+ i can't wait to spend my life with you (camden)

fallow, camden jamieyou're never too young to dream big.

madame, PRÉNOM : CAMDEN, JAMIE. NOM : FALLOW. ÂGE : 27 ans DATE DE NAISSANCE : 12 février ORIGINES : mère français, père américain. LIEU DE NAISSANCE : La Nouvelle-Orléans. CARACTÈRE : intelligent + passionné + curieux + détruit + violent + boit trop + mélancolique + protecteur + vaniteux + hautain + loyal + hautain + sarcastique + déterminé + ambitieux + joueur + manipulateur + serviable. GROUPE : state of grace. POURQUOI CHOISIR CE GROUPE ? Si Candem est né à la Nouvelle-Orléans, il n'en est pas moins à moitié français. En effet, sa mère est une française pure souche et elle a tenu à ce qu'il apprenne sa langue et sa culture autant que celle de son père. Candem se sent autant français qu'américain, c'est donc tout à fait normal qu'il fasse partie du groupe des State of Grace. Le métissage, c'est la clé de l'avenir. questionnaire, ►VOUS HABITEZ seul(e) en couple en colocation en famille ►VOUS ETES ACTUELLEMENT étudiant salarié ▹ professeur de français.  sans activité ►ETAT CIVIL célibataire en couple marié divorcé veuf ►ATTIRANCE hétérosexuel(le) bisexuel(le) homosexuel(le)

biographie, Elle est belle. Son regard m’envoûte. Peu importe le nombre de personnes autour de moi, il n’y a qu’elle. Les voix me semblent lointaines, les battements de mon cœur sont mon seul point d’ancrage avec la réalité. Je l’aime. Je crève d’amour. Elle plante ses yeux dans les miens, le monde s’arrête de tourner. Un sourire imperceptible, mystérieux, un sourire qui la rend magnifique et fascinante. Elle est plus âgée, mais elle me semble si vulnérable et fragile ! Comme une enfant qui fait une grosse bêtise et qui fait de son mieux pour le cacher. C’est mon professeur, mais je n’en ai rien à faire. Elle est une femme avant tout. La sonnerie annonce la fin des cours, je traîne pour ranger mes affaires. Aussitôt le dernier élève sorti, je la prends dans mes bras et dévore ses lèvres avec envie. Elle m’appartient. Elle me repousse, repousse une mèche derrière son oreille comme une adolescente et rigole, les joues rosies à cause du désir. « Attend ce soir. » elle murmure, avant de me pousser gentiment vers la sortie. J’attendrai, même si je déteste ça. « On doit se séparer. » je dis d’une voix froide, désespérée. Elle secoue la tête et prend la mienne dans ses mains. « Jamais, t’entends ? Tu m’as promis Camden, tu m’as juré qu’il n’y aurait que la mort qui nous séparerait. » Ma gorge se noue, je sens les larmes me monter aux yeux. « Ta sœur nous a vu, si elle en parle à qui que ce soit tu vas en taule. Je refuse que tu aies des problèmes à cause de moi. » Elle s’accroche à mon cou et je serre son corps nu contre le mien. « Alors on a qu’à s’en aller. » Ces quelques mots tombent comme une sentence. « Le mois prochain, on décolle pour un autre pays. » elle précise. Je me mords la lèvre, ma réponse sera décisive et mettre en jeu mon avenir tout entier. « Je ne peux pas attendre pour passer ma vie avec toi. » Les jours qui suivent, c’est la panique. Elle surveille sa petite sœur, nous rassemblons des papiers et je fais en sorte d’obtenir un faux permis de sortie du territoire. Aller en France, c’est assez facile pour les habitants de la Nouvelle-Orléans. Ce qui est beaucoup moins facile, c’est de partir illégalement. Je laisse un mot à mes parents pour qu’ils ne me cherchent pas et que je suis en sécurité et un mot un peu plus long à ma sœur, Taylor. Je lui dis que je l’aime et que je suis désolé de partir comme ça, et que quoi qu’il arrive je penserai à elle. Mais le vent m’arrache la lettre des mains et, sac sur le dos, je décide de partir sans prendre le temps de le réécrire. C’est le cœur lourd que je démarre la voiture pour faire face à mon destin. Il y a quelque part une femme qui m’attend et pour qui je serais prêt à tous les sacrifices du monde, même le pire d’entre tous : dire adieu à ma famille. Parce qu’une famille, j’en aurai une avec elle. Du moins, c’est ce que je crois au moment