis bruyamment, encore sous le choc de tes derniers mots. Jamais je n'ai fait de réflexion sur ton père, parce que je sais très bien comment tu dois te sentir et toi ... toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est de me sortir ça. T'avais trente mille moyens de me faire mal et il a fallu que tu choisisses le pire. Crois-moi, tu ne vas pas t'en sortir indemne. Je m'élance à ta poursuite, attrape ton poignet avec brutalité et te plaque contre le mur le plus proche, mon visage à quelques millimètres du tien. Mais cette fois, aucune pensée troublante ne parvient à mon cerveau. Non, je ne pense qu'à toute la colère qui m'envahit plus les secondes passent. « T'as vraiment osé dire ça ? T'as vraiment ... Heaven ... Tu viens de perdre toute l'estime que j'avais en toi. Je sais que j'ai été salaud dans mes paroles, MAIS JAMAIS JE NE M'EN SUIS PRIS A TON PÈRE BORDEL ! » Je frappe le mur de toutes mes forces, à quelques centimètres de ton visage tandis que je me sens rougir de haine. « Et Dieu sait ô combien j'ai toujours eu un large choix de paroles blessantes à sortir, mais je savais très bien ô combien ça pouvait te blesser, alors jamais, jamais je n'ai osé dire ça. Mais toi ... Putain Heaven. Tu peux dire ce que tu veux, je crois que t'es beaucoup plus conne que moi. Et crois-moi, tu vas regretter ses paroles. Tu vas regretter d'avoir parler ainsi de quelqu'un d'aussi important pour moi. De quelqu'un étant mort. » Je reprends ton poignet dans ma main, le serrant. Je te tire à ma suite en tentant de ne pas te faire mal. Parce que ouai. Même après ça, mon coeur me hurle de ne pas te blesser. Mais pour une fois, je ne vais pas l'écouter. Et crois-moi, tu vas en souffrir. J'ouvre alors la porte du placard à balais et te jette dedans avant de t'y enfermer en vitesse. « Ne sois pas étonné de mon geste, je pourrais sûrement faire bien pire. » Et je te laisse, seule. Je ne réfléchis pas très longtemps avant de monter les escaliers en vitesse, me rendant dans ta chambre, une idée précise en tête.

J'ouvre la porte sans hésiter et commence à fouiller dans ta chambre sans m'arrêter. Lorsque je trouve l'objet désiré, je ne peux m'empêcher de me trouver horrible. Mais tu l'as mérité et je dois te faire comprendre ce que ça fait, même si ça ne pourra sûrement pas te blesser autant que je le suis en cet instant. Je referme la porte de chambre pour entrer dans la mienne. Je pousse mon tapis et attrape la seule planche de parquet pouvant être enlevée. C'est ici que je range les choses que personne n'est censée voir. Fort heureusement, il n'y a plus rien à l'intérieure depuis quelques temps, alors il y a assez de place pour cette boîte contenant les derniers souvenirs de ton père. Je repose la planche, remets mon tapis en place avant de déglutir à nouveau. C'est vraiment dégueulasse d'en arriver là, mais … tu sais très bien à quel point je suis rancunier et à quel point je ne supporte pas quand quelqu'un salit le nom de ma mère. Je descends finalement jusqu'au placard à balais où tu te trouves et je t'ouvre en vitesse, ne te regardant même pas dans les yeux. « Tu l'avais bien caché, ta boîte contenant les photos de ton père. » Je relève finalement mon regard pour le plonger dans le tien tandis que je m'approche lentement de toi. « J'aurais dû en garder une pour la déchirer juste devant toi, mais je ne suis pas aussi salaud que toi. Cependant, t'as intérêt à faire tout ce que je dis à présent, sinon … je n'hésiterai pas à arracher chacune de tes précieuses images une par une. Compris ? On verra si j'arrive à te pardonner facilement ou non, mais là … je suis vraiment … en colère contre toi. Je crois bien que je ne t'ai jamais autant détesté qu'en cet instant alors pour le moment, ta si précieuse petite boîte reste dans ma cachette personnelle. » Et moi aussi d'ailleurs ; je ne me suis jamais autant détesté que maintenant. Faut vraiment être con pour faire ça, mais bon. Au pire, tu me fais confiance, non ? Tu sais très bien que je ne les arracherai pas tant que tu feras tout ce que je te dis.
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Heaven E. Hopkins

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MessageSujet: Re: You're ugly when you sulk. [with heaven]   You're ugly when you sulk. [with heaven] EmptyDim 4 Aoû - 11:49


keegan & heaven.

Je me sens mal, prise de sueurs froides. Dans ma têtes, les mots effroyables que je viens de lâcher à Keegan vont et viennent dans ma mémoire pour me cracher ma propre monstruosité au visage. Je suis une salope, une garce, un monstre. La pire de toute. Tout ce que je viens de te dire n’est finalement qu’un bon portrait de ce que je suis moi-même. Je surprends un hoquet sortir d’entre mes lèvres : le genre de hoquet qui signifie que dans quelques secondes je vais fondre en larmes. Une main posée sur ma bouche pour m’empêcher de te manquer encore plus de respect, j’essaye de me raisonner, de reprendre assez de contenance pour pouvoir te dire sincèrement combien je suis désolée, mais à peine ai-je le temps de calmer ma respiration saccadé que mon corps est violé de sa liberté de mouvement par ta brutalité tellement justifiée. Ta main est en train de littéralement broyer mon poignet, et ça ne me fait absolument rien. Frappe-moi. Pitié, colle-moi la beigne la plus monumentale que tu puisses donner pour me faire ravaler tout ça, pour me faire payer le prix de mes insultes.

