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Cela faisait quelques semaines que je n'avais pas vu mon meilleur ami et pourtant j'avais quelque chose de très important à lui annoncer. Je lui avais envoyer un sms pour lui dire que j'aimerai bien que l'on déjeune ensemble, que j'avais une chose à lui dire. Je savais que ses horaires de pause déjeuner variait souvent mais on avait enfin convenu d'un midi pour se voir. Durant la matinée, je travaillais chez un particulier pour tondre sa pelouse et pour m'occuper de ses arbustes. J'étais plutôt fier de mon travail sur les rosiers, les roses étaient tout simplement magnifique ! Je profitais de me poser cinq minutes au soleil pendant que les propriétaires n'étaient pas là. Je ne souhaitais pas qu'ils me considèrent comme un feignant, mais par moment, avec cette chaleur, j'avais besoin de souffler un peu en buvant quelques gorgées d'eau. Je repris mon travail et le fini pile à l'heure. Les propriétaires rentraient déjeuner chez eux, je me fis payer et pris la direction du bayou où j'avais donné rendez-vous à mon meilleur ami. Je ne mis pas longtemps pour m'y rendre et entrai dans le restaurant pour prendre une table. Il n'était pas loin de midi et demi et les gens n'allaient pas tarder à affluer, au moins j'étais sûr que l'on aurait une table. Je pris place et sortit mon téléphone portable pour voir si j'avais reçu des messages entre temps, mais non aucun. D'un coté Liz devait travailler d'arrache-pied pour se faire une place définitive dans son cabinet. Elle rentrait tous les soirs, éreinté de fatigue. Je mis mon téléphone dans la poche de mon jean avant de voir Maël entré dans le restaurant rapide. Je lui fis signe pour qu'il me voit et enfin quand il arriva à ma hauteur je fis un sourire : « Je pensais que tu avais disparu à force. » Déclarais-je en faisant allusion au fait que j'avais eu peu de nouvelles dernièrement et que l'on ne s'était pas vu depuis quelques temps. Je pris un menu entre mes mains pour voir ce qu'ils proposaient à manger. « Alors, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer... » Déclarais-je en laissant un moment de silence pour faire monter le suspense. « Je vais me marier ! »

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En retard. J'étais encore en retard. Bon pour une fois ce n'était pas de ma faute, je n'y peux rien moi s'il y a eu un accident avec mon bus. Pour une fois que je ne prenais pas mon vélo... Ca faisait quelques jours que Teddy m'harcelait par sms pour qu'on se voit. Il était vrai qu'avec le réveil d'Ambre, je n'avais pas eu beaucoup de temps à lui accorder surtout qu'en ce moment, j'enchaine les heures sup' pour payer les frais médicaux qui s'accumulaient chaque mois. Bien qu'avec Teddy on soit très proches, ce n'était pas dans son genre d'être si insistant. Il devait vraiment avoir quelque chose d'important à me dire. Même très important. C'est pour cela que je m'en voulais d'être en retard.
En ayant marre d'attendre que le constat entre le bus et la voiture incriminée soit fait, j'attrapais mon sacoche et sortait hors du bus pour rejoindre en courant le bayou où Teddy devait m'attendre depuis une bonne demi-heure. Je sautais sur ma chaise sans poser ma veste. « Désolé, désolé, désolé mais c'est pas ma faute. Et c'est vrai. » Comme si j'avais à me justifier. En attendant, je ne l'avais même pas laissé en placer une. Alors que c'était lui qui voulait absolument me voir pour discuter. « Je pensais que tu avais disparu à force. » J'attrapais à mon tour une carte pour choisir avant que la foule arrive. « Et moi je croyais que travailler au soleil t'avais fait fondre sur mon portable, t'étais à la limite du harcèlement là ! » Teddy avait l'air mystérieux, une étincelle dans son regard. Qu'est ce qu'il mijotait encore ? « Alors, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer... » Il posa son regard sur moi, ne disant plus rien. Je fronçais les sourcils, n'aimant pas ça du tout. Mais pas du tout. « Je vais me marier ! » Alors ça je ne m'y attendais pas. Et cela devait se voir sur mon visage. J'avais la bouche ouverte et les yeux écarquillés. Je déglutis avant de prendre la parole. « Tu vas QUOI ? » Oups. J'avais peut être parlé un peu fort puisque la jeune femme de la table à côté c'était retourné. Enfin quand même se marier quoi...

