AMBRE ღ si la nuit est noire c'est pour que rien ne puisse nous distraire de nos cauchemars

rousseau, ambre sofiayou're never too young to dream big.

madame, PRÉNOM : Ambre Sofia. Les deux prénoms lui viennent de ses grands-mères. NOM : Rousseau. ÂGE : 23 ans DATE DE NAISSANCE : 25 Octobre ORIGINES : Française. LIEU DE NAISSANCE : Paris, capitale de l'amour CARACTÈRE : Une demoiselle impulsive, depuis sa plus jeune enfance. Elle fait des choses sans réellement réfléchir, qu’importe le risque. Elle est aussi pleine de vie, toujours en train de sourire, de raconter une blague. Elle est optimiste, rarement de mauvaise humeur. Elle aime les surprises, les devinettes et encore plus essayer de découvrir les réponses. Elle est restée une grande enfant dans son âme même si elle sait être sérieuse quand il le faut. Une dernière chose, on ne touche pas à ce qui est à Ambre, elle est possessive et jalouse, affreusement. GROUPE : so far gone POURQUOI CHOISIR CE GROUPE ? Sofia est née à Paris et n’est arrivé à la Nouvelle-Orléans il n’y a que cinq ans. Elle a passé près de quatre ans dans le coma mais elle ne se souvient pas du tout de Paris non plus, ce pourquoi elle va rester ici. questionnaire, ►VOUS HABITEZ seul(e) en couple en colocation en famille ►VOUS ETES ACTUELLEMENT étudiant salarié  sans activité ►ETAT CIVIL célibataire en couple marié divorcé veuf ►ATTIRANCE hétérosexuel(le) bisexuel(le) homosexuel(le)