où je prends la fuite. Mes parents ont respecté ma volonté. Je suppose qu’ils m’ont fait suffisamment confiance pour ne pas me chercher. Ou en tout cas, pas au point de me retrouver. Avant, je pensais souvent à ma mère, au petit-déjeuner qu’elle me faisait et sa façon de m’ébouriffer les cheveux pour me témoigner son affection, à mon père qui lisait le journal et qui supportait n’importe quelle équipe de baseball pour faire comme tous les américains. Et à ma sœur. Surtout ma sœur. Cette jolie brune qui avait toujours été mon modèle et que j’aurais défendu contre n’importe qui. Est-ce qu’ils ressemblent encore à ça, aujourd’hui ? Peu à peu, tout ce que je savais d’eux disparaît, au fur et à mesure que les années passent. J’ai ma propre famille, maintenant. Notre fille est née un an après notre départ, on l’a appelée Alice. Je suis extrêmement jeune pour avoir une fille de deux ans, à vingt-et-un ans j’ai l’impression de ne rien connaître de la vie. C’est un peu comme si celle que j’ai épousée s’occupait à la fois du bébé et de moi, mais sa patience et l’amour qu’elle me donne me poussent à grandir un peu plus chaque jour. Ma vie est parfaite en France : je suis des études et je deviendrai professeur de français, comme elle. Ce n’est pas très intéressant en soi, mais nous n’avons pas assez d’argent pour pouvoir nous permettre de prendre notre temps. Nous ne voulons pas prendre notre temps. Nous voulons vivre au jour le jour, mais également mettre notre fille en sécurité. Alice est une petite fille calme qui apprend vite, et qui nous contemple avec des yeux malins et rieurs. J’ai hâte qu’elle fasse la route avec nous, qu’elle nous parle et qu’on lui parle, et qu’elle fasse vibrer son rire au rythme du notre. Après la France, nous décollons pour la Nouvelle-Zélande. Là-bas, nous y vivons trois ans. Je termine mes études et obtiens mon diplôme, mais nous ne restons pas plus longtemps. Notre prochaine destination, c’est la Roumanie. Ma femme a toujours rêvé d’y aller, je rêve d’accomplir son rêve. Mais là-bas s’arrête notre fabuleux voyage beaucoup plus violemment qu’il n’aurait du. Je ne crois pas qu’il y ait chose plus horrible que de devoir faire ce choix. Et je crois que je me haïrai toute ma vie, de toutes mes forces, inconditionnellement. Je crois que je ne pourrai plus jamais me regarder dans une glace sans être dégouté par le reflet qu’il me renverra. Nous nous promenons à la montagne. Alice a maintenant sept ans et elle marche bien, elle est même très résistante. Soudain, une partie de la route s’effondre et je sens la main de ma femme se raccrochement désespérément à moi, avant de lâcher prise. Je hurle son nom, mais il est trop tard. Elle glisse le long de la pente et s’attrape de justesse au rebord de la falaise. « Reste là Alice ! » je hurle en descendant lentement, tentant de ne pas glisser à mon tour. J’attrape les poignets de la femme de ma vie qui, en larmes, essaye de remonter. Elle est trop lourde, je n’arrive pas à l’aider. Pire même, elle m’entraîne vers le bas. Et j’ai le vertige. « Attend papa, je vais t’aider ! » crie à son tour Alice en s’asseyant sur la pente pour me rejoindre. « Non Alice, reste-là haut ! Je t’en supplie ! » Mais elle ne m’écoute pas. Elle aussi, elle veut sauver sa mère. Mais Alice glisse à son tour et son corps se rapproche dangereusement de moi, et du bord de la falaise. Elle ne réussira pas à se retenir, elle est trop petite. « Je suis désolé, mon amour. » je dis doucement. Puis je la lâche, et rattrape Alice avant qu’elle ne tombe. Je cache les yeux de la petite qui hurle et fonds en larmes, tandis que son corps tremblant se serre contre le mien. Elle aussi vivra avec la culpabilité d’avoir sacrifié sa mère en voulant la sauver. « Pardon, pardon … » elle répète en pleurant. Après ça, notre périple doit prendre fin. Nous réglons les problèmes avec la police et nous décollons pour la Nouvelle-Orléans, où nous allons retrouver sa famille pour les obsèques … Et la mienne. Alice ne parle plus. Elle n’a plus dit un seul mot depuis ce