(aedan) casualties of war

casualties of war.

J'avais été appelé pour un travail non loin de mon appartement et j'en étais plutôt content. Je ne mettrais pas longtemps pour rentrer quand j'aurai fini et je n'étais pas obligé de me lever très tôt pour commencer. J'avais rendez-vous vers neuf heures pour commencer, donc je pouvais flemmarder un peu dans mon lit, alors que Liz avait du se lever tôt pour aller au cabinet d'avocats. J'avais donc pris mon petit-déjeuner tout seul, elle m'avait laissé des croissants et j'en fus très content ! J'aimais beaucoup les croissants, je ne sais pas si c'était mes origines françaises ou non, mais je pouvais en manger chaque matin sans me lasser, surtout les bons croissants faits dans la boulangerie en bas de notre appartement. Je regardais l'heure, et je vis qu'en me préparant tranquillement je pourrais être à l'heure correctement. Du coup, j'allais sous la douche, avant d'enfiler un jean et un tee-shirt comme à mon habitude pour aller travailler. Cela ne servait à rien de se vêtir sophistiquement quand on passait tout son temps entre les plantes et la terre. Je pris les clés et parti de l'appartement avant de descendre de l'immeuble. Je rentrerai sans doute avant Lisbeth, à moins qu'elle ne termine plus tôt, mais ça je ne le savais pas et souvent elle me prévenait en me passant un coup de téléphone ou m'envoyant un message. J'avais décidé d'aller à pied, tranquillement. En tournant dans plusieurs rues, je tombais enfin dans la bonne. C'était un charmant petit quartier, calme, et qui ne devait jamais être très bruyant. Les maisons étaient colorés, je trouvais cela très apaisant. Je marchais tranquillement sur le trottoir en regardant les numéros sur les boîtes aux lettres pour trouver celui qui correspondait à celui que j'avais griffonné sur un bout de papier. Je le trouvais enfin et je montais le perron tranquillement avant de sonner. J'attendis quelques minutes avant de voir une dame âgée ouvrir la porte. Je fus assez étonné car j'avais bien eu une voix d'homme au téléphone. Elle m'avait accueilli avec un grand sourire avant de me faire entrer et que l'on se dirige à l'arrière de la maison, côté jardin. Je devais en priorité tailler les rosiers et m'occuper de la pelouse. Elle pouvait sans doute plus le faire tout seul et j'appréciais les gens qui préféraient appeler un professionnel plutôt que de saccager un jardin ou de laisser tout en friche.

L'après-midi était bien entamée et je taillais les rosiers à la perfection, vérifiant bien que tout soit parfait. Je devenais maniaque quand il s'agissait du jardinage, ça me changeait de mon comportement à l'appartement où je laissais tout traîner que Lisbeth râlait à chaque fois. En tout cas la vieille dame s'était posée sur une chaise sur la terrasse avec un livre et me surveillait. Je me demandais si elle n'avait pas confiance en moi où si elle profitait juste de l'ombre. Car au soleil, je fondais un peu mais heureusement pour moi elle avait eu la gentillesse de me donner une petite bouteille d'eau. J'arrivais donc à me désaltérer de temps à autres. Tandis que je coupais le dernier rosier, je vis un homme qui arrivait et j'en conclus que c'était lui que j'avais eu au téléphone. Je jetais un coup d'œil à ma montre, et vis qu'il n'était pas loin de dix-sept heures. J'avais tondu la pelouse le matin même, avait semé de l'engrais pour la rendre plus verte et les rosiers m'avaient pris pas mal de temps finalement mais j'étais assez fier de mon travail. Il parla un instant avec la vieille dame avant de s'approcher de moi. Costard cravate, la classe. Je me demandais comment il arrivait à le supporter avec cette chaleur, déjà qu'à la base moi je n'arrivais pas spécialement à porter une cravate longtemps. J'allais devoir me présenter, enfin, je le faisais à chaque fois pour les clients. Certains s'en moquaient, d'autres appréciaient. En arrivant à ma hauteur, je pris la parole : « Teddy Backlow, je suis le jardinier-paysagiste que vous avez appelé. »   

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