les nuits fauves. (priam)

kemper, priam symeonil y a derrière les yeux des gens une cité privée où n'entre personne.

madame, PRÉNOM : Priam, sa mère le voulait, elle le désirait plus que tout, comme son père. Symeon, ça lui rappelait une époque douce de sa vie, à ce qu'il paraît. NOM : Kemper, l'incarnation même du connard imbus de sa personne. ÂGE : 23 ans DATE DE NAISSANCE : 13 novembre. ORIGINES : sa mère était polonaise, de longs cheveux roux, des tâches de rousseurs, de grands yeux verts et un accent à se damner. Mais avant tout, Priam l'américain. LIEU DE NAISSANCE : nouvelle-orléans, autant dire qu'il y est enraciné. CARACTÈRE : envahissant, hyperactif, égoïste, dragueur, tactile, artiste, ingénieux, curieux, autiste des sentiments, généreux, souriant, bordélique, jaloux, versatile, excentrique. GROUPE : national anthem. POURQUOI CHOISIR CE GROUPE ? la nouvelle-orléans, c'est sa douce mère, son éducatrice, celle qui l'a vu évoluer. La ville, elle connaît les peines de cœur de Priam, elle était témoin de ses premiers pas, de ses premiers mots ... de ses premières fois. C'est sa maison, son chez lui, son réconfort. questionnaire, ►VOUS HABITEZ seul(e) en couple en colocation en famille ►VOUS ETES ACTUELLEMENT étudiant ▹ écrire ici les activités pratiquées, l'emploi et/ou les études en cours salarié ▹ dessinateur de comics.  sans activité ►ETAT CIVIL célibataire en couple marié divorcé veuf ►ATTIRANCE hétérosexuel(le) bisexuel(le) homosexuel(le)

biographie, Une mère décédée en mettant au monde son second fils. Un père désespéré. Un enfant plongé dans l'incompréhension. On peut pas vraiment dire que la vie commençait bien pour le nourrisson. Il avait volé, sans même le savoir, la vie d'une femme. Une belle femme, comme le dirait plus tard son père, les yeux mouillés. La voix serrée. Et l'envie de se mettre une balle dans la tête. De longs cheveux roux tombant sur ses épaules pâles. Des yeux verts dans lequel on aurait pu se perdre pendant des heures sans se lasser. Le plus beau regard de la nouvelle-Orléans. Une beauté bien à elle. Un sourire si grand et bien dessiné qu'elle aurait remonté le moral à l'un des personnages de Shakespeare. Nikita, cette douce mélodie que l'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie. Enlevée, arrachée, détruite, dissoute. Y a quarante mille façons de le définir mais aucune pour la ramener. C'est dans ce torrent de sanglots que le petit Priam Symeon Kemper avait vu le jour. Sa première prise d'oxygène était aussi douloureuse que la perte que pouvait ressentir sa famille. Mais ça, il en ferait les frais bien plus tard. Il n'en pouvait plus, ça se lisait dans son regard. Jack s'éteignait à petit feu depuis la perte de sa femme. Même le temps ne parvenait pas à panser ses blessures. Il buvait, un peu trop. Ça le rendait vulnérable. Et Priam, ce tueur, il était là, au pied de son lit, à prier pour son père. Le gamin implorait le ciel de lui rendre sa mère. Même s'il ne l'avait jamais connu, il le savait, qu'elle était la solution à tous les problèmes. Sa petite voix résonnait dans le vide de sa chambre trop sombre pour être celle d'un gamin de neuf ans. Tu peux me prendre si tu veux mais ramène Maman. Papa a besoin d'elle, il le dit souvent. Il ne m'aime pas, moi. Il l'aime, elle. Je vous en supplie.' Priam répétait chaque soir les mêmes phrases, sur le même ton innocent et désespéré. Comme s'il était seul responsable de tout se désastre causé. Son frère, plus grand de trois ans l'avait entendu, là, planté de l'autre côté de la porte. 'Je veux plus t'entendre dire ça. T'as pas à culpabiliser d'être né, arrête.' C'est tellement facile à dire. Plus difficile à évaporer les pensées. Impossible même, quand on a devant soi, le résultat même de la souffrance. Jack Kemper, l'écrase cœur. Puis les années ont défilées, inlassablement. L'âme perdue du père Kemper s'est remise de ses émotions. Elle a laissé tomber le voile de désespoir pour reprendre de sa force. Les litres d'alcool se sont retrouvés aux chiottes. C'est un peu comme si, du jour au lendemain, il avait eu un déclic. Vous savez, un coup de pioche dans la gueule qui vous pousse à revivre. Ce coup douloureux et pourtant indispensable à la lutte. Il se l'est reçu, Jack, de plein fouet. D'une douleur à la limite du supportable. Au petit matin, Tybalt s'est réveillé pour trouver sur la table de la cuisine un petit et des billets. 'Ne cherchez pas à me retrouver, je vous aime.' Un adieu écrit sur un morceau de papier froissé. Rien que ça. Gloire aux lâches. Les deux frères se sont donc retrouvés seul dans un appartement bien trop cher pour eux. Changer d'endroit, c'est Tybalt qui l'a décidé. Parce que plus vieux, plus expérimenté, plus sérieux. À vingt et un ans, il s'est défoncé de toute sa détermination pour trouver un travail et un nouvel appartement. Plus petit, moins accueillant. Toujours mieux que rien. Ils avaient une vie à reconstruire, ou plutôt, à continuer. Et elle se ferait à deux rues de leur ancien  chez eux. Avec un père en moins, dont le vent portait la rumeur qu'il bronzait au Mexique. Pleins d'espoirs et de rêves, Priam rêvait déjà de vivre de ses dessins et devenir l'un de ces noms incontournables de la BD. Il s'est bien vite rendu compte que la vie d'artiste n'était pas aussi accessible que ça. Optimiste et beau parleur, le gamin s'est pourtant trouvé un boulot dans une entreprise si petite qu'elle possède son bâtiment au dessus d'une boucherie clandestine. Personne ne sait d'où vient leur viande. On sait juste qu'ils la revendent à un prix bien moins cher que le marché légal. Donc, cette petite entreprise, elle lui fait pas gagner des masses mais juste assez pour payer sa part du loyer. C'est très certainement à cause de ce maigre salaire que Tybalt a eu la fameuse idée d'un colocataire. Le colocataire c'est Louis. Une petit français au regard hypnotisant. Le genre à vous emprisonner dans son filet avec une facilité déconcertante. Bien sûr, le désespéré Priam est tombé dans le panneau. Il s'est même jeté dans la gueule du loup en se persuadant que le rien posséderait à jamais son âme. Mais c'était faux. Aussi faux que ces pseudos câlins amicaux. Il le savait Kemper, au fond de lui, que ce n'était pas que du vide. Comme le dirait Saez, Louis parvenait à coudre des ourlets à son cœur perdu. Encore endommagé par la tristesse des années passées dans l'ombre de son père. À se noyer dans ses larmes et son alcool. Revivre, c'est le mot juste. Mais respirer à nouveau, c'est effrayant, tellement qu'il en viendrait à se défiler, le Priam dont la vie s'est déjà acharnée dessus. Ça semble trop délicat pour être réel dans ce cauchemar que peut parfois être la vie. Et si tout venait à se casser la gueule, une nouvelle fois ? Ce serait trop. Beaucoup trop. La mesure de son cœur ne tiendrait pas. Pourtant, le plus jeune Kemper, il possède la rage de vivre.