jour-là. Et j’avoue que si j’avais pu, moi aussi je me serais tu à jamais. Durant toutes ces années, je n’ai jamais menti sur mon identité. Quoi que je fasse, où que je sois, j’ai toujours donné mon véritable nom. Mon père me met un coup de poing dans le nez bien mérité, et ma mère me serre dans ses bras. J’apprends qu’ils m’ont toujours couvert, parce qu’ils avaient confiance en moi. Qu’ils m’ont protégé et que chaque fois qu’on les appelait ou leur envoyait un courrier à mon sujet, ils validaient toujours parce que c’était le seul moyen d’avoir de mes nouvelles. Dans un certain sens, les revoir me fait du bien. Ils entraînent Alice à la cuisine pour lui faire des crêpes et me laissent seul avec Taylor. Elle croise les bras, me regarde avec une froideur qui ne lui ressemble pas. Je ne cherche même pas à m’excuser, parce que je ne suis pas désolé. « T’es toujours aussi belle. » je tente, mais ça ne sert à rien. Elle hausse les épaules et tourne les talons, sans rien répondre. Lisbeth, ma cousine préférée, n'a pas mieux réagi. Elles n'ont pas le droit de me détester, c'est injuste. Mon cœur se serre et je me laisse tomber dans le fauteuil, avant de fondre en larmes. Je me suis promis de ne plus jamais pleurer devant Alice, je dois être fort pour elle. Alors je ne le fais que lorsque je suis seul. La porte s’ouvre avec fracas et je sursaute violemment. Une jeune fille d’une vingtaine d’années apparaît, l’air enragé. Elle se jette à mon coup et m’assène des coups de poing hystérique. Je ne l’ai pas vu depuis longtemps, mais je sais exactement qui elle est. « Tu l’as tuée ! C’est ta faute ! Elle est partie pour toi, et elle m’a promis qu’elle reviendrait ! Sale monstre, rend-la moi ! » Si j’en avais eu la force, je l’aurais certainement envoyée balader : mais là, je me contente de la laisser me frapper et je pleure avec elle. Quand elle voit les larmes couler sur ma joue elle pleure aussi, et je ne sais pas combien de temps nous restons là enlacés à nous haïr et nous donner du courage, et nous finissons par nous endormir dans les bras l’un de l’autre. « Sois sage Alice, d’accord ? Et essaye de parler, tu te feras des amis plus facilement mon ange. » Je dépose un baiser sur sa peau pâle et elle hoche à peine la tête, avant d’esquisser un maigre sourire. Les médecins ont dit qu’il était normal qu’elle ne parle plus, et qu’elle le ferait quand elle s’en sentirait la force. Je passe mon temps à lui répéter qu’elle n’a pas à s’en vouloir et que je l’aime, rien n’y fait. La vie de cette gamine de huit ans est brisée à jamais. Aujourd’hui, je commence à travailler à la fac. En tant que professeur de français. Finalement, il faut croire que je vais faire ça toute ma vie. Je sirote mon café en avançant d’un pas décidé à travers les couloirs, quand je croise ces deux yeux bruns, à la fois hargneux et malheureux. Ce sourire hautain et ambitieux. Elle est belle, elle me rappelle sa sœur. Mon cœur se serre, tout comme ma main autour du gobelet. « Alors comme ça tu vas être notre prof ? » elle lance, assez méchamment. J’acquiesce et jette un coup d’œil au garçon à ses côtés, qui reste avec moi quand la demoiselle s’éloigne avec grâce. « Je suis désolé, elle a perdu sa sœur et elle se comporte comme une garce. Elle est malheureuse mais … » Je le coupe et lui souris. « Je connaissais bien sa sœur. C’était une personne tellement bien ! C’est normal qu’elle soit malheureuse, je le suis moi aussi. A toute à l’heure ? » Il hoche la tête et tente de la rattraper parmi la multitude d’étudiants. Après ça, ma vie redevient calme, pas le moins du monde excitante. J’ai mis l’une de mes collègues dans mon lit, mais sa seule présence ne suffit à me satisfaire. La douleur disparaît jour après jour, même si l’image de mon premier et plus grand amour me hantera toujours. Alice ne parle toujours pas. Et puis il y a sa sœur, qui lui ressemble tant et est si différente pourtant, et son meilleur ami qui me rappelle que je désire autant les hommes que les femmes. Je délire, je pars en vrille, ainsi va la vie.