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J'avais attendu près d'une demi-heure avant de voir mon ami arrivé en étant limite lessivé. Il avait l'air d'avoir fait un sprint final pour me rejoindre. Je n'avais pas vu le temps passé durant son absence, j'avais consulté mes numéros sur mon téléphone, mes sms et mes emails pour voir si je n'avais pas un client qui avait appelé pendant que j'étais chez un autre. Par la suite, j'avais feuilleté la carte pour voir ce qu'ils concoctaient de bon dans ce restaurant. J'aimais beaucoup les ailes de poulet grillés et marinées à la mexicaine et je fus très heureux de voir qu'ils en faisaient. Je savais donc déjà ce que j'allais prendre quand mon ami arriva devant moi. Je n'avais même pas eu le temps de le saluer qu'il était en train de se confondre en excuse en jurant que ce n'était pas de sa faute. Je secouais la tête négativement. « Tu viens de t'excuser presque un million de fois en trente secondes. Je suppose que tu avais une bonne excuse, ce n'est pas avec ce retard que je vais te priver de manger ! » Fis-je avec un sourire amical. Il s'était assis et avait commencé à regarder une carte en me disant que j'étais à la limite du harcèlement avec mes messages. Mais j'étais tellement heureux en ce moment que je voulais absolument faire partager mon bonheur et c'était sans doute pour ça que je n'avais pas réussi à tenir longtemps ma langue. Je lu avais tout de suite it que j'avais quelque chose à lui annoncer et il se méfiait, enfin son air était imprégné de méfiance. Pourtant vu mon grand sourire, il aurait pu déjà se douter que c'était une bonne nouvelle. Je lui annonçais alors que je m'étais fiancé, que j'allais me marier, et je ne sais pas pourquoi, on aurait dit que cela avait fait l'effet d'une bombe. Il avait la bouche bée, il n'en croyait pas ses oreilles et j'aurai du le prendre en photo avec cette réaction j'en aurai beaucoup ri en la voyant. Il avait haussé limite le ton à la fin, la surprise sans doute. En tout cas la jeune fille assis derrière nous c'était retourné avant de remettre ses yeux sur le menu. « J'ai demandé à Lisbeth si elle voulait devenir ma femme, et elle a dit oui. » Déclarais-je comme une simple explication à tout ça. Il avait encore l'air sonné. Ce n'était pas pour en rajouter une couche mais je ne pus m'empêcher de continuer : « Et je me demandais si tu voulais être mon témoin. »

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A peine arrivé, je ne l'avais même pas laissé en placer une que je m'étais excusé. Peut être un peu trop d'ailleurs. Enfin cela n'avait pas l'air de le déranger. En même temps, j'avais fini par arriver et vu sa mine réjouie, il ne m'en tiendrait sûrement pas rigueur.« Tu viens de t'excuser presque un million de fois en trente secondes. Je suppose que tu avais une bonne excuse, ce n'est pas avec ce retard que je vais te priver de manger ! » Je lui souris juste quelques secondes avant qu'il m'annonce la grande nouvelle. J'en étais tellement estomaqué que j'ai manque de m'étouffer avec ma salive. « J'ai demandé à Lisbeth si elle voulait devenir ma femme, et elle a dit oui. » Il avait besoin de me le répèter, comme si je n'avais pas compris. Il était tellement fier et ça me faisait tellement plaisir pour lui... Mais c'était tellement innatendu. « Et bien euh.. félicitation mon pote, je pensais pas que tu te marierai si jeune ! » Bête, qu'est ce que je suis bête. Ce n'est pas comme ça qu'on félicite un ami. Je me levais alors de ma chaise pour aller le prendre dans mes bras et lui donner une bonne tape dans le dos. Mais je n'étais pas au bout dde mes surprises. « Et je me demandais si tu voulais être mon témoin. » Un peu décontenancé mais tellement heureux, je me décidais à lui faire une petit blague. « Euh.. bah.. tu me prends un peu au dépourvu... Faut que je réfléchisse tu sais. » M'attendant à un regard effaré, je ne pu m'empêcher d'exploser de rire. « Non mais bien sûr attends, qu'est ce que tu croyais, que j'allais te planter comme ça ? Je ne voudrais manquer ça pour rien au monde ! Mais mille fois oui j'en serais vraiment honoré ! »

