CARLY • i know exactly what i want and who i want to be

backlow, carly zooeyyou're never too young to dream big.

madame, PRÉNOM : Carly, Zooey NOM : Backlow ÂGE : 23 ans DATE DE NAISSANCE : 25 avril 1990 ORIGINES : anglaises et américaines LIEU DE NAISSANCE : Nouvelle-Orléans CARACTÈRE : joyeuse • énergique • créative • loyale • toujours prête à aider • s'adapte vite à tout • débrouillarde • possessive • jalouse • trop méfiante • juge facilement avant de connaitre les gens • impulsive • réservée • ne montre jamais ses faiblesses • têtue. GROUPE : state of grace POURQUOI CHOISIR CE GROUPE ? Le père est français, bien qu'elle soit née à la Nouvelle-Orléans questionnaire, ►VOUS HABITEZ seul(e) en couple en colocation en famille ►VOUS ETES ACTUELLEMENT étudiant salarié ▹ vendeuse dans un magasin de vêtement  sans activité ►ETAT CIVIL célibataire en couple marié divorcé veuf ►ATTIRANCE hétérosexuel(le) bisexuel(le) homosexuel(le)

biographie, ▹ 1 You're too proud to say that you made a mistake, you're a coward until the end. Cher Journal. Ça y est, il est parti. Il a mis l’ensemble de sa vie dans deux valises, en attendant de récupérer quelques meubles lors du divorce qui sera bientôt prononcé. Maman est dévastée. Elle est restée cloitrée dans sa chambre à pleurer le jour de son départ. Elle a réussi à retenir ses larmes quand il était sur le palier, mais quand il est monté dans la voiture de sa grogniasse –oui elle a eu le culot de l’accompagner jusque chez nous- elle n’a pas pu les dissimuler plus longtemps. Moi, j’étais déjà une fontaine sur le canapé. Je n’arrivais tellement pas à y croire. Qu’il puisse nous abandonner pour une fille un peu plus âgée que Teddy. Je te jure que j’ai eu envie de lui casser la gueule quand il a passé le pas de la porte. Teddy a fini par prendre les rennes, et il se comporte un peu comme notre père à présent, à veiller sur nous en toutes circonstances. Il a un peu mis ses études de côté pour aider notre mère financièrement parlant, puisqu’avec un seul revenu à trois, on n’allait pas tenir très longtemps. Et je pense que je serai obligée de faire pareil. Je refuse de l’admettre, mais je sais bien que je vais devoir dire adieu à Yale, Brown, Harvard… Je meurs d’envie d’aller à l’université, mais je ne pense pas que ce sera possible. Tout ça à cause de mon paternel. Je ne veux même plus l’appeler « père ». Pour moi, il ne l’est plus désormais. Quoi qu’il fasse, je ne veux plus jamais le revoir. Qu’il aille se faire foutre avec sa blondasse. Je ne comprends pas comment il a pu commettre cet acte impardonnable. Il a brisé le cœur de maman. La raison, selon lui, c’est qu’il est tombé amoureux de l’autre, et qu’il ne voulait pas faire souffrir maman en vivant une double vie. Mon œil. « L’amour », il a bon dos tiens. Je pense surtout qu’il a vu que son taux de testostérone était encore suffisamment élevé pour draguer des minettes, et quand il y en a eu une dans ses filets, il a quitté maman pour retrouver la jeunesse qu’il a perdu. L’amour. Pfeuh. Maman l’aimait vraiment, et voilà le résultat. Elle se montre forte, mais je n’arrive pas à enlever de ma mémoire la mine déconfite et la destruction de cette femme que j’admire. Elle ne s’en relèvera jamais totalement. L’amour. Oh c’est bien loin de ces contes débiles où les princes et les princesses sont heureux jusqu’à la fin de leur vie. Dans la réalité, ça fait plus de mal que de bien. On s’attache, on se soumet à notre amour pour l’autre, et quand ce dernier décide de changer d’air, on est brisé, et il n’y a plus que la famille et des amis fidèles pour ramasser les morceaux. C’est cool hein, l’amour. Non, ce n’est pas cool, justement. On finit toujours déçu. On finit toujours dans la tristesse. Franchement, est-ce que tu crois que je veux ressembler un jour à maman dans cet état de détresse extrême ? Laisse-moi rire. Je suis sûre que je peux très bien vivre sans amour, vivre la vie que je veux, et au moins il n’y aura personne pour m’enfermer dans une cage dorée appelée « les sentiments », « l’amour ». L’amour ? Je n’y crois plus. Adieu fantasmes de petite fille avec les princes charmants. Repartez rapidement avant que je vous botte le cul ouais. ▹ Rule number 1 is that you gonna have fun, but baby when you're done, you're gonna be the first to run. Rule number two, just don't get attached to somebody you could loose so let me tell you : this is how to be a heartbreacker.. « Carly, qu’est-ce qui ne va pas ? » Cela faisait plusieurs