biographie, « Je me souviens d’un ciseau noir, d’une douleur affreuse. La marque sur mon épaule… » Deux coups courts, un coup long. C’est Maël ! Il vient tous les jours à la maison et s’il ne vient pas c’est soit parce que demain on a école et qu’on s’est déjà vu toute la journée, soit parce que sa maman l’emmène quelque part ou moi avec papa et maman. J’ouvre tout de suite quand j’entends notre code, toute contente de le voir. C’est tellement bien d’être avec Maël. Il habite juste au dessus de chez moi et on a toujours été dans la même classe. C’est pas n’importe quel copain, c’est mon amoureux. Je l’ai même dit à la maîtresse. Quand on sera grand, on va se marier, lui il sera pédiatre et moi avocate et on aura au moins deux enfants. Maman elle dit toujours qu’elle trouve ça mignon à tout le monde quand on est tous les deux. Mais ce soir-là, maman n’a pas été contente du tout. Je voulais juste jouer au docteur avec Maël, pour qu’il s’entraine pour après. Et comme il a dit que je n’étais blessée alors qu’il ne pouvait pas me soigner. Au moins comme ça on pouvait jouer… Ça a fait mal et ça saignait beaucoup. Maman a rangé les ciseaux si haut que je ne pouvais pas les attraper, même en montant sur une chaise, elle m’a fait essayer pour être sûr que ça ne recommencerait pas. « Ca devait être à Paris. Sur mon passeport il est dit que je suis née là-bas. Je devais voir la Tour Eiffel tous les jours et pourtant je ne m’en souviens pas le moins du monde. Je sais que la Nouvelle-Orléans m’a toujours attiré. Mais je ne sais pas avec qui je suis venue, si j’étais seule, si je suis là par amour ou pour la fac… » Partir aux États-Unis, ça n’avait pas été mon idée, mais celle de Maël. Car oui, le jeune homme qu’il était devenu était toujours auprès de moi et je l’aimais toujours autant. J’avais la certitude que nous ne serions jamais séparés, lui et moi. J’adorais Paris, je ne supportais pas d’être enfermée trop longtemps si je pouvais aller parcourir les rues de la ville. Mais lorsque mon petit ami m’avait proposé de partir je n’ai pas résisté. La Nouvelle-Orléans était une destination que j’appréciais énormément. L’histoire de la ville, sa relation avec la musique et l’ambiance qui règne dans la ville. Certaines personnes donnèrent tout ce qu’ils ont pour aller à Paris une fois dans leur vie, moi, une fois que j’ai su qu’il voulait m’emmener à la Nouvelle-Orléans, je ne rêvais plus que de ça… Nos études pouvaient bien attendre un an. Alors on est parti, le lendemain des résultats du bac, heureusement qu’on l’avait tous les deux. Ma mère a cru devenir folle lorsque je lui ai annoncé, heureusement que mon père était là pour la rassurer. « Ma mère, je me souviens qu'elle avait peur que je vienne ici. Je n’ai pas de frère et sœur, elle doit avoir peur de perdre son unique enfant… » Un jour, alors que j’écrivais ma liste pour le Père Noël, ma mère et mon père m’ont demandé ce que je voulais. J’ai répondu un petit frère ou une petite sœur. Sans que je comprenne pourquoi, ma mère s’est mise à pleurer et est partie de la pièce. Je n’en ai plus jamais parlé jusqu’à mes seize ans, avec mon père. J’ai eu le droit à la conversation sur le sexe. C’était un peu tard mais je pense qu’il ne l’a pas fait avant parce qu’il savait que Maël et moi étions prudent et qu’il ne me forcerait jamais. J’en ai profité pour demander pourquoi j’étais fille unique, si c’était un choix ou non. Plus jeune je le voulais pour jouer mais mes parents m’ont dit que j’avais Maël et ils avaient raison. Mais quelque part, je me demandais si ma mère ou mon père ne voudrait pas une autre enfant. La vérité, c’est que ma mère ne pourrait pas en avoir d’autre… Ils avaient essayés mais elle avait enchaîné fausse couche sur fausse couche et elle avait fini par craquer, refusant d’essayer à nouveau. Ce soir là, j’ai pris ma mère dans mes bras et je me suis jurée d’être la meilleure fille possible pour eux. Mes parents étaient les meilleurs du monde, je n’en ai jamais eu de doute. « L’accident ? Je ne sais pas ce qui s’est passé. Les médecins m’ont parlé d’une voiture qui m’a percuté… Il y a quatre ans… » On partait au lac. Cela faisait presqu’un an que nous étions arrivés à la Nouvelle-Orléans et on s’y sentait bien. Evidemment, nous savions aussi bien Maël que moi qu’un jour il faudrait rentrer, bientôt d’ailleurs. Pour retrouver nos proches, pour commencer nos études. Je ne sais pas si j’avais envie de rentrer ou non. Nous étions si bien ici et nous commencions à nous y sentir réellement chez nous. Mais mes parents me manquaient, il faut bien l’avouer. Ils avaient promis de venir nous voir mais ils trouvaient toujours une excuse : entre le travail ou mes grands-parents. J’étais un peu déçue mais je savais qu’ils avaient peur de partir, même une semaine, pour faire plusieurs milliers de kilomètre. Sur la route jusqu’au fameux lac qu’on nous avait conseillé, Maël m’a promis une surprise. Il n’en fallait pas plus pour me faire sauter de joie, voulant à tout prix savoir ce que c’était. La dernière chose qui soit claire c’est le rire du jeune homme et un choc violent. On voit toutes ces annonces préventives à la télé pour vous dire qu’un choc à 70 km/h c’est violent, on s’en fait tous une idée mais c’est encore pire que ce qu’on croit en vérité… J’ai senti la voiture partir et avant que je puisse regarder Maël il était trop tard… « Quand je me suis réveillée, ils ont tous crié au miracle. J’avais une escarre, je ne me souvenais de rien. Ce n’était pas un miracle sinon j’aurais été réveillée le lendemain de l’accident. Et cet homme, Maël, qui était presque en larmes en me voyant ainsi. Il a attendu quatre ans que je me réveille c’est qu’il doit avoir une place importante dans ma vie et j’ai beau le regard dans les yeux, je ne vois rien qu’un trou noir. Les médecins disent que j’ai besoin de temps… » Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’étais dans un lit d’hôpital, manquant de m’étouffer avec un tuyau dans ma bouche. Il y avait beaucoup de gens autour de moi, qui prenaient soin de moi. Je savais que quelque chose n’allait pas mais quoi… Impossible de m’en souvenir. J’ai vu les roses, des dizaines, plus ou moins fanées. J’étais là depuis un moment, sûrement un cadeau de mon père, enfin, si j’en ai un… J’ai perdu la mémoire et je me suis perdue aussi. Je ne sais plus rien du tout et c’est ce qui me fait le plus peur. Vous savez la sensation qu’on a lorsqu’on s’imagine qu’il reste une marche quand on descend des escaliers ? Le pied se perds dans le vide et pendant quelques secondes on ne sait plus très bien ce qui se passe. Et bien c’est mon état général depuis mon réveil. J’ai tellement peur de ne jamais retrouver un équilibre… « Bien mademoiselle Rousseau, on va s’arrêter là pour aujourd’hui, ce n’est que votre première séance, allons-y doucement, cela vaudra mieux. Si vous voulez bien, nous pouvons nous revoir la semaine prochaine, d’accord ? »