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J'avais l'impression qu'il croyait que je lui faisais une blague, et pourtant c'était la pure vérité : j'allais me marier avec Lisbeth. Il avait été surpris, avait haussé la voix, la jeune femme derrière s'était retournée, sans doute qu'elle trouvait que l'on faisait trop de bruit, puis était revenue à sa position initiale. J'avais observé mon ami qui restait bouche bée avant de lui répéter comme pour lui faire monter la nouvelle au cerveau. Je le regardais un instant avant qu'il me dise ses félicitations en rajoutant bien qu'il ne pensait pas que je me marierai aussi jeune. Aussi jeune ? J'allais sur mes vingt-sept ans et je ne voyais pas ce qu'il y avait d'extraordinaire de me marier à mon âge. Oui, j'avais toujours voulu fonder une famille, peut-être pas me marier, mais je m'étais mis en tête de faire ça avant mes trente-cinq ans, je ne voulais pas être super vieux quand mes enfants grandiront. Je ne comprenais pas ceux et celles qui faisaient des enfants à quarante-cinq ans. « Ce n'est pas comme si j'avais dix-huit ans. Je sais que c'est elle que je veux. Et puis, on est pas éternel. Je trouve que quand on sait que c'est le bon moment, il vaut mieux foncer. » Fis-je avec un sourire avant de voir la serveuse s'approcher de nous pour prendre commande. Avant qu'elle n'arrive, Maël avait déposé une tape sur mon épaule comme pour me féliciter. Une fois à notre hauteur, je passais commande à la serveuse : « Je prendrai des chicken wings, avec des frites et de l'eau. » Je recommençais à travailler après le déjeuner, et je ne pouvais pas me permettre de boire de l'alcool, de toute manière je n'en buvais pas tant que ça, excepté pour les grandes occasions. J'attendis que Maël passe sa commande pour lui faire part de mon envie : qu'il soit témoin à mon mariage. Je ne voyais personne d'autre pour ce rôle et j'espérais qu'il dise oui, de tout mon cœur. Le début de sa réponse, me laissait perplexe, je ne savais pas pourquoi mais pendant un instant j'y avais cru jusqu'à ce qu'il éclate de rire, en acceptant, ne voulant manquer ça pour rien au monde. « La principale mission que tu auras, c'est de surveiller ma petite sœur afin qu'elle ne fasse pas n'importe quoi pour faire rater la cérémonie. » Je connaissais Carly, dès qu'elle saurait que j'étais fiancé, elle ferait tout pour que cela n'ait pas lieu. En attendant que la commande n'arrive, j'observais mon meilleur ami. « Tu as l'air fatigué, tu le sais ça ? »

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« Ce n'est pas comme si j'avais dix-huit ans. Je sais que c'est elle que je veux. Et puis, on est pas éternel. Je trouve que quand on sait que c'est le bon moment, il vaut mieux foncer. » J'en avais presque oublié nos quatre ans d'écart. Il faut dire que notre amitié était si fusionelle. « Non mais Teddy, le prends pas mal, si j'avais pu, je me serais marié bien plus tôt que toi. Je te chariais, tout simplement ! » Ce que Teddy ne savait pas c'était que si Ambre n'avait pas eu son accident, je l'aurais demandée en mariage. Alors moi, j'aurais vraiment été marié tôt. Alors oui, je le comprenais, dès qu'on savait qu'on était face à la bonne personne, il ne fallait plus hésiter. Jamais hésiter car la vie est bien trop courte. Et bien trop dure aussi. La triste réalité revint vite au galop quand la serveuse arriva pour qu'on passe la commande. « Je prendrai des chicken wings, avec des frites et de l'eau. » N'ayant plus la tête à replonger dans la carte, je décidais de commander comme Teddy. La solution de facilité en fait. « Mettez moi la même chose, mais avec un soda à la place. » Revenant à mon rôle de témoin, ma petite blague ne l'avait pas fait tant rire que ça. La prochaine fois, je me retiendrais dans des moments si solennel. Au mariage par exemple. « La principale mission que tu auras, c'est de surveiller ma petite sœur afin qu'elle ne fasse pas n'importe quoi pour faire rater la cérémonie. » Manquait plus que ça. Carly, je n'avais jamais pu la porter dans mon cœur. En même temps avec ce qu'elle faisait subir à Teddy, il n'en fallait pas beaucoup plus pour ne pas l'apprécier. « Ah mais t'es fou, je vais pas profité de la fête moi ! Tu lui as déjà annoncé au moins ? » Non parce que c'était bien sympa mais la surveiller toute la soirée ça n'allait pas être super. Et puis si elle apprenait que Teddy me lui avait annoncé avant elle, elle risquerait de mal le prendre. Surtout qu'elle ne m'appréciait pas non plus. « Tu as l'air fatigué, tu le sais ça ? » Je me mordis la lèvre, un peu perdu dans mes pensées. Je ne pouvais rien lui cacher de toute manière, il me connaissait par cœur. « Oh tu sais depuis le réveil d'Ambre, je n'ai plus une seconde de temps libre... »