minutes que la brunette ne disait rien, et regardait dans le vide, sans se soucier de Jay. Il commençait sincèrement à se demander ce qu’il avait bien pu faire. Elle ne lui portait jamais plus d’attention qu’un baiser et un câlin par-ci par-là, mais jamais elle ne l’avait ignoré à ce point. On aurait dit qu’elle lui faisait la tête pour aucune raison. Mais avec la franchise de sa petite-amie, elle lui aurait forcément dit ce qui n’allait pas. Cependant, là, elle ne disait rien. Et ça le stressait. Elle daigna enfin tourner la tête dans sa direction, et il vit qu’elle avait quelque chose en tête. Quelque chose qu’il n’allait pas apprécier. Mais il se tût, et attendit. Attendit que ce soit elle qui fasse le premier pas cette fois. Carly hésita, puis replaça une mèche de ses longs cheveux derrière son oreille. Signe qu'elle était mal à l’aise. Il n’avait pas l’habitude d’analyser ainsi les gens, mais il ne pouvait s’empêcher d’observer ses faits et gestes pour essayer de comprendre leur signification. Si l’un d’eux lui était destiné. Pour lui dire qu’elle l’aimait. « Jay… je crois qu’il vaut mieux qu’on arrête. » Sa voix était sèche, avec néanmoins une pointe de compassion. Elle devait savoir qu’elle allait lui faire mal à dire cette phrase. Et c’était le cas. Il sentit son cœur s’arrêter un instant, le temps lui-même sembla se stopper pour isoler Jay du reste du monde. Il s’en était douté, elle l’avait prévenu, mais il ne s’était jamais préparé à cette éventualité. Parce qu’il avait fini par s’attacher à elle. Parce qu’il était tombé amoureux d’elle. Carly évitait soigneusement son regard. Elle était plus que mal à l’aise, ça se sentait dans l’air électrique de la pièce. Jay n’arrivait même plus à réfléchir, à penser à autre chose qu’à cette phrase prononcée. Elle tournait en boucle dans sa tête, mais son esprit refusait de voir que c’était la dure réalité qui lui avait heurté le cœur. « Pourquoi ? » Il avait peur des mots qu’elle allait prononcer, mais il devait savoir ? Y avait-il un autre garçon ? Était-ce lui ? Ou elle ? « Je… je ne t’aime pas comme tu aimerais. Je ne veux pas te baigner dans une illusion. Il vaut mieux qu’on se quitte maintenant pour ne pas que tu souffres. » Chaque parole lui transperçaient le cœur. Mais si telle était sa volonté, alors il la laissera partir. Si elle n’est pas heureuse avec lui, alors c’est qu’il ne lui était pas destiné. Son bonheur à elle passait avant le sien. « D’accord. » Il aurait pu être en colère, mais elle se muait au fond de son corps, pour laisser la tristesse prendre le dessus. Il avait essayé de la rendre heureuse, mais il n’était pas parvenu à ce résultat tant espéré. Ça sera donc le plus gros échec de sa vie. Elle se sentait en danger. La vision de sa mère pleurant sur le canapé, enfermée dans sa chambre et la mine détruire par le départ de son mari qui l'a rendu cocue hantait la jeune femme, encore aujourd'hui. Alors pour éviter de souffrir, elle se contentait de relations sans lendemain, où elle était certaine de ne pas s'attacher. Elle choisissait le genre de mec qui lui convenaient pas. Et puis il y a eu Jay. Le genre qui lui convenait pas, mais petit à petit, elle pensait à lui quand il n'était pas là, attendait parfois -souvent- ses sms ou ses appels, qu'il finissait toujours par faire puisqu'il était amoureux d'elle. Elle se sentait de plus en plus attirée, et lorsqu'elle s'en ai rendu compte, elle a décidé de se détacher le plus rapidement possible. Elle se montrait de plus en plus distante, et malgré le manque qu'elle pouvait ressentir, elle ne lui laissait plus d'espoir. Et elle a fini par rompre. Pour ne pas souffrir. Geste égoïste certes, mais c'était surtout un geste de survie pour elle. Et puis, elle aurait forcément fini par le quitter en voyant qu'elle tombait peut-être amoureuse, alors mieux valait qu'elle le quitte maintenant plutôt que plus tard. Cela valait mieux pour tout le monde. Oui, c'était pour le mieux. ▹ « Eh Carly, ça serait pas à la copine de ton frère qui vient de rentrer ? » Carly releva immédiatement les yeux de la liste de vêtements posée sur la caisse, et observa l’entrée du magasin. Au départ, elle ne vit personne, puis elle la vit, un peu plus loin, déjà en train de regarder des articles qui semblaient lui plaire. Et Carly grimaçait déjà, afin de répondre à la question de sa collègue. Cela faisait maintenant quatre ans que Lisbeth était avec Teddy, son frère ainé, et elle aurait aimé que ce ne fut qu’une relation sans