Mais tu te contentes pour l’instant de me coller au mur, ton visage à quelques millimètres du miens, et ma culpabilité m’étouffe d’autant plus. J’essaie tant bien que mal de contenir mes larmes, mais ma gorge me fait tellement mal. Keegan… Bon sang Keegan je suis tellement désolée. Tellement. Je voulais pas dire ça, je te le jure, j’ai jamais pensé sérieusement un truc pareil. Je dois te le dire. Il faut que je te le dise, mais je n’en ai pas encore la force, et voilà déjà que tu me rappelles que toi au moins, tu as eu la décence de ne jamais t’en prendre à mon père. Je n’ai plus aucune estime à tes yeux. Si tu savais Kee’, en ce moment j’en ai encore bien moins pour moi-même. Mais je n’arrive plus à rien. Je suis complètement embrouillée : je voudrais t’enlacer, te dire combien je regrette, et dans le même temps, ma conscience me force à admettre que si j’ai un tant soit peu de respect pour toi, je ne devrai rien dire. Y’a plus rien à dire. Rien qui ne pourrait rattraper le mal que je viens de te faire. Voilà que tu m’assures que tu aurais toi aussi pu t’en prendre à ce que j’ai de plus cher, tu m’enfonces un peu plus dans les méandres de ma faute en me rappelant ce que tu ressens pour ta mère. Pour ta mère décédée. Et moi qui ai salie sa mémoire. Quand tu me menaces de me le faire regretter, je n’ai pas peur la moindre seconde. Tout ce que tu pourras me faire sera amplement justifié, et je le sais bien. Pourtant, lorsque tu me retires par le poignet, je ne ressens aucune douleur lancinante. Rien qui ne pourrait vraiment me punir, mais je t’en prie te retiens pas !
Avant même d’avoir compris ce qu’il m’arrivait, je me retrouve enfermée dans le placard à manteaux. Je ne tente pas d’en sortir et me laisse glisser contre la paroi du mur, enfouissant mes mains dans mon visage. Keegan. Keegan, putain, je suis tellement désolée. Tellement désolée de ce que je viens de dire. Je voulais seulement te faire mal, seulement te renvoyer la balle de ton humiliation. Blesser sans tuer. Mais je crois que tout ce qu’il y a pu avoir un jour entre nous est définitivement mort en même temps que mon amour-propre. Je t’entends dévaler les escaliers et pleure alors de toutes mes forces.

Je repense à ce visage angélique que je n’ai qu’aperçu que de très rares fois dans des albums, dans un cadre de ta chambre. Comment j’ai pu oser dire un truc pareil ? Ça n’a pas de sens ! Je dois être tarée ! Mais pas seulement… Je suis vraiment mauvaise au fond ! J’ai beau dire que tu n’as aucune humanité il n’en reste pas moins que je suis bien pire encore. Je ne me le pardonnerai jamais. Je pourrai jamais effacer ce que je viens de te faire : et plus je retourne le problème dans l’autre sens, plus je me dis qu’au fond, si Keegan avait osé me dire un truc de ce genre, je crois bien que j’aurai profité de la première occasion pour l’empoisonner.  Soudain, à peine calmée, la porte du placard s’ouvre te laissant entrevoir un visage sur lequel les larmes ont laissé la trace de leur passage en noir sur mes joues. Tu parles de la boite à bijoux où je range les photos de mon père. Mon cœur ratte un battement. Mais comment tu savais ça ? Pourquoi tu… ? A force de cogiter, mes yeux s’arrondissent d’horreur en même temps que les tiens viennent se confondrent à nouveau dans les miens.