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Je ne l'avais pas pris mal, sans doute que l'expression sur mon visage avait fait pensé le contraire. En tout cas je ne voyais pas pourquoi j'étais jeune pour me marier, la vie était trop courte, il fallait en profiter et j'avais bientôt vingt-sept ans. On en voyait beaucoup durant notre temps des gens qui rompaient car personne ne prenait une initiative pour construire quelque chose de sérieux. Je ne voulais pas que cela se produise avec Lisbeth. Je fis un sourire. « Je ne l'ai pas pris mal, ne t'inquiètes pas pour ça. » Il avait l'air d'être un peu perdu, était-ce parce que je l'avais surpris avec ma nouvelle ? Aucune idée, en tout cas je commandais rapidement à manger et il prit exactement la même chose que moi, il avait à peine consulter la carte. D'un côté on on ne pouvait pas rester déjeuner pendant deux heures, à chaque fois on avait un horaire à respecter, ce qui faisait que souvent, on commandait très rapidement pour profiter de manger en toute aisance. J'adorais les chicken wings et rien que d'y penser j'en salivais déjà à l'avance ! Tant dis que la serveuse était partie en cuisine pour faire part de notre commande, je l'avertis de son rôle de témoin, lui disant que sa principale mission serait d'empêcher Carly de faire une bêtise qui pourrait faire rater la cérémonie. Ma petite sœur était imprévisible et je savais qu'elle pourrait faire n'importe quoi pour ne pas que je me marie. Il fallait que je lui mette les points sur les i directement afin qu'elle prenne conscience que je ne plaisantais pas. Mon meilleur ami me répondit que de ce fait il ne profiterait pas de la fête. « Je ne te demande pas de la surveiller en non-stop non plus, c'est juste si tu vois quelque chose de suspect. » Carly ne supportait pas Lisbeth et je ne sais pas pourquoi, une petite voix dans ma tête me disait qu'elle serait sans doute bien capable du pire pour bousiller la plus belle journée de sa vie, même si cela compromettait notre lien fraternel. Cela risquait d'être une journée plus que stressante. Par la suite, je vis bien les traits tirés sur le visage de mon meilleur ami. Il avait l'air épuisé et je lui en fis part. C'est vrai que le réveil de sa petite amie qui ne se souvenait de rien n'arrangeait pas les choses. « Il n'y aucune amélioration au niveau de sa mémoire ? » Demandais-je tandis que la serveuse nous apportait nos plats. Je la remercie avec un sourire avant de me concentrer de nouveau sur mon meilleur. « Qu'est ce que tu vas faire si elle ne se souvient pas de toi ? » Car après tout c'était une possibilité. « En tout cas essaye de te reposer dès que tu peux, car à ce rythme là tu ne tiendras pas le coup... » Je fis un légère grimace avant de manger quelques frites.