lendemain. Malheureusement, la blondinette semblait s’accrocher au jeune homme comme une sangsue sur sa proie. Quatre ans qu’elle devait la supporter à tous les repas de famille, toutes les fêtes, même parfois lorsque Teddy passait pour lui dire bonjour, elle la voyait toujours derrière lui, avec un sourire niais qui ne lui apportait qu’une seule envie : lui mettre une claque. Carly avait bien essayé de raisonner son frère, mais rien à faire, il était amoureux cet abruti. Tout le monde adorait Lisbeth. Sauf Carly. Elle ne savait pas réellement pourquoi elle avait commencé à la détester. Mais dès le premier regard, elle vit en elle une « sainte-nitouche », une fille qui met ses études au premier plan en délaissant sa vie sociale. Ambitieuse. Et lorsque, lors des rares visites de la jeune femme chez le jeune couple, Lisbeth restait le nez plongé dans ses livres scolaires, Carly commençait à penser qu’elle se servait de son frère pour avoir une vie plus stable et appréciable que si elle avait due louer une chambre universitaire. Et encore aujourd’hui, elle voit toujours Lisbeth comme cette fille ambitieuse, qui pense d’abord à son travail avant son petit-ami. Autre argument qui vient préciser cette hypothèse : le refus de Lisbeth d’avoir un enfant. Carly trouvait ça relativement normal qu’elle ne veuille pas d’enfant lors de ses études, elle pouvait le comprendre. Mais maintenant qu’ils ont tous les deux un emploi stable et bien payés, elle avait su par son frère que Lisbeth ne voulait toujours pas d’enfant, vraiment pas dans l’immédiat. Et Carly trouve ça louche. Très louche. Après tout, elle ne voudrait pas d’un enfant si elle ne considérait pas cette relation comme viable dans le long terme, et elle n’aurait donc pas envie de s’encombrer d’un enfant si elle se retrouvait seule. Pour certain, cette hypothèse relève de la paranoïa, mais pour Carly, c’est un raisonnement tout à fait logique. Les gens pensent surtout que la brunette est jalouse parce que Lisbeth vole son frère. Carly refuse d’admettre cette possibilité. Elle ne veut tout simplement pas voir son frère souffrir comme leur mère il y a presque dix ans maintenant, elle ne veut pas revoir un membre de sa famille retombé dans la tristesse à cause de « l’amour ». Elle n’avait tout simplement pas confiance en Lisbeth, et pensait qu’elle allait lui apporter plus d’embêtement que de bonheur. Comme par hasard, la blondinette, qui avait choisi des articles à acheter, se dirigeait vers la caisse où se tenait Carly, en affichant son sourire mielleux qu’elle ne pouvait pas supporter. Et bien sûr, ses collègues étaient occupées au rangement. Comme par hasard. « Salut Carly. » « Salut. » répondit-elle d’un ton indifférent. « Comment tu vas ? » « Hmm, ça va et toi ? » Elle se devait de garder une certaine politesse, sinon elle était certaine que Teddy lui remonterait une fois de plus les bretelles face à son ton face à sa chérie. « Ça va. » Carly bipa rapidement les trois articles que Lisbeth avait choisis, et lui annonça le prix final avant que la jeune femme n’ait eu le temps de trouver un autre sujet de conversation. Lisbeth régla ses achats, en essayant de trouver un moyen pour parler avec Carly. Mais elle voyait bien qu’une fois de plus, sa belle-sœur n’était pas très ouverte à la conversation avec elle. Comme toujours. Mais elle essayait toujours de créer des liens, et cet acharnement agaçait fortement la brunette. Ne voyait-elle pas qu’elle ne pouvait pas la voir en peinture ? « J’espère te voir rapidement à la maison, Carly ! » dit-elle avec un sourire amical. L’intéressée secoua la tête dans un faux signe d’affirmation, puis reprit le cours du travail qu’elle faisait avant d’être interrompue. Confuse, et se rendant sans doute compte que le lieu de travail de Carly n’était pas le meilleur endroit pour réclamer des explications sur son comportement, Lisbeth lâcha prise. « Bon, à la prochaine Carly. » « Salut. » Du coin de l’œil, elle s’assura que la blondinette partait bien de la boutique. Elle soupira lorsqu’elle ne vit plus sa chevelure dorée. Elle n’en pouvait vraiment plus d’elle. D’un côté, elle espérait qu’elle allait plaquer Teddy rapidement pour qu’il se rende compte qu’elle se fichait de lui, et ainsi qu’il trouve une fille bien meilleure qu’elle. Hypothèse qui pourrait se réaliser, puisqu’il ne lui avait pas parlé d’une quelconque volonté de se marier avec Lisbeth. Heureusement d’ailleurs, une telle nouvelle n’était pas envisageable pour Carly.