Non. Non, dis-moi que t’as pas fait ça. Tout mais pas ça, et merde, je finis par déguster sévèrement l’horrible coup-bas que je viens de te faire, et c’est bien ce que je pensais. C’est tellement douloureux, et en même temps, mon égoïsme naturel reprend soudain le dessus. Je ne pense plus qu’à mon père, à ses maigres restes de lui que je cachais de la vue de tous. Si ma mère venait à les trouver… Je me redresse brusquement sur mes jambes, la voix totalement brisée, et ton regard plongé dans le miens, ton visage si près. Tu m’assures que tu aurais dû en garder une et la déchirer devant moi. Je baisse les yeux. Putain je ne l’aurais pas volé ce coup-là. Mais t’as raison, t’es pas aussi mauvais que moi. Pas aussi pourri de l’intérieur. T’es peut-être plus con, mais je suis la plus vicieuse, et même si je ne pensais pas ce que j’ai dit, finalement, j’étais tout de même assez en colère après toi pour pouvoir te sortir une horreur pareil. Soudain, je t’entends me dire qu’à partir de maintenant je devrai faire tout ce que tu me diras. Il n’en faut pas plus pour que je relève subitement la tête, pour que mes yeux croisent à nouveau les tiens. « Faire tout ce que tu voudras » ? Qu’est-ce que ce genre de chose sous-entend ? S’il s’agit de faire tes devoirs et tes tâches ménagères pendant quelques temps, je suis toute prête à m’y plier, mais je te connais assez. Et je vois ce qu’il y’a dans tes yeux, dans la façon dont tu me parles, et un mauvais pressentiment m’envahie dans la seconde. Qu’est-ce que tu comptes faire de moi ? Le couperet tombe alors. Je n’ai pas le choix. Si je n’accepte pas tu déchireras ces photos. Et je n’aie plus que ça. Plus que ça pour me souvenir de son visage, pour voir ces yeux qu’il m’a donné. Si tu les déchires, ou pire, si tu les montrais à ma mère je serai totalement détruite, alors je n’hésite pas une seconde. Ma voix tremble, complètement fébrile, mais malgré le visage bouleversé que j’affiche c’est plus droite que jamais dans ma décision, les yeux dans les yeux, que je te donne ma réponse :


« Je ferai tout ce que tu voudras… Mais… » Je m’apprête à te supplier de ne pas parler de ces photos à ma mère. C’est bien le plus important. Si je ne suis déjà plus rien à tes yeux je ne veux pas risquer de perdre aussi la seule famille qu’il me reste dans la foulée. Elle ne s’en remettrait pas, je le sais. Je joue un rôle pour elle depuis des années, un rôle dans lequel j’ai oublié l’existence de mon père et vit posément avec Mattéo en guise de substitut. Mais même si je l’apprécie, même si je vis avec l’idée que mon père nous a abandonné, mon amour pour lui n’a pas de limites, et je ne pourrai jamais le remplacer par un autre, pas même par le meilleur des pères de famille qui soit, alors oui. Je ferai tout. Absolument tout ce que ton esprit aura trouvé de plus sadique à me faire faire pour pouvoir conserver cet équilibre. Pour pouvoir préserver ma mère de ce que je suis réellement. Mais je n’en oublie pas ta blessure pour autant, je n’oublie pas pourquoi tu es là, si menaçant en train de me dire ça. Je n’ajoute plus rien, et le silence se fait dès lors que tu as compris que je ne finirai pas ma phrase.

Nous restons là, moi le visage de nouveau baissé, et toi me regardant avec ce que j’imagine le plus grand dégoût qui soit. Je n’arrive même plus à te regarder en face tant j’ai honte de moi. De ce fait, ce n’est que lorsque tu me tournes de nouveau le dos que je retrouve mes moyens. Non, je ne peux pas te laisser partir sans te le dire. Sans au moins… Je crie ton nom, mais tu ne t’arrêtes pas. Alors mes jambes se délient, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, mes bras viennent entourer ta taille pour t’arrêter tandis que, mon front collé à ton dos, je finis enfin par te parler honnêtement.


« Je suis tellement désolée Keegan ! Je te le jure ! Je ne pensais pas ce que j’ai dit, et je ne sais même pas pourquoi je l’ai dit ! Ou plutôt… Si. Si je sais pourquoi je l’ai fait mais si seulement je pouvais revenir en arrière… J’ai tellement honte de moi Keegan… » Merde, je sens ma gorge qui se serre à nouveau. Quand je pense qu’à la base tout commençait à rentrer enfin dans l’ordre.  Je me mords la lèvre inférieure, reprenant inconsciemment l’un de tes tics en réalisant ce qu’il nous arrive en seulement deux jours. Je suis complètement mortifiée. Est-ce qu’on va être obligé de se faire du mal à ce point comme ça tous les jours ? Depuis quand nos engueulades ont-elles passées un stade pareil ? Depuis quand est-ce que c’est aussi douloureux de me battre avec toi ? J’en sais rien, je sais plus. Je voudrais simplement me faire pardonner au plus vite, et effacer de mon mieux de ta mémoire les blessures que j’ai pu réveiller.

« Je te jure que je ferai tout ce que tu voudras, tout jusqu’à ce que tu me puisses me pardonner d’être si conne. Tu peux bien me frapper, je ne dirais rien. Et même si tu bois à la bouteille, même si tu me coupais encore, même si tu passes tout ton temps avec Francesca, et que tu parles comme un macho je dirais plus rien. Je dirais plus rien et je ferai tout… » Je murmure.«Tout ce que tu voudras » Je rouvre les yeux avant de me détacher complètement de toi à contrecœur. Je sais que si tu pars maintenant je me sentirai plus seule que je ne l’ai jamais été, et pourtant, paradoxalement à l’heure actuelle, une envie de te fuir viscérale fait son nid dans mon corps. Il faut que j’extériorise, que j’arrive à prendre du recul, mais tout est si neuf pour l’instant, et je me sens tellement coupable. Désormais debout derrière toi, j’attends une quelconque réponse de ta part. A peu près tout sauf ton silence.  




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