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« Je ne l'ai pas pris mal, ne t'inquiètes pas pour ça. » Je m'inquiétais pour tout et pour rien en ce moment, la fatigue devait me mettre à cran. Enfin passons, le mariage était désormais au cœur de la conversation. « Je ne te demande pas de la surveiller en non-stop non plus, c'est juste si tu vois quelque chose de suspect. » Je lève les yeux au ciel, aucun mot ne pouvant exprimer mon mécontentement. Enfin Teddy était mon meilleur ami et m'avait toujours soutenu et arrangé les coups quelque soit ce que je lui demandais. Alors je m'occuperais de Carly. « Mouais, je te garanti rien. Tu sais comme on s'entend elle et moi donc je ne suis pas sûr qu'elle supporte ma présence bien longtemps. » Elle risque de rapidement me semer oui. Elle me déteste déjà assez comme ça et m'accuse même d'avoir monté Teddy contre elle, enfin ça Teddy ne le sait pas. Je préfère ne pas trop l'embêter avec ça en ce moment, je ne vais pas lui gâcher sa joie. « Il n'y aucune amélioration au niveau de sa mémoire ? » Je fermais les yeux quelques secondes, un peu déboussolé de parler de cela à nouveau. « Rien, malheureusement. On y travaille toujours avec un psy mais ça n'est pas très concluent. » Rien ne lui revenait. Enfin si, quelques petits bouts de son enfance mais rien par rapport à moi. « Qu'est ce que tu vas faire si elle ne se souvient pas de toi ? » C'est le moment que choisi la serveuse pour apporter la commande. Je me jetais immédiatement sur les wings, le ventre gargouillant vu l'heure passée. C'était surtout un moyen de se concentrer sur autre chose pour ne pas pleurer à l'évocation d'Ambre. « Je préfère ne pas envisager ça tout de suite en fait, c'est trop dur. » En fait si, je l'avais imaginé. Cela tournait en boucle dans ma tête toute les nuits, d'où ma fatigue entre autre. « En tout cas essaye de te reposer dès que tu peux, car à ce rythme là tu ne tiendras pas le coup... » Je soupirais, passant une main sous mes cheveux. Il est vrai que j'étais vraiment exténue. « J'ai pas le temps, entre le boulot, le temps que je passe avec Ambre, ma hiérarchie m'a déjà dans le colimateur. Et puis j'enchaine avec les cours de français pour réussir à tenir financièrement, parce qu'en ce moment c'est pas la joie... »

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Je n'avais jamais compris pourquoi Carly ne pouvait pas supporter Maël. Déjà qu'elle ne pouvait pas supporter ma fiancée, alors en plus mon meilleur ami, je me demandais bien pourquoi elle se comportait ainsi. Je lui avais dis qu'en connaissant elle apprendrait à les apprécier, mais elle m'avait ri au nez en disant que c'était impossible. Je savais bien que le départ de notre père l'avait chamboulé mais je n'aurai jamais cru à ce point. Sans doute avait-elle peur de me perdre. C'était invraisemblable, jamais je ne pourrais l'abandonner. En tout cas, je disais à mon meilleur ami de la surveiller un tant soi peu juste pour être sûr qu'elle ne ferait pas de bêtises, mais il ne me promettait rien. C'était vrai que Carly était comme une anguille : elle se faufilait rapidement avant qu'on ait eu le temps de comprendre qu'elle n'était déjà plus là. « Je n'ai jamais compris pourquoi elle faisait autant de crises de jalousie. Ce n'était pas comme si je l'avais oublié, j'essaye de passer beaucoup de temps avec elle mais il faut aussi qu'elle comprenne que je construis ma vie de côté. » Fis-je en soupirant légèrement. J'étais en train de manger tranquillement mes chickens wings quand je lui demandais s'il y avait eu une amélioration ou non. Je ne savais pas comment il arrivait à supporter cet événement. Si Lisbeth aurait été dans le même cas j'aurai été effondré à un point inimaginable. C'était horrible de voir la personne que vous aimez ne plus se souvenir de vous ou de vos souvenirs en commun. « Il faut peut-être du temps ? En lui montrant des objets ou des photos cela ne pourrait pas provoquer un déclic ? » J'avais vu ça dans des films, mais je ne savais pas si cela pouvait marcher dans la réalité. Peut-être que cela pourrait lui faire un choc et qu'elle se souvienne de son passé ? Je l'espérais fortement pour mon ami qui avait l'air d'être à bout, que ce soit physiquement ou au niveau des nerfs. Je n'avais donc pas pu m'empêcher de lui poser la question la plus horrible qui soit : qu'est ce qu'il ferait si elle ne le reconnaissait jamais ? Il ne fallait pas omettre cette possibilité là. Il me confiait qu'il n'y pensait pas pour l'instant car c'était trop dur. « Je sais, mais c'est pourtant quelque chose que tu ne peux pas oublier. Même si ça fait mal, si dans plusieurs mois il n'y a pas d'obligation il faudrait que tu y penses. Je ne dis pas ça pour te blesser, mais si tu t'enfermes là dedans tu vas souffrir. » Il était admirable de l'avoir veillé pendant quatre ans, mais il fallait aussi qu'il pense à lui et c'était pour ça que je lui avais dis de se reposer dès qu'il le pouvait. « Tu sais que si tu as des problèmes, tu peux venir me voir. Tu as le cœur sur la main Maël, mais il faut que tu penses vraiment à toi, tu vas finir par t'effondrer à ce rythme là. »

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« Je n'ai jamais compris pourquoi elle faisait autant de crises de jalousie. Ce n'était pas comme si je l'avais oublié, j'essaye de passer beaucoup de temps avec elle mais il faut aussi qu'elle comprenne que je construis ma vie de côté. » Oh, moi j'en avais ma petite idée. Elle avait l'air d'avoir toujours été la chouchoute et maintenant que son frère adoré ne se pliait plus à ses quatre volontés, elle se sentait délaissé. Enfin je n'allais pas l'expliquer comme ça à Teddy, il risquait de mal le prendre. « A mon avis, elle est jalouse de Lisbeth et de moi parce que maintenant tu es aussi voir plus proche de nous que d'elle, ça doit la changer. Est ce qu'elle est aussi proche de ta mère que toi ? » Cela venait peut être aussi de là. Comme leur père n'était plus présent, Carly s'attendait peut être à plus d'attentions de la part de sa mère. Enfin bref, ce n'était pas mes affaires. Je surveillerais d'un œil la miss Backlow au moment du mariage et après je n'aurais plus à m'en préoccuper ! Concernant Ambre, le sujet était des moins réjouissants. « Il faut peut-être du temps ? En lui montrant des objets ou des photos cela ne pourrait pas provoquer un déclic ? » Je secouais la tête. J'y avais bien pensé mais ici, je peux faire beaucoup moins de choses qu'en France... « Je n'ai pas grand chose ici. Tous nos souvenirs sont à Paris et nos photos de la Nouvelle Orléans étaient sur la carte mémoire de notre appareil photo qui a été détruit pendant l'accident.. » Quant à l'évocation du fait qu'Ambre pourrait ne jamais recouvrir la mémoire, Teddy n'était pas des plus optimistes. A vrai dire moi non plus mais je me gardais bien de le préciser. « Je sais, mais c'est pourtant quelque chose que tu ne peux pas oublier. Même si ça fait mal, si dans plusieurs mois il n'y a pas d'obligation il faudrait que tu y penses. Je ne dis pas ça pour te blesser, mais si tu t'enfermes là dedans tu vas souffrir. » J'haussais les épaules, plongeant mon regard sur mon verre de soda avant de relever les yeux en prenant une grande inspiration. « Tu sais que si tu as des problèmes, tu peux venir me voir. Tu as le cœur sur la main Maël, mais il faut que tu penses vraiment à toi, tu vas finir par t'effondrer à ce rythme là. » Qu'est ce qu'il pouvait être gentil Teddy. C'est bien pour ça que je l'adore. Mais malgré sa gentillesse a mon égard, il ne pouvait rien pour moi. « Si tu pouvais rallonger mes journées et rajouter des zéros sur la fiche de paye je veux bien !» Il fallait relativiser malgré la situation bloquée.

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Ma relation avec ma petite sœur n'avait jamais été compliqué. Au contraire, on était très fusionnel et ça depuis notre enfance et encore plus depuis le départ de notre père. Je l'avais protégé comme j'avais protégé ma mère, devenant l'homme de la famille. Je pouvais comprendre qu'elle ait mal pris le fait que je sortais avec Lisbeth, mais les années passaient et c'était toujours la même histoire et ça, je ne comprenais pas. Elle crachait son venin dès que j'avais le dos tourné, je le savais. Je ne lui avais encore rien dit mais avec l'histoire du mariage, sans doute que je n'allais pas tarder de mettre tout ça au point avec elle. Maël exposait sa thèse comme quoi elle serait un peu jalouse de ma relation avec lui et de celle que j'avais avec Lisbeth. Lisbeth je pouvais comprendre mais lui ? On s'entendait très bien, on était amis, on se voyait souvent quoi de plus normal ? Il me demandait alors si elle est aussi proche de sa mère que je le suis. « Bien sûr, on a toujours été très proche tous les trois, surtout depuis le départ de mon père. Je pense juste qu'elle ait encore peur que quelqu'un l'abandonne, ce départ l'a profondément marqué. Elle dit que l'amour n'existe pas, et qu'elle ne tombera jamais amoureuse. Cela me faisait sourire quand elle avait quatorze ans, mais à présent je trouve ça assez inquiétant. » Au début c'était mignon mais à présent quand je l'entendais dire ça, je ne comprenais pas. Elle avait grandi, elle avait la vie devant soi et elle ne voulait pas d'un compagnon. L'annonce de mon mariage, allait sans doute m'attirer ses foudres. En tout cas, on laissait de côté le sujet de Carly pour revenir à Ambre. Son réveil avait chamboulé mon ami et je tentais tant bien que mal de le soutenir pendant cette épreuve. Je lui confiai alors que peut-être avec des objets souvenirs, ou des photos elles pourraient se souvenir de quelque chose, mais cela s'avérait plus compliqué du fait qu'ils étaient de Paris. Je réfléchissais un instant, mais cela s'avérait vraiment difficile. Je ne savais même pas quoi lui proposer pour l'aider. Je mangeais quelques frites quand je lui disais qu'il faudrait qu'il prenne en compte le fil de sa vie si Ambre ne se souvenait plus de lui. Il regardait son verre, et je lui disais qu'il fallait vraiment qu'il prenne soin de lui car à ce rythme là il ne tiendrait pas. Il me demandait si je pouvais rallonger ses journées et ajouter des zéros sur sa fiche de paye. Je soupirais. « Non ça je ne peux pas, je n'ai pas de baguette ou de formule magique pour ça. Si tu as besoin d'aide financière, je pense que Lisbeth et moi on serait ravi de te donner un coup de main si tu es vraiment dans le rouge. Tu sais que tu peux compte sur nous. »

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« Bien sûr, on a toujours été très proche tous les trois, surtout depuis le départ de mon père. Je pense juste qu'elle ait encore peur que quelqu'un l'abandonne, ce départ l'a profondément marqué. Elle dit que l'amour n'existe pas, et qu'elle ne tombera jamais amoureuse. Cela me faisait sourire quand elle avait quatorze ans, mais à présent je trouve ça assez inquiétant. » Il était vrai que ce qu'avait fait le père de Teddy et Carly était inadmissible. A vrai dire moi je n'avais pas vraiment connu mon père donc je ne pourrais pas me permettre de le juger. Au moins les Backlow avaient connus leur père, ils ont quand même eu un semblant de chance. En fait, je ne sais pas ce qui est mieux. Enfin bref. Là on parfait du sort de Carly pas de monsieur Backlow. « Laisse là un peu respirer aussi, elle est grande ta sœur maintenant, je pense qu'à son âge, elle n'a plus besoin que tu te préoccupes de ses peines de cœur. Ne t'inquiètes pas pour elle ! Je suis sûr que tout ira bien ! » Si ça se trouve elle racontait des cracks à Teddy et filait le parfait amour avec un beau brun ténébreux que personne ne connait ? Enfin rien ne m'étonnerait avec elle. Je ne comprends pas comment Teddy faisait pour la supporter, heureusement que je suis fils unique. Enfin je dis ça, je ne sais même pas si mon père a refait sa vie. Peut être que j'ai des demi-frères ou sœurs ? En parlant de mes problèmes d'argent, Teddy me confia qu'il pouvait m'aider. Alors je lui ai demandé de qu'elle manière, tout en sachant qu'il ne pourrait rien faire pour moi. « Non ça je ne peux pas, je n'ai pas de baguette ou de formule magique pour ça. Si tu as besoin d'aide financière, je pense que Lisbeth et moi on serait ravi de te donner un coup de main si tu es vraiment dans le rouge. Tu sais que tu peux compte sur nous. » Je souris tout en engloutissant mes dernières frites. « Non, mais tu rêves ? Je vais pas te demander de me donner de l'argent ! Toi tu gagnes tout juste ta vie et les études de Lisbeth, et le mariage ? Non mais t'es fou, je veux pas vous endetter non plus, manquerait plus que ça ! » En parlant d'argent, je tatais mes poches pour payer ma part. Et bim je ne trouvais pas mon portefeuille. Dans la précipitation j'avais du le laisser à l'hôpital. Me mordant la lèvre et levant les yeux au ciel, je reportais mon regard vers Teddy. « Par contre je veux bien que tu me paye le resto, j'ai pas mon porte-feuille, je l'ai laissé dans ma blouse... » Bah quoi ? C'était pas mon genre de laisser les autres payer mais là c'est qu'une petite dizaine d'euros.. Et puis je le rembourserais...

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C'était de ma nature de protéger les gens. J'avais besoin de les protéger pour me sentir bien. Avec Carly c'était pareil, je me sentais un vrai grand frère quand je la protégeais. Je l'avais tellement vu pleurer au départ de note père que je m'étais occupé d'elle énormément. Cet événement nous avait grandement rapproché et peut-être qu'à l'époque j'en avais trop fait quand je voyais son comportement à l'heure d'aujourd'hui. Elle ne supportait pas les personnes trop proches de moi. Sans doute, pensait-elle qu'ils allaient m'abandonner comme notre père avait fait il y a près de dix ans. J'avais beau la rassurer, elle n'y croyait pas. Pourtant, au bout de quatre ans de relation avec Liz, et une amitié sans nuage avec Maël, elle devait se douter que ce n'était pas des relations en l'air. Maël me disait de la laisser respirer un peu, il avait peut-être raison. « Oui, c'est ce que je vais faire mais si elle se remet à se disputer avec Liz ou à être méchante, là je vais vraiment me mettre en colère car ça fait quatre ans que ça dure et elle ne peut plus penser que je suis à elle toute seule. » Par moment quand je lui parlais, elle faisait mine de rien n'entendre et j'avais l'impression de me retrouver avec une gamine alors que ce temps était révolu. A présent on parlait de Amber, et je voyais bien que cette situation n'était pas facile. Maël était fatigué et ne voulait pas se reposer en disant que de toute manière il n'avait pas le temps. Il manquerait plus qu'il fasse une dépression nerveuse par manque de sommeil et d'un trop plein d'heures supplémentaires. Il fallait qu'il apprenne à se ménager et je me mettais bien en tête de l'aider de ce côté là. Il avait du mal avec les fins de mois et je lui avais dis que l'on pourrait bien, Liz et moi l'aider s'il en avait vraiment besoin. Il refusa aussitôt. Tout le monde avait sa fierté, moi aussi j'aurai refusé si on m'avait proposé de l'argent. J'étais bien trop fier pour accepter, j'aurai préféré travailler deux fois plus, donc je ne pouvais lui jeter la pierre. « Viens donc manger de temps en temps à la maison, au moins ça t'éviterai de manger seul et aussi de dépenser. Ca ferait plaisir à Lisbeth je suis sûr si tu venais de temps en temps. » On arrivait à la fin du repas et la serveuse nous emmena l'addition dans une petite coupelle. Maël tâtait ses poches avant de me dire que ce ne serait ce pendant pas de refus que je paye le repas, car il avait oublié son porte-feuille à l'hôpital. « Pas de soucis ! » Fis-je avec un sourire, finissant mon verre d'eau. Je pris mon porte-feuille pour déposer des billets verts et je regardais l'heure. « Il va falloir que je parte, je reprends le travail dans à peine une demi-heure. Et n'oublie pas : tu te ménages hein ! » Fis-je en me levant.

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HJ: je te laisse conclure (maël) i can say to you: i am a man. 1968869370

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i can say to you: i am a man.
teddy & maël
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« Oui, c'est ce que je vais faire mais si elle se remet à se disputer avec Liz ou à être méchante, là je vais vraiment me mettre en colère car ça fait quatre ans que ça dure et elle ne peut plus penser que je suis à elle toute seule. » Je me contente d'aquiescer, c'est dommage de se déchirer pour ça dans une famille, mais que pouvais-je y faire ? Au moins sans famille il n'y a pas de problème. Hum, non. C'est pas vrai ce que je dis là, il y a ma mère. Elle doit tellement m'en vouloir.. « Viens donc manger de temps en temps à la maison, au moins ça t'éviterai de manger seul et aussi de dépenser. Ca ferait plaisir à Lisbeth je suis sûr si tu venais de temps en temps. » Le sourire revint sur mes lèvres. Pour ça, je ne me ferais pas prier, je commence à en avoir marre de passer mes soirées seul dans mon petit appartement. « Pourquoi, pas c'est vrai que ta future femme cuisine superbement bien ! » Ca faisait bizarre de parler de Lisbeth comme ça, mais c'était la réalité. Teddy accepta de payer ma part en même emps, j'allais le remercier quand je le vois regarder sa montre. « Il va falloir que je parte, je reprends le travail dans à peine une demi-heure. Et n'oublie pas : tu te ménages hein ! » Dans le même temps, je regarde la mienne de montre. Merde ! « Oh Teddy, je suis encore en retard, merde et encore merde oh flût ! Bref, t'inquiètes pas on se voit bientôt ! A plus ! » J'ai embarqué ma sacoche et ma veste, en courant vers l'hôpital.

END ?

» (maël) i knew you were trouble
» maël + y a des souffrances qui pèsent des tonnes
» maël + on joue le rôle de celui pour qui tout va bien